Ce n'est pas moi, à gauche, mais elle me ressemble étrangement... D'ailleurs en tuque et moumoutte, on se ressemble un peu toutes. Pendant 4 jours, nous allons avoir, selon la météo, une température entre -21° et -30° réels, et jusqu'à -40° ressentis avec le vent. Je ne sors donc que blindée ! 

Le prochain événement qui va focaliser presse et télévisions ici, c'est, dans quelques jours, l'Inauguration Day, jour de la prestation du serment  d'Obama comme président des U.S.
Le déroulement en est très marqué par l'histoire et le protocole. 

Obama succédera entre autres au président Abraham Lincoln , l'un des présidents les plus connus de l'histoire des USA, qui signa le 13ème amendement, abolissant l'esclavage, le 1er Janvier 1863, et gagna la guerre de Sécession.

Mais le cheminement des idées est lent : Lincoln ne voulait plus de l'esclavage (dont il estimait que c'était source de division entre les Etats), mais ne croyait pas pour autant en la valeur de la "race noire". Il écrivit ceci :

" Je dirai donc que je ne suis pas et je n'ai jamais été en faveur de l'égalité politique et sociale de la race noire et de la race blanche, que je ne veux pas et que je n'ai jamais voulu que les Noirs deviennent jurés ou électeurs ou qu'ils soient autorisés à détenir des charges politiques ou qu'il leur soit permis de se marier avec des Blancs. [...] Dans la mesure où les deux races ne peuvent vivre ainsi, il doit y avoir, tant qu'elles resteront ensemble, une position inférieure et une position supérieure. Je désire, tout autant qu'un autre, que la race blanche occupe la position supérieure"...
Cette "concession" aux tenants de l'esclavage n'empêchera pas Abraham Lincoln d'être assassiné par eux lors de son second mandat...

J'ai lu ceci sur la version Internet d'un journal paru hier en France  : Les signes de l'atteinte du froid sur votre cerveau sont sans équivoque, surtout la veille d'un Lundi :
- vous n'avez plus aucune envie de vous lever tôt pour aller en cours !
- vous éprouvez un intense malaise devant les devoirs à faire ou les leçons à apprendre.
- vous avez toujours envie de dormir devant une page ou un écran blanc.

- votre appendice nasal est une fontaine intarissable... etc...
En cas de refroidissement brutal de votre cerveau, à cause de la température extérieure
l'important , avant toute décision, est de garder la tête froide !
Préservez d'abord les boucliers naturels dont la nature vous a pourvu contre le froid :
- gardez votre casque capillaire thermique, donc vos cheveux longs et gonflés et n'allez pas au coiffeur avant printemps venu.

(observez les oiseaux au froid : ils gonflent leur plumage)

- NE VOUS EPILEZ SURTOUT PAS : chaque poil permet l'installation d'une couche d'air isolante entre vos habits (même un string!) et l'air froid externe. Habits :
- Evitez tout ce qui est serré, collé, trop ajusté.
Soyez "ronde". Les courants d'air gelés ne doivent pas s'infiltrer dans les aspérités de votre vêture.
- Portez des doubles ou triples couches d'habits... et de plus du papier journal entre chaque couche.
- Surveillez surtout vos "extrémités", très sensibles au froid : tête, pieds et mains.
Tête : La "tuque" canadienne en fourrure avec rabats sur les oreilles mettra en valeur votre joli minois et vos yeux...
Doigts : terriblement sensibles ! préférer la "moufle" ou la "mitaine" sans doigts aux gants fins, inefficaces...
Pieds : la semelle plate appliquée sur un sol gelé est dangereuse... mais comme les talons aiguille ne sont pas recommandés non plus sur verglas, préférez la talonnette hauteur Sarko avec semelle isolante...
L'air glacé envahit votre corps par les orifices : l'écharpe enroulée en  "cache-nez" limitera ces invasions de filets d'air glacés et empêchera la gerçure des lèvres.

Et au lit, sachez utiliser aussi ces calorifères naturels et écologiquesque peuvent être votre animal favori (genre chat, chien, rat, ou autres) ou votre "chum".Si vous suivez toutes ces recettes, ou d'autres que vous ne manquerez pas d'ajouter en coms,
vous verrez que nous passerons un hiver "cool", les doigts dans le nez !

Par ces périodes de grands froids, Mme Boutin, ministre du logement en France, a décidé de "compter" les sans-abris,...

Au moins çà ne leur fera ni chaud ni froid ! Ils auraient préféré qu'on compte les appartements vides !

Avant-hier, Montréal et environs ont subi leur 4ème tempête de neige de cet hiver... 24 cms de neige, une broutille par rapport aux 4 m. cumulés de l'hiver dernier.
Le problème ici, c'est que vu la température ambiante (voyez la colonne de droite de ce blog), contrairement à Marseille, elle ne fond pas ! çà fait presque un mois que vous voyez affichées sur ce blog des températures aux environs de -10°. Voitures : depuis le 15 Décembre et jusqu'au 15 Mars, elles doivent toutes être équipées de pneus d'hiver, sur les 4 roues, sous peine d'une amende de 200 à 300 $ (120 à 200 €). Un pictogramme spécifique neige est marqué sur le flanc de ces pneus.

Chasse-neiges et souffleuses municipales : Dès la tempête de neige achevée, la ville se transforme en "usine à souffleuses".

La grande "souffleuse" municipale est un engin bruyant et cracheur qui "scrappe" la neige sur la rue, l'avale et la recrache dans les 2 ou 3 camions-bennes qui l'assistent.

Rien à voir donc avec nos "lames-chasse-neige" à la française qui se contentent souvent de "pousser" la neige en tas sur le côté, en attendant que "çà fonde"... Parce qu'ici, çà peut ne pas fondre avant le printemps. Les camions emmènent donc la neige sur des emplacements réservés où cette neige finit par former des montagnes de vieille neige assez impressionnantes, de la hauteur d'un immeuble de 10 étages. L'hiver dernier, les emplacements pour ces collines de neige artificielles ont fini par manquer.
Le blog d'un Montréalais, ici , explique très bien toute cette saga de la neige dans la ville de Montréal.

Pendant ce temps, les habitants se hâtent de "souffler" la neige eux aussi, ne serait-ce que pour pouvoir sortir, de chez eux ou leur voiture du garage. La pelle, toujours utile, est pourtant un peu "primitive" quand il s'agit de creuser un passage dans 60 ou + cms de neige. Beaucoup ont acheté une petite souffleuse sur chenillette, qui "crache" elle aussi la neige... où elle peut ! Gare aux passants et problèmes de voisinage ! çà fait un bruit de tondeuse, et quand vous en avez 5 ou 6 qui fonctionnent dans votre rue (tôt le matin pour dégager la neige de la nuit), sympa le bruit !

Il y a trop peu de trains au Canada pour que çà vaille la peine d'en parler. Mais en cas d'impossibilité pour les bus urbains de rouler (suite à une neige de nuit), journaux et radios énoncent une longue liste d'écoles fermées pour 24 h.

Reste l'aéroport Montréal-Trudeau... il se prétend l'un des mieux équipés au monde en cas de tempête de neige, et capable de dégager une piste et toutes les voies d'accès pour les avions en 25 à 50 minutes, grâce à une flottille imposante de chasse-neiges, épandeurs de liquide antigel, etc... Il vient de faire l'acquisition de 8 déneigeuses dont la lame fait 7 m.32 de large et de souffleuses capables de "souffler" 5000 tonnes de neige à l'heure. Son épandeur d'antigel traite une bande de 30 mètres de large sur les pistes.
Les habitants de Montréal traitent souvent leur visiteuse blanche de "marde de neige", mais étrangement, le jour de l'An, beaucoup l'attendaient et l'espéraient, car une compagnie de voyage, itravel2000, leur offrait des vacances gratuites si, le 1er Janvier, plus de 12 cms de neige tombaient au sol ! le "Loto-neige", çà existe aussi !

J'ai d'mandé au Père Noël
Qui se promène dans le ciel
De m'apporter une trompette
Pour faire trois fois pouet pouet pouet.

Mais le Père Noël hélas
M'apporta des maracas
Pour les entendre jouer
Il faut savoir les secouer.

Il y avait dans sa musette
Trois jolies petites clochettes
Qu'il a bien voulu m'prêter
Et on les entend tinter.

Et comme il faisait très froid
Il m'a porté deux bouts d'bois
C'est moi qui les ai trouvés
En bas de la cheminée.

Mon début de journée québécoise :
D'abord, le matin, à peine débarquée du lit, je retends les couvertes et je vais dans la chambre de bain me passer une débarbouillette sur la figure, si le chante-pleure veut bien laisser couler de l'eau pas glacée. En partant, j'oublie pas de flusher !
Puis je m'habille : par ce froid, oubliés le craque de boules ou les camisoles, c'est brassières, bobettes chaudes, bas de laine et par-dessus rien que des chandails bien couvrants
Je check un peu le sol : en hiver, y peut y avoir des bibittes venues se réchauffer ! Des fois, je passe la moppe.
Après seulement, je débarre ma porte (on sait jamais ! dans une résidence étudiante, y a toujours des cruiseurs qui se trompent de porte !).
Après, pour le café, un peu d'eau à chauffer dans le chaudron . Mon breuvage, le matin, c'est café-lait ou thé-lait bien chauds, avec des beignes ou des cookies full santé (si j'en ai trouvé, pas trop dispendieuses, au dépanneur : je peux pas trop flober de l'argent, moi !) . Sinon, je peux boire aussi du jus d'orange, mais je me méfie : on sent trop souvent le goût du préservatif dedans !
Dehors, les chars commencent à faire du bruit, ou, s'il a neigé, je le sais à cause du bruit de la gratte. Mais j'ouvre pas les volets : y a toujours la noirceur dehors à cet'heure en hiver ! Les copines aussi commencent à bardasser dans les chambres à côté...
Avant de sortir, bien sûr, je mets ma froque, je prends ma tuque, mes mitaines, et quelques piasses dans la poche.

J'espère qu'il n'y aura pas d'achalandage et que je ne me ferais pas trop squizzer dans le bus, sauf si c'est un chum vraiment pétard !

...parce que là, je peux me laisser aller à accepter un bec ! (non, pas vrai :je ne suis pas une guidoune !)

Voilà comment çà se passe mon début de journée, icitte ! 

en fin d'après-midi, je rentrerais complètement maganée ! Résultat, je peux plus travailler, je me couche et je cogne des clous !

Et si vous dites que j'écris pas français, je m'en pogne les fesses ! C'est de la parlure, ou du joual, et c'est çà qui compte
Anyway, si vous catchez pas, c'est   ici

Le Québec est le seul pays au monde où, si on entre au McDonald, on demande un "Mac Poulet" et pas un "Mac Chicken" !  Çà, les Français de France n'osent même pas !

au lieu de remplir des copies d'examens...

Bon, j'y retourne : encore des épreuves demain et après-demain...

Je suis toujours ébahie de la facilité avec laquelle certaines "perruches", que j'estime écervelées, laissent traîner des photos d'elles-même, en position "lascive" (Oui, prends-moi, je te veux, entre en moi !) sur leur blog.
Dans mon université, suite à certains "partys" arrosées et torrides de week-end, çà a provoqué l'hiver dernier scandales et articles de journaux, suite à des photos "compromettantes" publiées sur Facebook.

C'est pourquoi je publie cette lettre issue d'un site Canadien, il y a un an. Plus que jamais d'actualité !

 

... Pour ceux qui clament sur leur blog "Je me suis inscrit(e) sur Facebook",

lisez ici

 

Ce sera difficile : avec l'apparition prochaine de "Facebook Connect",

il est fort probable que Facebook désormais espionne aussi nos blogs.

Lire ici

"Il y eut un soir, et il y eut un matin : premier jour...",

ritournelle du 1er récit de Création dans la Bible en 7 jours.

Ce blog risque fort d'entrer en sommeil la semaine qui vient, pour cause de cauchemars (examens !)

Aujourd'hui, c'est plus sympa : ils ne mendient plus, ils se contentent de mourir,

sur les trottoirs de la belle capitale, ou dans les bois autour....

Mais un cadavre, c'est sale ! ...

et çà la fout mal,

dans une belle capitale !

LE MENDIANT

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,
Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.