Chevrette Nomade
Il y a un an
Il ne se passait rien...Vendredi 8 juin 2007 à 18:19
En ce moment, 3 h. par jour, je travaille au noir dans une entreprise de bâtiment, comme technicienne de surface ! Comme c'est MON entreprise,je suis à MON compte, à la fois PDG et arpète de mon entreprise. Mon entreprise, elle travaille chez moi : je prépare le sol pour qu'il reçoive un joli parquet en lamellé au lieu de l'affreuse moquette qui se gondole chaque été après 19 années de loyaux services (plus vieille que moi !). Je gagne 3 €uros du m² de moquette déposée et de "mousse+colle+poussière jaune" grattée : le prix que l'entreprise qui doit poser le plancher exigeait pour rendre le sol propre et nu, brut le béton quoi ! J'ai décidé que ce travail, ce serait pour moi.... et depuis 2 jours, dans l'ordre, je déplace les meubles (pas facile, seule), je découpe la moquette en tranches (dur !), je l'arrache (facile : elle part toute seule, une fois "découpée"), et, en dessous,je gratte, gratte, racle avec la spatule, balaie, remplis la poubelle... et rebalaie : cette poussière jaune se colle décidément partout, j'en ai sous les pieds, sur les mains, sur les habits...
Une surface de 51 m² : j'en fais 6 par jour ! Bon, c'est pas aussi intellectuel que la préparation du bac ou des examens, mais j'ai déjà gagné 30€ en 10 mètres carrés : une entreprise qui marche ! (sur les genoux, c'est vrai !)... En faisant mes comptes, j'ai décidé que je ne suis pas encore assez riche pour embaucher ! Mais qiel plaisir d'être PDG !
Jeudi 7 juin 2007 à 16:59
Tu ne voulais pas que l'on t'appelle ni Mémé ni Grand-Mère
Alors, tes petites-filles et nous, leurs copines, t'appelions Happy
Happy, Bonheur, tu méritais bien ton nom, toujours bout-en-train malgré tes 75 ans,
De ta voix éraillée mais forte, tu domptais notre petite bande folle de 12-16 ans,
débarquant sur ton île en été, de tous coins de France,
une bonne douzaine de filles, avides de soleil, de courants marins et de vents
(les garçons, frères aînés, taquinaient le vent en planches à voiles).
Nous t'adorions ! ta maison : notre refuge au retour de la plage
ou des virées folles à travers l'île-aux-Moines, vélos étalés en vrac
sur la pelouse verte devant ta porte, pour manger la crêpe de sarrasin
dont tu nous as appris la recette, comme celle du Kouing-aman,
et de mille autres pâtisseries bretonnes.
Avec nous, tu ne craignais pas d'aller nager au bout de la digue,
en bas de ta maison, et nous t'accompagnions en vélo les jours de marché,
de la pointe du Trech à la place du village : 2 kms, mais interminables !
car tu connaissais tout le monde sur ton île, et tous te saluaient,
et pour chacun, tu avais le mot et le sourire, et les souvenirs qui remontaient...
Tu étais la complice de nos escapades :"Maman, on va chez Happy !"
et les parents de nous laisser partir, confiants... Donzelles rusées,
nous allions souvent, ailleurs, taquiner les garçons de nos âges,
mais au retour, chez toi, nous racontions nos secrets.. et nos insuccès !
Tu savais tout de nos témérités, mais gardais bouche close.
L'été dernier, je t'ai entrevue pour la dernière fois,
dans cette maison de retraite, sur cette chaise roulante...
Seule ma mère s'est approchée de toi, te parler doucement,
mon père et moi restés cachés à l'écart derrière un buisson,
parce que nous savions que tu ne supportais plus le regard des autres,
toi, fière et vivante, que jamais je n'ai entendu se plaindre,
tu souffrais de la déchéance de la vieillesse,
et ne voulais plus que tes petites-filles viennent te voir,
parce que, parfois, tu pleurais et perdais la tête.
On t'a enterrée il y a 4 jours ... Rassure-toi, Happy !
si tu savais quel beau souvenir je garde de toi, ma mémé de vacances !
Alors, tes petites-filles et nous, leurs copines, t'appelions Happy
Happy, Bonheur, tu méritais bien ton nom, toujours bout-en-train malgré tes 75 ans,
De ta voix éraillée mais forte, tu domptais notre petite bande folle de 12-16 ans,
débarquant sur ton île en été, de tous coins de France,
une bonne douzaine de filles, avides de soleil, de courants marins et de vents
(les garçons, frères aînés, taquinaient le vent en planches à voiles).
Nous t'adorions ! ta maison : notre refuge au retour de la plage
ou des virées folles à travers l'île-aux-Moines, vélos étalés en vrac
sur la pelouse verte devant ta porte, pour manger la crêpe de sarrasin
dont tu nous as appris la recette, comme celle du Kouing-aman,
et de mille autres pâtisseries bretonnes.
Avec nous, tu ne craignais pas d'aller nager au bout de la digue,
en bas de ta maison, et nous t'accompagnions en vélo les jours de marché,
de la pointe du Trech à la place du village : 2 kms, mais interminables !
car tu connaissais tout le monde sur ton île, et tous te saluaient,
et pour chacun, tu avais le mot et le sourire, et les souvenirs qui remontaient...
Tu étais la complice de nos escapades :"Maman, on va chez Happy !"
et les parents de nous laisser partir, confiants... Donzelles rusées,
nous allions souvent, ailleurs, taquiner les garçons de nos âges,
mais au retour, chez toi, nous racontions nos secrets.. et nos insuccès !
Tu savais tout de nos témérités, mais gardais bouche close.
L'été dernier, je t'ai entrevue pour la dernière fois,
dans cette maison de retraite, sur cette chaise roulante...
Seule ma mère s'est approchée de toi, te parler doucement,
mon père et moi restés cachés à l'écart derrière un buisson,
parce que nous savions que tu ne supportais plus le regard des autres,
toi, fière et vivante, que jamais je n'ai entendu se plaindre,
tu souffrais de la déchéance de la vieillesse,
et ne voulais plus que tes petites-filles viennent te voir,
parce que, parfois, tu pleurais et perdais la tête.
On t'a enterrée il y a 4 jours ... Rassure-toi, Happy !
si tu savais quel beau souvenir je garde de toi, ma mémé de vacances !
Mercredi 6 juin 2007 à 12:21
Solitude ?
"Je me sens seul(e) ?" ... une plainte fréquente et ressassée sur les blogs !Pourtant, à te voir du "dehors-de-toi" tu es, comme beaucoup de nos âges, superentouré(e).
Une famille, cahin-cahan, mais une famille tout de même... C'est quand même pas sa faute si tu lui fais la gueule, t'isoles dans ta chambre, ne donnes jamais un coup de main (ou seulement quand çà te prend... on ne sait pas pourquoi...)
Une classe, un lycée ou un collège, des occasions multiples donc de créer des amitiés....
Oui, mais "moins je les vois, mieux je me porte", "çà reste artificiel", "on déconne ensemble mais en fait on ne se dit rien"...
Pourtant, sur beaucoup de blogs, il y a des photos de groupe, et des récits de soirées ou de fêtes où tous se sont éclatés...
Les pièges :
- MSN, ou un blog, si on y passe trop de temps !
- Le portable qui fait croire qu'on a des "relations" alors qu'on n'échange que des pixels et de l'alphanumérique !
- Tout ce qui touche aux écrans ; séries, jeux vidéos, ... le canapé pour mater un écran : asocial au possible !
- Le rêve-roman du grand amour à deux et personne d'autre, la solitude à 2 qui comblerait... une grosse entourloupe souvent !
- Le personnage où on s'enferme comme dans une armure : beau ténébreux, intello qui a lu mille livres et s'autoproclame "littéraire", hystérique à ne pas toucher sans pincettes, nostalgique qui rêve sans cesse d'on ne sait quoi, narcissique uniquement préoccupée de ses frusques et de son maquillage...
Certain(e)s se regardent sans cesse dans une glace pour inspecter leur "look", mais ne communiquent pas, ne sourient jamais, oublient les autres, et à 19 ans sont encore centrés exclusivement sur leur petit personnage...
Solitaires ? ou en marge, "out-life", égocentriques cantonnés à une adolescence souffreteuse dont nous peinons à nous départir... pour aller nous risquer au frottement rugueux d'autrui...
Allez, secoues-toi, ouvre les fenêtres, les portes, et sors : les autres ne puent pas, c'est toi qui sens le moisi
Engueulade à moi-même... et à quelques autres qui se reconnaîtraient ...
Mardi 5 juin 2007 à 18:35
En ce moment, je suis tout à la joie de pouvoir enfin lire les blogs sur Cow...
ceux que je connaissais déjà, et ceux que je découvre...
en vacances, avec une météo incertaine, je zappe d'un blog à l'autre, au hasard...
Je rentre dans un blog comme une voleuse dans une chambre secrète...
comme un pickpocket dans le sac des dames...
Fouineuse d'idées, de sentiments, exploratrice d'âmes...
Je cherche le joyau, la jolie phrase, l'heure de plaisir volée,
Les délires entre amis, je parcours les rues de Paris, Montpellier, Toulouse,
Je m'étonne de ces coups de coeur que je n'ai pas, pour un groupe musical que j'ignore,
je salive sur ces glaces qui me font aussi tant envie....
et je rêve de ces dépenses capricieuses que je m'interdis souvent
je retrouve ce que j'ai déjà vécu, l'an passé, surtout en ces jours de stress avant-bac
Quelquefois, je me sens "voyeuse" malsaine, quand le secret douloureux affleure...
et ces secrets de douleur, empathie aidant, je les flaire souvent...
comme je décèle très vite les souffrances postiches,
celles qui s'affichent sans vergogne, pour attirer les coms... pitoyables !
(et je déteste la pitié indigne !)
Mais si la douleur est vraie, alors, je m'arrête, désarmée,
ne sachant comment réagir : les coms peuvent être souvent si déplacés alors !
Souvent alors, je manifeste seulement mon passage :
si on écrit si douloureusement, c'est pour être lu
et sentir qu'au moins de quelque part un lecteur anonyme a lu,
çà doit faire du bien non ? ... Il faut toujours ouvrir la bouteille à la mer...
Blogs, parcelles de vie émiettées au hasard des articles,
Blogs qui en disent trop, ou pas assez, voiles opaques ou transparents,
Langue maladroite ou petits joyaux littéraires,
mais toujours une personne, un auteur, parfois un créateur,
et c'est lui-elle qui me passionne, encore plus que son blog,
le petit démiurge dans son blog-monde, qu'il pilote à vue...
ceux que je connaissais déjà, et ceux que je découvre...
en vacances, avec une météo incertaine, je zappe d'un blog à l'autre, au hasard...
Je rentre dans un blog comme une voleuse dans une chambre secrète...
comme un pickpocket dans le sac des dames...
Fouineuse d'idées, de sentiments, exploratrice d'âmes...
Je cherche le joyau, la jolie phrase, l'heure de plaisir volée,
Les délires entre amis, je parcours les rues de Paris, Montpellier, Toulouse,
Je m'étonne de ces coups de coeur que je n'ai pas, pour un groupe musical que j'ignore,
je salive sur ces glaces qui me font aussi tant envie....
et je rêve de ces dépenses capricieuses que je m'interdis souvent
je retrouve ce que j'ai déjà vécu, l'an passé, surtout en ces jours de stress avant-bac
Quelquefois, je me sens "voyeuse" malsaine, quand le secret douloureux affleure...
et ces secrets de douleur, empathie aidant, je les flaire souvent...
comme je décèle très vite les souffrances postiches,
celles qui s'affichent sans vergogne, pour attirer les coms... pitoyables !
(et je déteste la pitié indigne !)
Mais si la douleur est vraie, alors, je m'arrête, désarmée,
ne sachant comment réagir : les coms peuvent être souvent si déplacés alors !
Souvent alors, je manifeste seulement mon passage :
si on écrit si douloureusement, c'est pour être lu
et sentir qu'au moins de quelque part un lecteur anonyme a lu,
çà doit faire du bien non ? ... Il faut toujours ouvrir la bouteille à la mer...
Blogs, parcelles de vie émiettées au hasard des articles,
Blogs qui en disent trop, ou pas assez, voiles opaques ou transparents,
Langue maladroite ou petits joyaux littéraires,
mais toujours une personne, un auteur, parfois un créateur,
et c'est lui-elle qui me passionne, encore plus que son blog,
le petit démiurge dans son blog-monde, qu'il pilote à vue...