Grand affolement sur la planète "Finances" ! ! !
Une planète étrange, où des "
GOLDEN BOYS" jouent à "qui-perd-gagne" sur leurs consoles vidéo dans des immeubles de verre et d'acier, surtout à
Wall Street.
Une planète où l'on s'amuse avec des "fonds d'investissement", ultimes refuges de la retraite des personnes âgées ou de votre bourse d'étudiant ou encore des économies d'un jeune couple avec son bébé qui veut passer d'un F1 à un F2.
Les
GOLDEN BOYS sont souvent célibataires, diplômés de prestigieuses écoles, embauchés par les grandes boîtes de "trading" dès leur dernière année d'études. Ils n'ont connu de la vie souvent que les campus et les beuveries de week-end. Grands amateurs de Porsches ou autres voitures prolétaires, ils ignorent ce que signifie un porte-monnaie "plat" (celui que j'ai en ce moment dans la poche, avec quelques dollars plissés) d'autant qu'à leur gros salaire s'ajoutent des "primes" au bénéfice.
Sur leur écran, des lignes défilent, des valeurs de "titres" alignent leurs chiffres, à la hausse comme à la baisse. ... et le
Golden Boy, en bon petit soldat inconscient, achète ou vend, ignorant les vies laborieuses, les personnes, jeunes ou vieilles, des entreprises petites ou grandes qui se cachent derrière les chiffres qu'il manipule.
L'actionnaire est roi, lui qui spécule, achète à la baisse et revend à la hausse. Le
Golden Boy est le petit travailleur infatigable de l'actionnaire, du petit qui possède 10 ou 100 actions, petite rente de fin de vie, ou du gros qui brasse par millions.. Internet aidant, des milliards de dollars traversent ainsi la planète, entre pays pauvres ou riches, entre paradis fiscaux ou sociétés anonymes.
Brassez, brassez, touillez la marmite d'or...
et un jour émerge ce qu'on nomme une énorme "bulle" qui révèle son vide en éclatant.
Les banques affolées mettent du temps à s'apercevoir que ce beau paquet de valeurs n'est un "
JUNK BOND", une valeur vide, et, pour récupérer, mettent sans pitié à la porte de leur maison des dizaines de milliers de ménages américains, ou poussent des entreprises à la faillite. Récupérer au moins le bâti ou les machines, quitte à revendre à perte. Elles étaient responsables, mais elles se paient sur le cadavre de leurs victimes...
On ne met jamais le banquier, qui a pourtant "prêté" à des taux "variables" élevés, en prison. Mais son client, lui, va souvent en prison.
Des milliers de Golden Boys, bons serviteurs inconscients de leur banquier, vont se trouver à la rue. Mais rassurez-vous : d'autres profitent de la pagaïe, et au Salon de l'Automobile de Paris, les grosses cylindrées polluantes et très chères se vendent bien...
Et moi, Maud, 18 ans, je dois payer de ma poche (l'Etat me les retirant) comme chaque Français, vieillard ou bébé, 4 € à M. Tapie, pour une histoire entre lui et le Crédit Lyonnais... Je n'étais même pas née, M. Tapie a été un moment en prison, mais aucun des membres du Crédit Lyonnais n'a été inquiété ni n'a perdu son emploi.Aujourd'hui, tous les grands noms de la politique se remuent pour tenter de sauver la Finance Internationale... Il n'y a jamais eu autant de manifestations anticapitalistes que cette semaine aux USA... et en France le premier ministre a déclaré que nous étions au bord du gouffre.
Il faut nettoyer au karcher la Grande Finance...