Les feuilles verglacées crissent sous les pieds, les essuie-glaces se collent au 0° de la météo canadienne,
Après-demain, à l'instar de l'Europe, ici nous passerons à l'horaire d'hiver et aux sombres retours, le soir, sur les trottoirs gelés.

Demain soir, les bandes d'enfants emmitouflés iront tirer les sonnettes dans les rues de Montréal.

La police sera sur les dents, pour les protéger des voitures rentrant du travail et des pervers sexuels.

Les pieux citoyens décorent déjà leurs façades ou jardinets, ici
et certains, plus osés, ont même pendu à leur maison Sarah Palin (nos ancêtres brûlaient bien les sorcières !).
Pour acheter les grigris de cette fête, faire vos emplettes d'horreurs en tout genre, habits, masques, etc...
N'allez pas dans les grandes surfaces, elles sont nulles cette année (Canada ou France)

J'y pourrais acheter le four crématoire qui "dégueule" un cadavre cuit à point toutes les 30 secondes...

ou le fantôme qui tient sa tête décapitée (le sang coule !) sous le bras... et tant d'autres babioles...

Mais je préfère cette "nasty little girl" ,spitting debby,

qui, télécommandée, crache, fait des borborygmes sanglants et autres choses sympathiques

Dommage qu'elle coûte 1.399 $ !

Je suis sûre que si, masquée en sorcière immonde, je vais demain au "party" d'Halloween de mon université, en amenant ce colifichet de si bon goût, j'aurais un immense succès !

 

Oui, futurs squelettes, demain soir, danserons en rond,
Dans crack et alcool, ensemble nous nous débaucherons,
car elle nous guette, la grande Faucheuse, aux lèvres de lie,
notre temps compté elle dévore déjà, ivre de nos vies,
Dansons, pantins éveillés,
Notre sort est d'avance scellé

Petit matin froid. Au saut du lit, je démarre mon ordi portable; je l'ai programmé pour qu'il démarre sur la vidéo ci-dessous ...
Pendant que chauffe le café, le petit lapin de la vidéo se réveille lui-aussi !
C'est mon Maître au Matin Levant ! En le regardant, je sais que je dois absolument  :
1°-  penser à aller faire mes crottes.
2°- frotter mon minois à l'eau fraîche avec un gant de toilette...
3°- nettoyer ma tablette à manger des miettes de la veille au soir.
4°- enfin trouver quelque chose à me mettre sous la dent, pour éviter l'hypoglycémie pendant la matinée de cours.
... et puis, tant qu'à faire, je regarde mon petit lapin manger jusqu'au bout : lui, au moins, en début de journée, il n'est pas stressé et sait prendre son temps...

"Libéralisme", "libre entreprise", "droit de chasse", "droit de pêche", "droit de posséder une arme"....,
je suis sur le continent (Amérique) où ces droits sont exacerbés.
Ni McCain ni Obama n'osent remettre en cause le droit de porter une arme sur soi, malgré les massacres collectifs dans les universités et les meurtres quotidiens. Ils perdraient tout simplement toute chance d'être élu ! Aux USA, le revolver à la ceinture donne le sentiment d'être libre !
Les "politiques", pourtant, n'aiment pas la liberté ni les droits ! je pense qu'il y a en tout homme politique, élu démocratique ou dictateur, le désir d'être "de droit divin" et de régner sans limites sur un monde qu'il modèlerait selon ses idées.
La planète, à cause de l'excessive liberté prise par les hommes pour l'épuiser et la polluer, est une bombe à retardement. Crise à moyen terme !
L'économie libérale, à cause de risques hasardeux pris au nom du profit maximum, risque d'exploser, elle aussi. Crise immédiate, à court terme !
Ces jours-ci, les politiques, pourtant souvent élus par une droite "libérale", nationalisent à grande vitesse, et font donc ce qu'ils reprochaient à leurs opposants, "gauche" ou "démocrate". Ils comptent sur l'Etat pour rectifier les erreurs de la libre entreprise, ou pour mieux gérer les ressources de la planète.
Plus d'Etat, donc, pour surveiller ces "libertaires" dangereux que sont devenus les financiers-spéculateurs et les producteurs-pollueurs...
Le banquier est dangereux, on en a la preuve ces jours-ci.
La production humaine, si elle pollue la terre, est dangereuse, on commence à le percevoir !
Mais le politique, s'il s'arroge, au nom des crises, tous les pouvoirs, peut être encore plus dangereux.... Ça, l'histoire de l'humanité l'a prouvé....

Une planète étrange, où des "GOLDEN BOYS" jouent à "qui-perd-gagne" sur leurs consoles vidéo dans des immeubles de verre et d'acier, surtout à Wall Street.
Une planète où l'on s'amuse avec des "fonds d'investissement", ultimes refuges de la retraite des personnes âgées ou de votre bourse d'étudiant ou encore des économies d'un jeune couple avec son bébé qui veut passer d'un F1 à un F2.
Les GOLDEN BOYS sont souvent célibataires, diplômés de prestigieuses écoles, embauchés par les grandes boîtes de "trading" dès leur dernière année d'études. Ils n'ont connu de la vie souvent que les campus et les beuveries de week-end. Grands amateurs de Porsches ou autres voitures prolétaires, ils ignorent ce que signifie un porte-monnaie "plat" (celui que j'ai en ce moment dans la poche, avec quelques dollars plissés) d'autant qu'à leur gros salaire s'ajoutent des "primes" au bénéfice.
Sur leur écran, des lignes défilent, des valeurs de "titres" alignent leurs chiffres, à la hausse comme à la baisse. ... et le Golden Boy, en bon petit soldat inconscient, achète ou vend, ignorant les vies laborieuses, les personnes, jeunes ou vieilles, des entreprises petites ou grandes qui se cachent derrière les chiffres qu'il manipule.
L'actionnaire est roi, lui qui spécule, achète à la baisse et revend à la hausse. Le Golden Boy est le petit travailleur infatigable de l'actionnaire, du petit qui possède 10 ou 100 actions, petite rente de fin de vie, ou du gros qui brasse par millions.. Internet aidant, des milliards de dollars traversent ainsi la planète, entre pays pauvres ou riches, entre paradis fiscaux ou sociétés anonymes.
Les banques affolées mettent du temps à s'apercevoir que ce beau paquet de valeurs n'est un "JUNK BOND", une valeur vide, et, pour récupérer, mettent sans pitié à la porte de leur maison des dizaines de milliers de ménages américains, ou poussent des entreprises à la faillite. Récupérer au moins le bâti ou les machines, quitte à revendre à perte. Elles étaient responsables, mais elles se paient sur le cadavre de leurs victimes...
On ne met jamais le banquier, qui a pourtant "prêté" à des taux "variables" élevés, en prison. Mais son client, lui, va souvent en prison.
Des milliers de Golden Boys, bons serviteurs inconscients de leur banquier, vont se trouver à la rue. Mais rassurez-vous : d'autres profitent de la pagaïe, et au Salon de l'Automobile de Paris, les grosses cylindrées polluantes et très chères se vendent bien...
Et moi, Maud, 18 ans, je dois payer de ma poche (l'Etat me les retirant) comme chaque Français, vieillard ou bébé, 4 € à M. Tapie, pour une histoire entre lui et le Crédit Lyonnais... Je n'étais même pas née, M. Tapie a été un moment en prison, mais aucun des membres du Crédit Lyonnais n'a été inquiété ni n'a perdu son emploi.
Aujourd'hui, tous les grands noms de la politique se remuent pour tenter de sauver la Finance Internationale... Il n'y a jamais eu autant de manifestations anticapitalistes que cette semaine aux USA... et en France le premier ministre a déclaré que nous étions au bord du gouffre.

Etudier en sciences de l'environnement, çà permet parfois de découvrir des choses rigolotes. A moins de vouloir prendre la Bible à la lettre, comme certains ici en Amérique du Nord, et de croire donc au mythe de la Création en 6 jours, il faut bien chercher à comprendre ce qui s'est passé AVANT pour que nous soyons à présent embringués dans le monde de fous, où nous voilà acteurs et victimes.
Le bouquin de Fred Pearce intitulé "The Last Generation" (titre mal traduit en Français : "Points de rupture", Calmann-Lévy 2006) parle de cet AVANT.
Selon cet auteur, 2 grands cataclysmes repérés scientifiquement ont marqué le passé :
La collision d'un astéorïde avec notre planète, il y a 65 millions d'années, qui entraîna la disparition des dynosaures et sans doute de nombreuses espèces, à cause des nuages de poussières et de gaz soulevées.
Mais, 10 millions d'années plus tard, donc il y a 55 millions d'années, un nouveau cataclysme eut lieu : suite à un réchauffement progressif de la planète, les sédiments profonds des Océans finirent par libérer ce que l'auteur nomme "un pet géant" formé de milliards de tonnes de méthane, ce qui réchauffa encore plus l'atmosphère.
Ce événement est daté et avéré par l'analyse des carottes glaciaires, mémoires de notre passé.
"Quand le climat s'est enfin remis de ce choc, bon nombre d'espèces marines ou terrestres s'étaient éteintes, tandis que d'autres, plus adaptées au réchauffement planétaire, avaient prospéré".
Le méthane, enfermé par milliards de tonnes sous nos pieds dans les "clathrates" de  l'enveloppe terrestre, serait, selon certains chercheurs, prêt à produire de nouveaux dégagements si la terre se réchauffait trop.
Nous sommes de ces espèces qui sont nées après le premier "pet de méthane"... Nous pourrions être une espèce qu'un nouveau pet géant, provenant des profondeurs de notre planète, exterminerait...