Mais que se disent-elles ces mésanges, photographiées hier à Montréal par un amateur ?
Elles tiennent salon, pépiant et tititant à cuicui mieux mieux autour de leur piscine, une poterie de jardin.
L'hiver approche !
Finie, jusqu'au prochain printemps, la vie sociale de couple, le nid, les va-et-vient harassants pour nourrir la piaillante nichée.
Désormais ces petits passereaux se regroupent en gang, tous pour un, un pour tous.
Souvent ils émigrent en ville, lieu plus sûr, plus chaud que la forêt glaciale, plein de niches abritées du vent.
Et les humains laissent beaucoup à picorer : alors pillage en bande organisée !
L'une trouve pitance, avertit les autres, toutes se précipitent.
Idem pour se protéger des prédateurs: cent yeux de jais surveillent matou qui approche.
Et le cri d'alarme d'une seule sentinelle provoque l'envolée de toutes à tire d'aile.
Les ancêtres des mésanges, ces oiseaux fragiles, pesant chacun 5 grammes, datent du
pliocène, fin du tertiaire.
Ils ont traversé 5 millions d'années, vu l'apparition des tigres et des chevaux, assisté au rapprochement des 2 continents qui forment l'Amérique aujourd'hui.
Merveilles de longévité et d'adaptabilité, ces petits êtres nous donnent une leçon de survie, et ce à quoi vous assistez sur cette photo, c'est à une réunion stratégique de survie, face à l'offensive du Général Hiver.
Mettez des boulettes de graisse ou des nichoirs à vos balcons : vous les aiderez !
... et aussi une assiette d'eau propre : qui sait ?
vous pourrez peut-être faire la même photo !