De "mon" île bretonne, je suis rentrée hier, après 3 semaines d'absence ! Départ à 11 h. du matin de "port Arradon", arrivée à 21h.à Lyon. Pas si mal par "journée-noire-bison-fûté", pour 755 kms. On a dû quitter l'autoroute 150 kms avant Lyon tant la radio nous parlait de bouchons. Du coup, on s'est payé quand même 30 kms sur la nationale 7 avant Roanne, derrière 10 "gros-culs" (poids lourds) qui suivaient une vielle "dodoche" sans pouvoir la doubler !
Revenons à mon île : en 3 semaines, la météo a été si chagrine qu'on ne s'est baignés que 3 fois... et encore les derniers jours seulement !
Comme je me console facilement de mon malheur avec celui des autres, je riais en entendant à la radio qu'à Toulon ou Biarritz, c'était la même poisse.
Avantage : beaucoup moins de visiteurs, moins de "vedettes du Golfe" claironnant leurs âneries par haut-parleur aux touristes embarqués...
Sauf quelques intrépides, soit très âgés, soit adolescents en camps (scouts marins ou stagiaires de "Jeunesse et Marine"), peu de monde circulait sur l'île.
On a beaucoup "bricolé", pour faire un nouvel Optimist (=baignoire océane à voile pour gamins de 5 à 12 ans... çà flotte !) avec une coque quasi-neuve acheté sur "leboncoin.fr" vers Brest et un vieil accastillage reverni et "recollé" (l'accastillage, c'est tout de qui "dépasse" de la coque, gouvernail, dérive, mât, rames, cordages, etc...). Vous auriez beaucoup rigolé à me voir "remorquer" par sa corde la coque d'optimiste contre le courant et le vent à travers le golfe tandis que mon oncle "tractait" avec son petit moteur 9,9 CV. On est arrivé trempés, mais à bon port !
A part ca, j'ai remué beaucoup de pierres (pour faire des murets... mon oncle ayant décidé à faire de sa "vaste" surface de carrière une sorte de jardin expérimental, sous forme de petits jardinets surélevés entourés de murets, l'ennemi étant le lapin ou le raton laveur venu de la plage). Et évidemment, j'ai exterminé encore beaucoup de ronces : dans la terre attendrie par tant de pluie, leurs racines pourtant longues souvent de plus d'un mètre "venaient" facilement à la traction... et au piochon.
En plus, il y avait deux de mes neveux : 5 et 2 ans ! Donc petit déjeuner en silence à 8 h. du matin, (pour ne pas les réveiller, la salle à manger étant sous le plancher de leur "dortoir") et contes à réciter le soir à 10 heures pour les endormir, suivis de discussions en sourdine : 2 gamins à gérer, vie monacale assurée !
Comme c'était deux garçons, et qu'ils salissaient sans cesse le WC, je leur ai appris à pisser dans la nature debout, en hommes, ... pour la paix de ma tante qui nettoyait sans cesse (apprentissage à moitié réussi seulement pour le plus petit). Apprendre à pisser aux garçons, c'est bien de moi, çà !
Avec mon oncle, on a posé 3 fois le filet, pour voir. Sur 3 filets, au total, une plie, une "vieille", trois étrilles.... mais surtout beaucoup de "salade" (algues) gluante qui imposait 2 heures de nettoyage de filet. Du coup, on a lâché : trop de travail pour rien !
Ce qui prolifère, dans ce golfe du Morbihan, ce n'est plus le poisson, mais les algues, les pontons ou bouées des bateaux de plaisance, le vrombissement des moteurs de vacanciers en rût, de moins en moins de voiles,de plus en plus de moteurs avec des mâles fiérots à lunettes de soleil et casquette rouge juchés au volant de leur barcasse de plastoc et se croyant Dieu de la mer parce qu'ils fendent l'eau de leur puissant moteur de hors-bord.
L'Océan est le seul endroit où ils ne craignent pas les radars !
Il ne reste plus qu'un pêcheur professionnel sur "mon île". Notre voisin immédiat ! Les "autorités" voudraient l'évincer, un touriste avec sa taxe d'habitation et foncière, sa taxe d'eau, son appontement de bateau rapportant plus à la municipalité qu'un pêcheur ! Il travaille pourtant comme un dingue, partant tôt la nuit pour rentrer à 6 h. du matin, avec son gros bateau, sans aucun compagnon. Sans doute une victime de plus, lui et son artisanat, de ce que les humains osent appeler "le Progrès" !
J'arrête pour ce soir, assez causé ! ...
et merci à tous ceux qui sont venus me visiter avec persévérance pendant mon long silence de 3 semaines.
Ma seule excuse : pas d'internet fiable !
et merci à tous ceux qui sont venus me visiter avec persévérance pendant mon long silence de 3 semaines.
Ma seule excuse : pas d'internet fiable !