J'ai demandé à mon père de le faire "démarrer" sur Cowblog Mercredi soir à 20h

J'ai soigneusement lu deux fois ce qu'on va me faire, selon toute probabilité,
décrit avec tous les détails dans un cours pour étudiants-chirurgiens, ici
De plus, je me souviens de mon "déjà vécu" dans le même service de cardio, il y a 7 ans.

(sauf que cela devrait être moins pire...)

D'après mes calculs, si je suis opérée Mardi matin, je serai encore dans les vaps,
au sous-sol dans une des cellules de réanimation, un état d'inconscience béate,
environnée de robots qui me surveillent et d'infirmier(e)s,
anges blancs qui tournent pour je n'aille surtout pas au Paradis ni en Enfer !

(je n'ai aucun souvenir du moment où j'ai été descendue par l'ascenseur au sous-sol en Sept. 2005...
le trou total pendant 3 jours jusqu'à ce que j'entende la voix de ma mère, au pied de mon lit,
J'avais alors déjà été "remontée" au 2ème étage, celui des post-opérés cardiaques)

Au lieu d'une grande ouverture de tout le thorax et de l'écarteur intercostal,
j'espère me réveiller demain avec seulement 5 "trous" (sous le sein, 2 à l'aisselle et d'autres pour les fils)...
Mais j'aurais quand même passé 3 heures en CEC (circulation extracorporelle) et poumons vidés à plat
Donc j'aurais droit aux 10 jours de surveillance à l'hôpital sur place
et à 2 mois de séances de "rééducation fonctionnelle" de 2h 3 fois la semaine
avec le taxi qui vient me chercher en bas de chez moi et me ramène après la séance.

C'est mon "programme" donc, pour les 2 mois à venir. Je le connais déjà !
Dès que je serais réveillée, et "mobile" (les fils, les tuyaux !)
Je tendrais de voir si'il y a dans cet hosto de la Wifi

En attendant, puisqu'on parle ici de gens au plumard, marrez-vous en regardant la vidéo dessous
d'une jeune Québécoise futée et pince-sans-rire qui fait un malheur sur Internet.

 

J'ai accompagné mon père ce matin au bureau de vote (ma mère, anglaise, ne vote pas)
Comme je suis inscrite au Canada, je n'ai pas pu voter non plus. J''étais surtout curieuse d'entrer dans l'école primaire dont j'ai été élève ( je n'ai pas revu ces locaux depuis longtemps). 
Une école qui affiche fièrement, par deux entrées séparées et deux escaliers monumentaux (elle a 4 étages !) , sa "non-mixité" ! Construite quand il n'y avait pas de "collèges", on y restait jusqu'au Certificat d'Etudes, donc 14 ans, avant d'entrer en apprentissage chez un patron !  Il y a 17 ans, mon époque, nous étions déjà mêlés, filles et garçons...Je me souviens des grimpettes qui m’exténuaient pour aller par le grand escalier au 2ème étage en classe de CP... Les 2 entrées et leurs escaliers respectifs subsistent pourtant, mais séparent désormais les maternelles des primaires. Les plafonds du rez-de chaussée de l'école sont toujours aussi hauts : la 3ème République ne lésinait pas à la dépense ! Seules quelques portes anti-incendie et doublages de murs ont changé un peu l'allure des locaux... En tout cas, ce matin, à 10h., dans ces immenses salles-vestibules d'entrée, il y avait queue à chacun des 4 "bureaux" de vote ! J'ai fait le tour des "cabines-isoloirs" pour ramasser les bulletins délaissés : agrafés, leur dos blanc me servira de carnets-brouillon ! je ne supporte pas tout ce papier blanc gaspillé !
Il y avait du monde aussi au petit marché qui se tient tous les Dimanches matins sur la place devant l'école : j'ai acheté une botte de radis (gourmandise de printemps !) et un petit couteau cuisine Opinel (j'ai remarqué chez moi au dessus du microonde la lame cassée d'un couteau de même marque, que ma mère a dû casser) : au moins, c'est français !
Demain, je n'irais à l'hôpital qu'avec mon sac à dos, un livre, ma trousse toilette, un pyjama, un petit MPman à écouteurs qui fait aussi radio : ils ont mon dossier, mais je suppose que la date de l'opération est encore en suspens et que ce sera une journée d'examens, peut-être aussi un nouveau test d'efforts. De toute manière, si besoin, la valise est prête et me sera amenée : Cardio n'est qu'à 3kms de chez moi...
Ils m'avaient fait une piqûre "calmante" avant l'avion de Montréal et j'ai dormi comme un loir pendant le trajet : je suis donc "cool" et encore un peu dans les "vaps". 
Hier soir, comme promis, j'ai répondu à tous vos gentils coms. Mais j'ai plein de lettres ou mails à écrire encore ce soir. L'avenir est donc un peu flou pour moi et ne vous tracassez pas plus que moi si ce blog reste silencieux ! 

Mis hors ligne mon article d'hier et le corbeau noir (oiseau de malheur) qui l'illustrait !
63 personnes entre 12 h (20h. en France) et 18h. avaient réussi à le voir : trop pour moi !
Les hoquets de mon cœur physique ne concernent que moi et les spécialistes  (r.v. pris Jeudi prochain). Je ne me "maquille" pas, ou si peu (un petit coup de liner et un peu de crème de jour) mais je m'autocensure !
S'autocensurer, souvent nécessaire... pour se protéger... mais aussi pour épargner autrui !
Comme le vêtement, à la fois autocensure du corps, mais aussi protecteur contre froid ou soleil, et décor.
Ne pas écœurer autrui, mes compagnons de vie, avec mes tares ou fragilités ...
Tous membres d'une même cordée, liés par un même espoir de vie, d'ascension.
L'angoisse de la chute, ou mort, n'est au fond qu'illusion, tant que l'heure n'est pas arrivée.
N'y pas penser, ne pas en parler, c'est renforcer l'espoir...
Illusion contre illusion, autant choisir celle qui conforte !

Finalement, un blog présente un immense avantage : celui de pouvoir écrire des bêtises qu'on ne se permet pas d'exprimer pendant le travail ni dans son entourage. Blog-défouloir. Ici à Montréal, le printemps traîne toujours et mieux vaut sortir bien habillée.
La mobilisation étudiante contre l'augmentation des frais étudiants dans les lycées et universités baisse de ton, fin de semestre et approche des examens oblige. De plus, Vendredi prochain (Good Friday) est férié, et donc la semaine amputée.
La chaleur mi-mars a "feinté" les oiseaux, et ceux-ci ont déjà monté leurs nids, parfois pondus leurs oeufs... alors que la nature n'a pas encore verdi et qu'insectes ou vers manquent.

Ci dessous donc, la photo (datée 31 Mars) d'une mésange prête à tout pour trouver pitance.
Je ne sais qui est le plus émouvant, de l'homme qui attend un bisou ou de la mésange affamée

Vous avez dans la poche un merveilleux smartphone avec GPS intégré, qui vous permet de vous balader à la campagne ou en ville sans vous perdre dans le damier des champs et forêts ou le dédale des rues...Du coup, vous devenez victime potentielle de "géolocalisation" abusive ! Vous seriez aux USA victime toute désignée de la curiosité méfiante et maladive de certains shérifs de comté ou de quartiers de ville. Vous portez en effet sur vous ce qui leur permet de vous "pister" où que vous alliez, de savoir qui vous êtes, etc... Un article du NYT, le plus lu et commenté ce week-end, décrit par le menu cette "traque" méfiante de certains postes de police, qui ont acheté à prix d'or de quoi suivre et surveiller de près les citoyens relevant de leur circonscription. L'article du New York Times ici (en anglais, bien sûr !)
Avec de telles méthodes et "sniffeurs", l'intimité personnelle, la "privacy" tant prisée par le citoyen USA (très jaloux de ses prérogatives) est devenue un concept creux. La Cour Constitutionnelle des USA a récemment interdit, sauf nécessité absolue, de coller magnétiquement sous la voiture de citoyens suspectés mais non condamnés le petit "tracker" (photo en-tête de cet article) qui permet de suivre tous déplacements d'une voiture privée. Mais elle n'a pas interdit aux commissariats d'acheter de quoi "pister" et même écouter tout citoyen qui a un smartphone dans sa poche. On peut penser que de telles méthodes de surveillance policière de tout citoyen quel qu'il soit s'étendront bientôt dans tout pays industriel. A bon entendeur salut !
Ceci concerne les smartphones, genre I-truc ou autres. Mais pas en général votre téléphone portable à moins de 50 Euros : celui-ci est moins "bavard" !