Je me dis qu'à l'époque de la Shoâh, j'aurais pu voir mes camarades de classe embarqués dans les wagons à bestiaux vers les chambres à gaz sans moufter !
On se fait tant à l'horreur... tant qu'elle ne nous touche pas !
Les horreurs, les injustices, nous les "touchons" presque par médias interposés. Nous pouvons nous renseigner sur eux par les multiples photos du Net.
Rien que cette semaine :
-
cette "strangulation" progressive de l'Etat palestinien par "
colonisation"
(ce mot "colonisation" est désormais honni partout... sauf pour l'Etat d'Israël !)
-
cette démission honteuse fricotée à Doha par une instance internationale, la C.I.T.E.S., pour n
e pas protéger les derniers thons rouges de Méditerranée
(au bénéfice des puissants lobbies de pêche japonais) ni les derniers ours polaires (au profit de quelques chasseurs Inuits).
- Et puis, plus urgent, Haïti, qui devient l'OUBLIEE...
(Haïti, 300.000 morts, déjà une histoire vieille de 2 mois
mais la pitié est un ogre qui a besoin de chair fraîche !)
Désormais arrive la saison des pluies et des cyclones (lire ce
forum haïtien).
Les haïtiens vivent toujours sous tentes (les plus chanceux) ou, la plupart, sous bâches de plastiques.
Beaucoup de ces camps de fortune désormais dans la boue, ou inondés.
Sous les plaques de béton d'immeubles effondrés, la pluie emmène le jus des cadavres putréfiés.
On estime à plus de 50.000 le nombre de
timouns (enfants de la rue) qui y pataugent.
Je lis souvent ce blog
ici, écrit par quelqu'un qui est sur place.
Sous les toiles et tentes des réfugiés, les adolescentes et les femmes se vendent... pour survivre.
Ces jours-ci des réfugiés ont été emmenés par les eaux, sont morts noyés...
La police est impuissante, car les bandits rôdent, libérés de prison et assassinent les policiers (lire
ici )
Haïti, que j'ai visitée il y a 5 ans, j'ai fait le projet d'y retourner, avec des camarades d'ici...
Mais quand je lis les nouvelles "directes" de là-bas, sur blog ou forum, ça fait peur.
La photo dessous, datant d'il y a 2 jours, vient du forum cité au-dessus.