Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Samedi 6 septembre 2008 à 20:02

Non, je ne veux pas être ta blonde, même si tu as un kick sur moi !
C'est pas parce que tu as les meilleures tounes sur ton IPOD et une playlist interminable que tu vas me pogner comme çà !
Le coup de l'oreillette çà marche pas avec moi, asteur que tu viens squatter le banc où je mange ma guédille au break de midi  !
D'abord, t'as déjà 25 ans ! moi, 18 ans : le peak pour une fille ! pente montante ! Toi, çà descend plutôt : bientôt trentenaire. Toi et moi, ça pas rap !
Et puis, si t'as besoin d'une petite nouvelle, c'est que tu as déjà goûté de plus anciennes. Je suis sûre que t'as déjà été matché ! J'aime pas lécher une cuiller qu'a trempé dans toutes les soupières.
Ou alors t'es le jeune mâle qui va fourrer pas mal n'importe qui. Mais je ne suis pas une bébelle qu'on prend et qu'on flushe ensuite !
C'est vrai, t'es un mec cute, bientôt en fin d'études et tu auras pour sûr une bonne job ! Mais certains jours, je te trouve platte en crisse ! C'est pas parce que j'aime bien piquer une jasette avec toi ou te regarder que tu m'intéresses vraiment. Pas le chum que je rêve en tout cas.
Va falloir mettre les brakes entre nous deux, j'trouve que tu t'embarques un peu vite. Mais je ne me laisserai pas enfirouaper par un gino. Et je ne suis pas du genre agace-pissette !
A part çà, je t'aime bien : mais voilà, je flashe pas ! Ne me niaises plus, va ! Lâche la patate, mon gars !
Tourlou !
Si vous achoppez sur la traduction de certains mots québécois, c'est ici...

Vendredi 5 septembre 2008 à 18:32

Et voilà ! la mécanique maudite s'est remise en route !
Après deux journées de cours seulement, je me remets à "penser" anglais.
Impression de m'être glissée dans une seconde peau, pas la mienne vraie,
un carcan linguistique qui me bride et casse mon envie de vivre et de sentir.
Parce que les mots, çà sert aussi à sentir, pas seulement à raisonner "right".
Moi j'étudie en anglais, mais je sens en français. Fausse "bilingue" !
Hybridation de l'être :
2 hémisphères cérébraux qui se chamaillent, jusqu'à ce que l'un d'eux, lassé, s'endorme.
Je me demande en quelle langue j'aimerais ?
(image du film... cliquez sur l'image)

Mardi 2 septembre 2008 à 20:03

465 cowblogueurs sur le "chan"... çà fait longtemps !
On voit bien que la rentrée, c'était aujourd'hui !
Cowboy n'est jamais plus actif que quand les DM à rendre le lendemain sont chiants et les leçons pas encore apprises.
Les articles de Cowboy, c'est pour excuser notre flegme profonde et notre répulsion à nous mettre au boulot !
Bandes de flegmards va !
(bon, j'y retourne, parce que moi, c'est la pause de midi qui s'achève! )

Lundi 1er septembre 2008 à 20:07

Après la Fête du travail aujourd'hui, dans un Montréal ensoleillé et calme,
demain la rentrée.
Voici ce qu'écrit sur son blog ici  un Français (bien plus âgé que moi, qui se trouvait dans la même université que moi et a quitté en Mai).
"De Montréal, je m'étais juré de ne pas y retourner avant longtemps. La vie là-bas m'avait à la fin saoulé et déprimé, je ne pouvais plus de vivre dans cette ville dans laquelle je ne trouvais plus aucun intérêt. Il est vrai que mon séjour était conditionné dans des conditions particulières comme celle d'être studieux en toutes circonstances (l'un des meilleurs établissements du monde, ça se mérite !) ou encore de subir le pire hiver de ma vie et aussi, le pire depuis 30 ans au Québec.
Avec du recul, maintenant quand j'y repense, tout ça est oublié, je n'ai gardé que des superbes souvenirs. Tous les jours, je me rends un peu plus compte de la chance que j'ai eu de vivre cette aventure. Je suis bien nostalgique de cette époque et je me dis que si l'occasion se présentait, je retournerais bien à Montréal en septembre juste pour me remémorer le bon vieux temps…"

En un sens, çà me rassure : en quittant Montréal fin Juin, lassée du Québec, j'avais comme un sentiment de culpabilité : celui de ne pas savoir "goûter" la chance que m'ont fourni mes parents en m'inscrivant ici.
Parce qu'une fois sur place, la "chance" se transforme souvent en déprime et enfer (pression du travail surtout). Mais qui a dit que la "chance", c'est toujours le bonheur ?
Je reviens donc dans un compagnonnage polyglotte, aux peaux colorées, aux accents souvent étranges (en anglais comme en français), mais tant de gentillesse chez tous et autant de difficultés à supporter l'expatriation que moi.
Quelques prénoms de mes voisins dans le couloir de ma résidence ici, cette année :
Chen, Arie, Frances, Laura, Jessica, Margarita, Sayeh, Soshana, Zach, Raluca, Milhail, Natka,  Ali, Meiling, Kassey, Leah, Alissa, Melissa, Caitlin, Amy, Celina, Jing, Madeline, Yu, Nikki, Shauna, Cassandra, etc...
Rien que ces prénoms, çà donne idée de l'internationalisme qui règne ici !
Lui en dessous, dans le parc du Mont-Royal à 1 km d'ici, ne se pose pas tant de questions !

Bonne rentrée à tous, les cow, lycéens et les autres...

Samedi 30 août 2008 à 13:32

(Article préprogrammé hier):
Je n'ai pas peur en général de l'avion... juste de l'ankylose des jambes et du "gonflement" des pieds dans les chaussures (que je délace donc avant le départ)
Cà fait rien !
je crois que je supporterais encore assez bien la chute dans l'Atlantique en cours de vol...
MAIS SURTOUT PAS DE FRIRE AU KEROZENE ... ni à l'envol ni à l'atterrissage
je sais, çà n'arrive statistiquement presque jamais !
sauf quand çà arrive, comme il y a 8 jours en Espagne !
A l'heure où cet article apparaîtra, je serai entrain de décoller !
... et je lirai "Un lieu incertain" de Fred Vargas,
un thriller policier plein d'humour noir !

Postedit :
et au bout du voyage ceci :
me voici arrivée pour la plus longue journée de mon année 2008 :
24h + 6h.décalage horaire = 30 heures

Le plus dur ensuite aura été de repérer ma nouvelle piaule dans la résidence étudiante

Vendredi 29 août 2008 à 10:47

J'ai pris cette photo dans le Lot. Le but de la promenade était la cueillette de mûres !
Aucun trucage !

Une image qui fait filer doux...
Demain : le Canada !

Mardi 19 août 2008 à 17:06

J'ouvre la télé : dans le Lot, la télé antédiluvienne qui trône dans la salle du haut ne "donne" que la première chaîne, brouillée, souvent le son, mais sans l'image. Pour voir si ce dynosaure électronique marche encore, j'allume... et j'entends tonitruer sur TF1 :
"Regardez l'île de la Tentation avec les préservatifs Manix"
Ils placent leurs préservatifs sur leurs yeux, à TF1 !
Après tout, ils ont raison : les émissions télé sont souvent aussi nuisibles que le Sida !

Samedi 16 août 2008 à 20:49


Le vieux village du Lot, niché en haut du Causse, découpe ses mystères en ombres chinoises dans le ciel. A chaque pas dans les ruelles, on découvre les merveilles des anciens.
Le "clocher-de-maçon", tout de pierres épaisses, datant du 12e siècle égrène encore heures et angélus.
La tour hexagonale du château, unique dans le Lot, marque de son élégance ce pays rude. Sur les murs des vieilles maisons, des personnages mystérieux vous observent du fond des âges.
Vous les découvrez en poussant les portes des vieilles poternes et en faisant résonner vos pas sous les vieilles voûtes en ogive, présentes partout.A l'écart des vallées, juchés sur les Causses, loin du tourisme voyeur, en haut de routes étroites et grimpantes, ces vieux villages du Lot recèlent mille merveilles pour ceux qui y cherchent leurs racines.



J'y suis pour quelques jours. Dans 13 jours, la rentrée au Canada, déjà !

Jeudi 14 août 2008 à 12:45

Je déteste les photos de moi "bébé" ou même petite fille. Trop posées et imposées !
Et pourtant j'ai aimé cette mauvaise photo retrouvée de mes 11-12 ans. Il y a 6 ans, je pense, dans la vieille maison du Lot. Devant le vieux "placard" à jouer, que nous avions le droit d'ouvrir pour en répandre le contenu à terre. Notre boîte à trésors. Mains en conque sur cette photo, je suppose que je m'exerçais à imiter les hululements des chouettes qui hantent les charpentes de la vieille maison. Je ne sais qui a pris cette photo.
Sauvageonne angoissée, un peu solitaire, que j'étais alors. Plus tout à fait l'enfance, pas encore l'adolescence. Angoissée parce que je prenais conscience de ma maladie, imaginais déjà la mort, et que plein de choses m'étaient interdites : grimper aux arbres, courir en montant les escaliers de la vieille tour, porter mes petits cousins bébés. Mais est-on vraiment angoissée quand on vit encore dans le monde de la magie ?
Une vieille photo fait ressurgir plein de souvenirs,  et une question : à part les souvenirs, suis-je la même ? L'adolescence, la maladie et la souffrance qui mûrit, cette chirurgie cardiaque qui m'a sauvée, le bac, les études au Canada... quelle distance !
12-18 ans, c'est du temps accéléré !

Mercredi 13 août 2008 à 12:26

Chez nous, la maison est accueillante... En plus, ils savent y faire les Anglais : s'ils ne parlent pas un mot de français, ils ont vite repéré que chez nous presque tout le monde comprend l'anglais. Evidemment, entre l'anglais de Dallas (mon cousin, sa femme et ses 3 enfants sont expat à Dallas pour leur travail) et l'anglais d'Oxford, c'est pas tout à fait la même ! L'anglais d'Angleterre se parle en articulant, avec des pinces à linge dans la bouche, tandis que l'anglais du Texas s'aboie, en mâchonnant du chewing-gum ! Mais, autour de verres de whisky, on se pardonne tout çà volontiers ! et les anglais venaient se pardonner d'emprunter chez nous la salle de bain déjà suroccupée pour se doucher, Mr and Mister à tour de rôle, et la machine à laver, en arrivant les mains pleines de whisky ou d'huîtres. Je n'ai jamais parlé autant anglais, ni mangé autant d'huîtres ni refusé autant de whisky que cette année, depuis 12 ans que je viens ici en été !
Par temps pluvieux ou simplement gris, la vie devient vite ennuyeuse sur un petit voilier  habitable, entre 4 yeux, même pour un peuple "marin" comme le sont les anglais. Alors, ils viennent squatter à terre !
Nous avions leurs vélos pliables de bateau à la porte de la maison : des petits vélos extraordinaires qui se réduisent en un carré de 60x60 cm une fois repliés dans leur sac, et leurs serviettes de bain séchaient sur la pelouse.
En plus, les anglais ont un flair extraordinaire pour se reconnaître et s'assembler, par bateaux, par couples, par portables... une fois, nous avons eu un rassemblement de 18 anglais devant chez nous pour une expédition vers une des gargotes touristiques de l'île. Jamais d'enfants, rien que des vieux couples retraités, cultivés, intéressants (ce qui signifie bavards !), ayant travaillé dans des professions ennuyeuses mais lucratives.
Là où je me rendrais, dans 2 jours, dans le Lot, les anglais ont déjà acheté le quart des maisons du village. Les maisons coûtent tellement moins cher que chez eux, et surtout, il y a le soleil en France !
Parfois, je me sentais une âme de Johanne d'Arc, par bouffées invasives... comme eux, quoi ! ... surtout quand j'aurais voulu prendre une douche !

Un des jours où il a fait beau, en face de chez nous : soulignés les "british home-boats"...
Rentrée à Lyon pour trouver la tempête ! hier soir, ni Internet, ni le téléphone ne fonctionnaient dans la région. Eté pourri !

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