Aujourd'hui, c'est plus sympa : ils ne mendient plus, ils se contentent de mourir,

sur les trottoirs de la belle capitale, ou dans les bois autour....

Mais un cadavre, c'est sale ! ...

et çà la fout mal,

dans une belle capitale !

LE MENDIANT

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,
Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.

"Goûte le temps présent, tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve"... Le fameux "carpe diem" de la sagesse épicurienne !
ou encore, "Cueille la fleur, avant qu'elle ne fane". "Profite de ta jeunesse"... de tes sens dégourdis, de ton envie d'aventure, de ton esprit ouvert aux nouveautés, de ton absence de préjugés...
Ce corps, svelte ou puissant, agile ou languide, si appétissant et modelable, aux énergies érotiques vivaces ....

La "jeunesse", ce mot qui fait baver d'une morve jalouse tant de maîtres ou parents,

parce qu'ils estiment avoir "perdu" la leur...

Ce mot synonyme de période paradisiaque de la vie, le paradis qu'on perdra de toute manière dans 10, 20, 30 ans...

Je m'interroge tous les jours ! Pourquoi,  bourrine que je suis, lire des pages ennuyeuses,

préparer des examens dont on ne sait trop à quoi ils mèneront, m'abîmer les yeux sur un écran trop petit ...

Bon, vous l'avez compris, avec ce temps gris (neige mêlée de pluie) stabilisé autour de 0°...

je suis de mauvais poil, aujourd'hui...

Qu'ai-je dit encore dit : POIL ?

Mon dieu, c'est vrai !

Les poils, même plus le temps de m'en occuper !

Alors que les examens s'approchent ici, et que tout le monde se tue à réviser ou à boucler les derniers dossiers à rendre avant date fatidique pour valider son "term" (semestre), une étudiante en PhD dans mon université vient de soutenir une thèse sur

l'utilité d'écrire un blog pour y exprimer ce qui nous stresse...

C'est donc prouvé maintenant ! écrire tous ses malheurs sur un blog, étaler sa merde vécue sur un écran de "laptop", çà calme, et çà aide à mieux supporter l'immensité de vos soucis :

- ce froid qui vous gèle les os et vous fait vous déguiser en ours polaire,

- cette petite neige de ce matin sitôt tombée sitôt salie et fondue par les pneus de bagnoles,

- ces ami(e)s intéressés qui vous mendient des morceaux de cours qui leur manquent,

- les bruits dans le couloir de la résidence la nuit,

- ces étudiants anglophones qui ont tendance à vous considérer comme Al-Quaïda parce que vous échangez quelques mots de français avec une autre "francophone".

... et  j'ai encore oublié les sous : mais là, çà va mieux ! Mes Euros remontent par rapport au dollar canadien, et si je n'avais que 149 $ pour 100 € il y a 20 jours, j'ai maintenant 162 Ca$ pour 100 €... (Ici, avant de passer les examens, il faut payer chaque épreuve... et du coup, les sous, çà compte !)

De toute manière, d'avoir écrit tout çà, et de vous l'envoyer en pleine figure,

çà vient de me faire un bien énorme !
Mais ne me demandez pas de lire vos blogs à vous :

si vous y mettez vous aussi tous vos soucis, j'en sortirais complèmement stressée.
La bonne règle de santé, c'est çà :

écrivez un blog, comme on remplit une poubelle, mais n'allez  jamais fouiller les poubelles des autres !

Et si vous avez la flemme d'écrire sur votre blog, vous pouvez toujours mettre en marche votre imprimante,

imprimer la page ici en grand, la scotcher à votre mur et suivre la consigne en bas d'affiche.

Montréal est à 17 mètres d'altitude... Il a fait -6° ce matin (voir température et heure de Montréal sur la colonne droite de ce blog, sous le "babillard-tagboard"). Le froid canadien s'installe et fait vibrer aujourd'hui la lumière du soleil, aveuglant ce matin.

Je devrais m'habiller désormais comme une chèvre des Montagnes Rocheuses...
(comme celle de la photo, à gauche)

J'ai laissé tomber ce blog 3 jours... Sevrage mental, dont j'ai besoin pour me donner entièrement à la préparation des examens qui m'attendent dans 3 semaines. Il y a des dossiers à présenter en groupe, et çà prend toujours plus de temps que prévu, de se mettre d'accord et travailler à 4 que de se préparer seule.Je dois beaucoup lire en ce moment. 
Et plus je lis, plus je me persuade que l'homme n'est qu'un accident dans l'Univers.
Un accident doté de pensée, d'esprit d'analyse, et qui s'illusionne lui-même... Comme si l'astronome, l'oeil rivé au bout de sa lorgnette, se croyait le centre des galaxies et donc indispensable.
Illusion anthropocentrique.
Les hommes politiques cultivent cette fable : ils sont tellement intérêt à convaincre les citoyens qui les ont élus d'être la meilleure nation de la planète : tout y servira, une guerre, une fusée vers la lune, une coupe de foot ou d'autre sport, l'attachement quasi-hystérique à un "hymne" national sacralisé...
Foutaise et illusion nationaliste, avec le risque de guerre par surcroît.
Parce que se croire la meilleure nation du monde pousse à mépriser les autres nations.
Il n'y a pas que les "politiques". Les religions nous persuadent que nous sommes l'objet de l'attention d'un Dieu qui nous juge et nous a révélé des choses, "Livre" ou règles, à nous précisément, la race humaine perdue sur sa minuscule étoile. Cela collabore au narcissisme anthropocentrique.
3ème levier de cette illusion : la "technique" nous permet de fabriquer tant d'objets que nous sommes les seuls, nous les humains, à pouvoir utiliser. Des objets "sympa", des "inutiles", des armes terribles, des maisons, des voitures.... On se croit si malin à encombrer notre planète d'objets qu'on jette ! Au fond, on n'a bientôt plus besoin des Dieux... nous sommes devenus notre propre Dieu... et c'est peut-être l'illusion la pire !
Les dynosaures ont disparu et tout leur entourage. Périodes glaciaires ou astéroïde heurtant notre planète ? L'homme de Néandertal aussi et d'autres races d'hommes primitives. Nous aurons bientôt tué les éléphants, les tigres, les baleines, les ours blancs... et nous prétendons survivre ?
Fétus de paille vaniteux qu'emporte-le-vent !
Vous voyez, de préparer des examens, çà n'empêche pas de ruminer sottement, comme les chèvres !

J'ai lu sur Cow, chez Ankou  , qu'un député UMP (français), M. Vanneste, a été condamné par un tribunal, puis blanchi par une Cour de Cassation pour avoir tenu le propos suivant :
"Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse, j'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité. Il y a un modèle social qui est celui du mariage hétérosexuel et de l'éducation des enfants".
Puisqu'une cour de Cassation a admis qu'il n'injurie personne, à mon tour de jouer à la guéguerre des comportements sexuels !
J'inverse le propos de ce M. Vaneste,  je pousse le "bouchon" un peu plus loin, et je m'amuse à énoncer :
"L'hétérosexualité est inférieure à l'homosexualité, car dangereuse pour l'humanité. Le modèle social désormais devrait être celle du couple homosexuel, car il risque moins de procréer. La surpopulation humaine mène en effet à la destruction de notre planète !"
Le pire, c'est que je crois presque à cette énormité ! Qui sait si dans 50 ans l'humanité, acculée à des choix douloureux par le trop-plein de population sur une terre polluée et rétrécie par la montée des océans, ne pratiquera pas, dans son ensemble, la politique actuelle de la Chine, celle de l'enfant unique...