Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Mercredi 28 novembre 2007 à 19:46

Facebook, le concierge du Net !
Facebook, c'est le projet astucieux de 2 étudiants de la célèbre Université de Harvard (USA) : ils conçoivent un logiciel de réseau permettant à des étudiants qui quittent leur école ou université de se retrouver, même s'ils se sont perdus de vue.
Facebook vous invite à lui livrer votre photo, votre adresse actuelle, votre email, vos centres d'intérêt et plus encore si le coeur vous en dit.
Facebook vise un monde "d'jeun" plutôt étudiant... Le système est très efficace : vous pouvez retrouver un copain d'études, perdu de vue depuis 6 ans, pourvu qu'il soit inscrit sur Facebook, et, de fil en aiguille, vous constituer un véritable réseau de gens qui sortent du même genre d'écoles que vous, sont comme vous, spécialistes experts en chimie ou autres, etc...
Supposons que vous vouliez savoir, sur Cowblog, qui pratique l'équitation durant son temps libre, c'est un peu la galère ! tandis que si vous avez signalé à Facebook que vous pratiquez-l'équitation-ET -que-vous-bloguez--sur-Cow, çà ira à toute vitesse.
Facebook est un succès de mode : le plaisir de figurer dans une sorte de "Bottin-Mondain" des anciens élèves des grandes écoles (qu'on a réussi ou raté, peu importe !) a fait le succès fulgurant de FaceBook : bientôt 50 millions de personnes ont laissé sur FaceBook leur photo et leurs coordonnées.. (voir ici )
Toutes ces brillantes (et combien naïves !) jeunes intelligences forment sur FaceBook un merveilleux vivier de consommateurs potentiels, qui livrent leurs goûts, leurs sports, leurs passions, etc...
Quelqu'un a flairé le parti à tirer de ce merveilleux Bottin: c'est Bill Gates, le PDG milliardaire de Microsoft : il a racheté FaceBook à un prix astronomique !
Supposons qu'une marque de whisky cherche un répertoire d'adresses ciblées sur des jeunes amateurs de soirées au Whisky : si dans un des multiples réseaux de Facebook , des "tchat" ou conversations privées parlent de whisky, FaceBook livrera à la marque de whisky (contre redevance !) une liste nominative de buveurs de whisky.
Astucieusement, Facebook a dernièrement offert à ses affiliés un gadget qui permet à chacun d'aller fouiner dans les centres d'intérêt de ses amis, se transformant ainsi lui-même en concierge... "BIG BROTHER" caché.
Le quotidien Le Monde récemment dénonce ainsi la véritable intrusion de Facebook dans l'intimité des individus ici
Supposons que vous ayez un ou une "ex" qui vous harcèle, vous a déjà obligé plusieurs fois à changer de n° de téléphone ou de blog (et tout le monde, sur Cow, sait que ceci arrive !), si vous avez eu le malheur de vous inscrire sur Facebook, vous voilà épié, pris dans les mailles du filet de données quasi-ineffaçables.
Un quotidien anglais, le Guardian, remarque malicieusement qu'en cette veille d'achats et cadeaux de Noël (plus gros mois d'affaires pour les commerçants !), des affiliés à Facebook et tous leurs amis, parents, etc... se sont vus proposer, par voie de mail-spams,  des promotions portant JUSTEMENT sur le cadeau qu'ils rêvaient ou projetaient d'acheter ! Ils avaient probablement trop "bavardé" sur FaceBook ! Pire ! par Facebook, décidément très indiscret, ils ont pu savoir quelle "surprise" tel ou tel de leurs amis comptait leur faire en cadeau de Noël ou Nouvel An . Là, çà devient hallucinant, et Facebook reçoit en ce moment des milliers de mails de protestation : "Facebook must respect my privacy. They should not tell my friends what I buy on other sites !"  
Naïves victimes consentantes !
Moi qui rêve justement de m'acheter ou de me faire offrir un Sex Toy, heureusement que je ne suis pas sur FaceBook ! de quoi j'aurais l'air ! Au fait, si vous avez des sous à perdre et désirez m'envoyer un cadeau pour Noël, le site de Sex Toys en question, c'est ici :j'en ferais volontiers ma soupe !

Dimanche 25 novembre 2007 à 16:57

Le taser, considéré comme arme de torture par l'ONU
Taser, une arme "immobilisatrice" par décharge électrique, destinée aux forces de l'ordre, prétendue inoffensive...
Elle envoie sur le "suspect" deux petits harpons qui traversent les vêtements, se fichent dans la peau... et provoquent une décharge de 50.000 volts !
Une entreprise américaine florissante, "la plus forte hausse à l'indice Nasdaq : cotée 2 dollars en 2001, l'action a progressé de 7000 % en 6 ans !", fabrique le taser, le vend à toutes les polices du monde et fait sur Internet une pub "convaincante" que vous pouvez lire ici en français.
Oui, mais déjà 19 personnes au Canada sont mortes suite à une ou plusieurs décharges de Taser. Récemment la mort "scandaleuse" d'un voyageur polonais perdu à l'aéroport de Vancouver, fatigué et égaré, car ne sachant pas parler anglais (Vancouver, c'est la côte Ouest du Canada, donc anglophone), suite au tir de la police Canadienne avec un Taser, a été filmée par une caméra amateur et a fait le tour du monde.
... aux USA, plus de 220 décès répertoriés suite à une arrestation policière avec "taser"... et, sur DailyMotion, de nombreux exemples vidéo d'arrestations "douteuses" par Taser, dont une femme enceinte (Taser dangereux pour le futur bébé), mais surtout de gens qui ne font rien, sont sans agressivité apparente, essaient seulement de s'expliquer.
Dans beaucoup de cas, le réflexe "policier" semble être devenu : "je t'immobilise par une décharge Taser"... et ensuite on s'explique." Ceci, parce que le Taser serait "inoffensif"... et qu'on continue à le présenter comme tel à la police !
Avant-hier, 23 Novembre, l'ONU a envoyé une mise en garde au Portugal, qui projette d'équiper ses forces de police du Taser (lire ici ) L'ONU signale au Portugal, par le biais de son Comité contre la torture, que l'utilisation du Taser "est une forme de torture"... et "peut même provoquer la mort"
Un article très bien fait d'un journal québécois, daté d'hier, explique le problème : ici
Amnesty International, ici , dans un article très bien fait, demande que l'utilisation du pistolet Taser soit suspendue, en attendant des études impartiales. (Il semble en effet que les seules études "sérieuses" effectuées soient celles commanditées par la firme américaine qui fabrique le Taser, donc de la pub !)
Evidemment, M. Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur, s'est hâté d'équiper de Taser la police française. Lire ici  (un des sites restés "ouverts", car curieusement d'autres sites dénonciateurs du pistolet Taser ont été fermés... sur plainte de la société TaserFrance  (ici  un site "censuré")
On peut être inquiet en France quand on sait que même des polices municipales (souvent formées à la va-comme-je-te-pousse !) pourraient en être équipées.
Depuis 5 ans que la police des USA est équipée de pistolets Taser, le nombre de "bavures policières" est monté en flèche.
Mais le "modèle américain" reste un rêve de notre président français !

Vendredi 23 novembre 2007 à 22:08


Mercredi 21 novembre 2007 à 19:39

Les temps anciens me font rêver, et de rêver, çà fait toujours du bien !
Des scientifiques anglais viennent de découvrir une paire de pinces géantes, fossilisées, celle d'un "scorpion des mers".
Voyez le schéma ici à gauche, comparé à la taille d'un homme.
Le "scorpion des mers" est devenu de nos jours un minuscule arthropode vivant dans l'eau et qui se fait bouffer en apéritif par une truite !
Celui, géant, dont on a trouvé les pinces, vivait sans doute au "précambrien", il y a un milliard d'années, quand la géographie "terrestre" ressemblait à ceci, en dessous; l'Antarctique était près de l'équateur, et le Sahara, au Pôle Sud, flirtait avec l'Amazonie : il y avait beaucoup de surface océanique, et la vie s'y réfugiait.
Irrespirables les terres émergées à cause des gaz à l'effet de serre et de l'oxyde de carbone.
Dommage qu'il y ait alors eu ces montres marins en fond des océans : les sirènes, ces jolies jeunes filles à queue de poisson qui attiraient les marins au fond des Océans, n'existaient pas encore. Elles auraient été dévorées par les monstres.
J'ai souvent rêvé d'être une sirène à la voix mélodieuse, attirant mon beau marin au fond de l'Océan, pour en faire mon prisonnier !
Les sirènes ont existé dans les rêves des hommes partout où ceux-ci travaillent de la mer. Grèce, Irlande, Bretagne ont leurs légendes de sirènes.
Les Inuits au nord du Canada aussi ! Ci-dessous l'image d'une sirène Inuit, du nom de "Kannakapfaluk"
Et vous pouvez lire sa légende en cliquant sur l'image.
Tout ce texte est bien décousu : mais les rêves sont toujours décousus !

Jeudi 15 novembre 2007 à 20:00

Au Québec aussi...
les étudiants veulent faire grève. Appel lancé par toutes les associations pour refuser le "dégel" des droits de scolarité, gelés (donc pas augmentés) depuis 8 ans. 3 étudiants se sont faits tabasser par la police dans une université de Montréal, parce qu'ils "séquestraient" un enseignant. Lire ici      
Combien coûtent les droits de scolarités dans une Université du Québec, pour un étudiant québécois :  (exemple de de l'UQTR (université du Québec à Trois-Rivières)
Coûts des études au Québec (hiver 2008)
Premier cycle, pour 15 crédits, par semestre (2 semestres pour l'année) :
Pour un natif du Québec :  1234,75$ soit 880€
pour un canadien non québécois : 2921,05$ soit 2.080€
pour un "étranger" (=non canadien) : 6728,15$  soit  4793€ 
détails sur les prestations fournies ici
J'ai la chance que, suite à une convention avec la France, dans mon université les français soient au tarif "québécois"
Il y a longtemps qu'ici les Universités sont gestionnaires de leurs choix de recrutement et d'investissement... Mais, comme en France, les gouvernements "libéraux" du Québec et du Canada réunis tendent à baisser le prix de toutes les prestations sociales, pour les Universités comme pour les hôpitaux.
De plus en plus d'étudiants ont un "job" pour payer leurs études...  J'en suis !... mais au sein de mon université même (cours de français "parlé").
C'est l'un des avantages de l'autonomie des Universités : elles peuvent embaucher qui elles veulent, et donc aussi leurs étudiants...

Samedi 10 novembre 2007 à 19:49

Je voudrais avoir des yeux infra-rouges
pour voir un grand Potalouche
(parce qu'il ne sort que la nuit...)
...et évidemment, si je pouvais voir le petit Potalouche,
avant qu'il ne disparaisse du Québec, ce serait le rêve !

Planer d'arbre en arbre comme un Potalouche,
au lieu de mendier pitance à ras le sol,
chacun son idéal, hein !

Cet article parce que je trouve marrant le nom de ce petit animal,
dont l'espèce risque de disparaître,    (cliquez sur sa photo)
et pour inaugurer une nouvelle catégorie de mon blog :
"pensée écologique"

« Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants »
[ Antoine de Saint-Exupéry]

Mercredi 7 novembre 2007 à 19:09

Je rêve... je voudrais...
être un microbe, pour explorer le monde de l'infiniment petit...
mais je ne veux pas d'eau de Javel !
être une petite souris, pour fureter les appartements des humains, les épier, entendre leurs bêtises, et manger du bon fromage...
mais je ne veux pas de chat !
être une gazelle, bondissant dans la savane et explorant l'Afrique...
mais je ne veux pas de lion !
être un caribou qui explore le grand nord canadien et résiste à l'hiver glacial...
mais je ne veux pas de grizzly ni de chasseur canadien !
être un dauphin des mers chaudes, qui explore les fonds marins et suit les bateaux,
mais je ne veux pas de requins !
Je voudrais, je rêve... tant de choses.
Tant de réincarnations, comme çà, pour essayer les vies de tous les animaux ou oiseaux du monde...
Mais je ne suis qu'une petite étudiante, dans sa piaule, par cette froide journée pluvieuse,
et je ne voudrais pas de profs, pas de gros manuels, pas de cours...
... et, puisque c'est l'heure de manger, dans mon assiette, je voudrais qu'il y ait :
çà ! 

Mes rêves me font devenir folle ! et vous ?

Mardi 6 novembre 2007 à 19:34

Nous allons entrer dans le grand hiver à Montréal : la météo annonce le gel même en journée, d'ici une semaine.
Je me demande souvent comme les pauvres gens subsistent, par ces froids, dans la rue. Parce qu'on en voit pas mal, à Montréal comme à Paris ou à Lyon, sur les trottoirs.
Un des prof de mon Université a pris une initiative intitulée :
Giving homelessness a home in front of the nation
home = la maison, l'abri vital -  homeless = le sans-abri, l'errant des rues...  Ici au Québec, il est souvent appelé "itinérant"
Il s'agit de permettre aux "homeless" d'avoir sur Internet un site à eux, d'où ils puissent communiquer entre eux, parler à d'autres, interpeller les gouvernants et responsables, témoigner de leurs conditions de vie errantes.
Beaucoup d'itinérants ont choisi leur état de vie : "nomades pauvres", qui veulent une certaine liberté, et une certaine convivialité, celle de la rue.
En 2001, une étude en comptait plus de 1800 à Montréal, de ces "itinérants" plus ou moins volontaires, qui représenteraient près de 30% des "homeless" du Canada. Dont 8% auraient moins de 16 ans !
La lettre ci-dessous, "Paroles de la rue", est écrite sur le blog d'un de ces "itinérants".
Itinérant? Sans-abri? Je n'y ai même jamais pensé deux secondes. On ne s'appelle pas comme ça entre nous. Moi, c'est Éric, lui, c'est Alex et ainsi de suite. Certains attirent peut-être la pitié sur eux, d'autres sont révoltés ou défoncés, mais moi je suis fier de ce que je suis. J'aime le mode de vie nomade. Prendre mon sac et partir.
Je viens d'avoir 30 ans et je tombe in et out dans la rue depuis quelques années. Quand je suis tanné (=ennuyé) de la ville, je vais à la campagne.
Comme on n'y trouve pas de ressources, je reviens au centre-ville parce que je connais le coin. Il existe ici une espèce de cercle, un esprit communautaire. J'y ai beaucoup d'amis. Même si plusieurs sont morts ou en prison. Je repasse sans cesse devant ces parcs où j'ai traîné.
À 18 ans, j'ai lâché l'école, d'abord pour habiter la Rive-Sud avec une fille que j'aimais. Je gagnais ma vie dans un entrepôt, au salaire minimum. Je n'avais pas de but. Quand tu n'as aucune track à suivre, tu erres. Opérateur de chariot-élévateur, j'ai eu quelques bonnes jobs dans ma vie, mais je les ai toutes scrapées (=lâchées). Je m'y tannais (=m'y ennuyais).
Comme la plupart des gens, je m'achetais des bébelles (=fringues). J'ai ainsi pris conscience que plus j'en voulais, moins j'étais satisfait. Avec un appartement et une job, tu espères quoi après ? Une plus grosse tv ?
Je me suis plutôt mis à consommer davantage de drogue et d'alcool.
Je m'ennuyais. Pour m'échapper, je buvais une caisse de 12 par soir. Je déprimais seul chez moi. J'ai même déjà fait ma propre mescaline. Je fumais du crack, du pot, du hasch. J'ai tout fumé: mon travail, mes amis et mon logement. C'est un milieu très vicieux. Un cercle. Un monde.
Quand on ferme les yeux, on voit nos vieux fantômes qui reviennent sans arrêt. Les choses qu'on a faites gelées. Déjà qu'on tente de dormir sur un bloc de béton. On n'a jamais la conscience tranquille. C'est pourquoi il existe chez les itinérants un gros trafic de pilules pour dormir.
Quand tu travailles, la vie passe trop vite. Tu n'as pas le temps de te reposer, de réfléchir ou de lire. J'ai aussi du mal à m'entendre avec les autres employés. Je trouve qu'ils se plaignent pour rien. On est pas si pauvres à Montréal ! Même dans la rue, ce n'est pas la grosse misère et il faut presque se forcer pour en mourir.
Aujourd'hui, je regarde les gens marcher dans la rue et je me demande comment ils arrivent à faire ce qu'ils font, pourquoi ils portent des bijoux et des vêtements griffés. Eux me regardent probablement de la même façon.
Je viens à nouveau de retomber dans la rue et je passe mes journées à chercher de la bouffe, des ressources et un coin sec. C'est un autre mode de vie. C'est dur de reprendre le droit chemin quand tu as eu un rythme de rue, où tout le monde te salue, connaît ton nom. Ici, je fais partie d'une communauté. Ici, même si je suis démuni, au moins je n'ai pas d'attachement. Je peux partir sur le pouce à Ottawa demain.J'ai une famille, je l'appelle le moins souvent possible. Pour ne pas les emmerder. Je sais que ça les tanne de me voir dans cette situation, surtout qu'ils savent que je suis capable de travailler. C'est sûr qu'il existe des métiers intéressants. On ne choisit pas d'empiler des boîtes dans un entrepôt.
Mon message pour vous :
Dans les rues de Montréal, une personne sur deux a des problèmes mentaux. Plusieurs ont carrément perdu la boule, ne touchent plus à terre. Et il y a pas deux personnes qui ont la même histoire. Il ne faut pas juger ces gens qu'on ne connaît pas, sans comprendre les traumatismes qui leur ont fait perdre toute confiance.Si vous croisez quelqu'un qui a de la misère, prenez le temps de lui donner un sandwich au lieu de deux piastres. Des fois, je demande l'heure et les gens se poussent. Ils ont peut-être vécu une mauvaise expérience, mais souvent, ils ne font pas la différence entre un itinérant, le dealer et le crackhead. Dans 10 ans, j'ai une chance sur deux d'être encore à la rue. Ça dépend si je trouve ce que je cherche. Mais je ne sais pas ce que je veux."

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