Chez nous, la maison est accueillante... En plus, ils savent y faire les Anglais : s'ils ne parlent pas un mot de français, ils ont vite repéré que chez nous presque tout le monde comprend l'anglais. Evidemment, entre l'anglais de Dallas
(mon cousin, sa femme et ses 3 enfants sont expat à Dallas pour leur travail) et l'anglais d'Oxford, c'est pas tout à fait la même ! L'anglais d'Angleterre se parle en articulant, avec des pinces à linge dans la bouche, tandis que l'anglais du Texas s'aboie, en mâchonnant du chewing-gum ! Mais, autour de verres de whisky, on se pardonne tout çà volontiers ! et les anglais venaient se pardonner d'emprunter chez nous la salle de bain déjà suroccupée pour se doucher, Mr and Mister à tour de rôle, et la machine à laver, en arrivant les mains pleines de whisky ou d'huîtres. Je n'ai jamais parlé autant anglais, ni mangé autant d'huîtres ni refusé autant de whisky que cette année, depuis 12 ans que je viens ici en été !
Par temps pluvieux ou simplement gris, la vie devient vite ennuyeuse sur un petit voilier habitable, entre 4 yeux, même pour un peuple "marin" comme le sont les anglais. Alors, ils viennent squatter à terre !
Nous avions leurs vélos pliables de bateau à la porte de la maison : des petits vélos extraordinaires qui se réduisent en un carré de 60x60 cm une fois repliés dans leur sac, et leurs serviettes de bain séchaient sur la pelouse.
En plus, les anglais ont un flair extraordinaire pour se reconnaître et s'assembler, par bateaux, par couples, par portables... une fois, nous avons eu un rassemblement de 18 anglais devant chez nous pour une expédition vers une des gargotes touristiques de l'île. Jamais d'enfants, rien que des vieux couples retraités, cultivés, intéressants (ce qui signifie bavards !), ayant travaillé dans des professions ennuyeuses mais lucratives.
Là où je me rendrais, dans 2 jours, dans le Lot, les anglais ont déjà acheté le quart des maisons du village. Les maisons coûtent tellement moins cher que chez eux, et surtout, il y a le soleil en France !
Parfois, je me sentais une âme de Johanne d'Arc, par bouffées invasives... comme eux, quoi ! ... surtout quand j'aurais voulu prendre une douche !
Un des jours où il a fait beau, en face de chez nous : soulignés les "british home-boats"...
Rentrée à Lyon pour trouver la tempête ! hier soir, ni Internet, ni le téléphone ne fonctionnaient dans la région. Eté pourri !