Lundi 14 octobre 2013 à 20:02
Cuisine étudiante.
Une fois par semaine, pour "souder" l'ambiance entre étudiants, et aussi pour lutter contre l'isolement, j'organise pour les volontaires de mon groupe une "soirée" cuisine. Bonne occasion de partager les "savoirs" (mais aussi les manques !) culinaires de chacun, selon le pays d'où il vient.
La cuisine étudiante, c'est spécial :
le matin tôt, on "avale" un "déjeuner" ou "brunch" à l'anglaise (Bacon, tea, Fried eggs, orange juice, voir des beans, toasted (tranches de pain frites à la poêle dans du beurre)), bref du salé, du gras....Lire ici...
JE DÉTESTE le petit déjeuner "saxon" !
Moi, c'est petit-déj à la française : tartines au grille-pain, confiture ou sirop d'érable, café+"a cloud of milk" (mais l'expression "petit-déjeuner" surprend ici ! le "petit-déjeuner" se dit "déjeuner" ou "brunch"). Je n'aime pas les "boîtes de céréales"; trop sucrées, trop chères, et surtout trop volumineuses dans un espace privé étudiant.
à midi, on mange (rapide et MAL !) "sur le pouce" des "choses" industrielles "pêchées" à coup de presse bouton et de "coins" (pièces 1$ ou "tu chauffes ta carte"...). Du racket organisé... Le déjeuner est au Québec, comme dans bonne part de l'Amérique du Nord, souvent rapide, de type "fastfood". De chez moi, j'amène souvent un sandwich à la française (de la vraie baguette, une tranche de "cheese", cornichons, feuille de salade et jambon sec sans gras) avec une petite bouteille plastique dans laquelle j'ai versé un 1/4 de litre de jus de fruit.
Le soir, rentrée chez moi, je suis dès que l'Automne se pointe, fana des bonnes soupes chaudes. Qui dit soupe dit légumes.
Ce site démontre qu'il est des fruits ou légumes à toutes saisons ou mois. Préférez faire votre soupe que la "soupe toute prête" (trop salée, trop sucrée, trop d'eau si en "briques", trop d'ingrédients "conservateurs", colorants ou autres si "sachets de poudre") et faites-la à partir de légumes de saison, achetés soit au marché, soit en sachets congelés (l'ennui de ces derniers, souvent plus frais qu'au marché: ils peuvent intégrer des pesticides, car légumes "découpés" que vous ne pouvez "laver"). Si vous avez le temps d'acheter au marché, préférez évidemment l'agriculteur de la région que le "marchand 4 saisons" étranger, qui vend du "pas frais" (acheté à bas prix au "marché de gros"). Pour ma part, je me fais souvent des soupes épaisses à plus de 6 ou 7 légumes que je verse fumantes dans des pots pyrex et conserve sur le balcon : repas assuré le soir + un bout de pain et de fromage.
Et pour terminer, cette "libre opinion", publiée ce matin même sur le quotidien de Montréal "Le Devoir" : Urgence climatique : et la viande? (ici http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/389463/urgence-climatique-et-la-viande )
Élise Desaulniers - Auteure de
Je mange avec ma tête (Stanké 2011) et
Vache à lait (Stanké 2013) |
«Le péril climatique s’accentue », « il est minuit moins cinq » et « il y a urgence d’agir » : on juxtapose les mises en garde en montrant du doigt le laxisme des politiques publiques.
L’inaction des gouvernements en matière de lutte contre les changements climatiques est honteuse. Mais j’ai tout de même été surprise de constater que, des articles publiés dans Le Devoir autour du récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), aucun ne mentionnait l’enjeu de l’alimentation. Pourtant, chacun d’entre nous a la possibilité d’agir concrètement contre les changements climatiques. Certes, on peut prendre le vélo pour aller travailler, mais on peut surtout réduire drastiquement sa consommation de protéines animales.
En utilisant les mêmes méthodes de calcul que le GIEC, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture évalue les émissions liées à l’élevage à 7,1 gigatonnes d’équivalent de CO2 par année, soit 14,5 % des émissions anthropogéniques (contre 13 % pour l’ensemble des transports individuels et collectifs). Rien de nouveau là-dedans. Le lien entre la production animale et le réchauffement climatique est établi depuis plusieurs années et si rien n’est fait, le pire est encore à venir. On prévoit en effet qu’avec l’augmentation de la population, la demande pour la viande et les produits laitiers devrait connaître une hausse de 70 % d’ici le milieu du siècle.
Changer nos habitudes alimentaires est probablement le moyen individuel le plus simple et efficace que nous ayons pour diminuer nos émissions de CO2. On parle souvent d’acheter local pour des raisons environnementales. Pourtant, le transport ne compte que pour 11 % des émissions liées à la production de nos aliments. C’est plutôt le type d’aliment et la façon dont il est produit qui ont une incidence sur l’empreinte écologique de nos assiettes.
Être végétalien une journée par semaine aurait plus d’impact qu’acheter local tout le temps (et il n’est évidemment pas interdit de faire les deux !). C’est une réalité encore méconnue : produire un kilo de boeuf ou de fromage génère respectivement 27 et 13,5 kilos de CO2. En comparaison, produire des alternatives végétales comme le tofu ou les lentilles n’émettra que deux kilos et 0,9 kilo de CO2.
Concrètement, cela signifie qu’un simple changement dans nos habitudes alimentaires pourrait avoir des effets plus importants sur le réchauffement climatique que toutes les initiatives coûteuses qu’on essaie de mettre en place depuis des années...
On le sait, nous sommes rétifs aux changements, et tout particulièrement lorsque cela concerne notre assiette. Pourtant, manger de façon responsable en intégrant de plus en plus de repas végétaliens est beaucoup plus facile et agréable qu’il n’y paraît. Nous n’avons pas besoin d’attendre que nos gouvernements sortent de leur inertie pour bouger, on peut le faire dès maintenant. C’est peut-être notre seule chance."
Je ne suis ni "vegan" ni même seulement végétarienne,
j'aime œufs, lait et même quelques bouts de lard dans la soupe...
Mais je pense, comme cette dame, que la lutte pour préserver la planète commence dans nos assiettes