On dirait des chiffons, sur le bord de leur petit canal... ils font la sieste au soleil, cul en l'air...
Chevrette Nomade
Il y a un an
Il ne se passait rien...Dimanche 31 mai 2009 à 23:03
On dirait des chiffons, sur le bord de leur petit canal... ils font la sieste au soleil, cul en l'air...
Samedi 30 mai 2009 à 22:49
Je constate une fois de plus que la souffrance est bien plus supportable debout que couchée dans un lit ! J'avais déjà fait ce constat quand, suite à mon opération au coeur, je marchais en long et en large, de nuit, 3 jours plus tard, dans les couloirs de cardio à Lyon et allais bavarder à 16 ans, avec les infirmières de garde. S'ils veulent se tenir debout, on ne devrait pas forcer les malades à rester couchés, à mariner dans la douleur : la marche à pied soulage souvent les douleurs thoraciques et abdominales.
Ce matin, le marché du Samedi matin boulevard des Etats-Unis à Lyon éclatait de couleurs et d'odeurs sous le soleil. Légumes et fruits irradiaient leurs éclats vifs ou tendres de printemps. J'ai acheté des framboises et des brugnons (1€ la gamelle pleine, soit, pesé chez moi, 1K4... sur ce marché, destiné aux familles nombreuses du quartier, tout se vend par 1 € ou 1€5). J'ai aussi ramené des fringues pas chères pour l'été. Mes parents, invités, sont partis jusqu'à demain soir, et, préférant ne pas les accompagner vu mon état, je suis donc maîtresse intérimaire du logis familial.
Je lis en ce moment l'autobiographie d'Aharon Appelfeld (Histoire d'une vie, Ed l'Olivier, trad. de l'hébreu 2004), juif né en Roumanie, âgé de 7 ans quand éclata la 2de guerre mondiale et la persécution des juifs par Hitler. Il y a échappé et a vécu les débuts de la fondation de l'actuel Israël sur la terre de Palestine. Il est devenu l'un des écrivains les plus célèbres d'Israël, en langue Yiddish. Je préfère les livres de gens qui ont souffert réellement que les livres de gens qui ignorent la souffrance.
Avant d'être séparé à jamais de lui, le grand-père d'Aharon, un vieil homme sage, lui dit :
Jeudi 28 mai 2009 à 22:39
Depuis que je suis revenue du Canada, j'ai l'impression de vivre sous menace...
surtout depuis que j'écoute ces jours-ci les nouvelles à la 2 ... parfois, affolée, je zappe sur la 1...
mais ces 2 chaînes se font écho pour m'enchaîner davantage dans ma paranoïa !
Ces gamins qui courent vers l'école le matin, reviennent à midi, retournent ensuite,
certains tenant la main de leur petite soeur...
ils peuvent tous avoir des couteaux dans les poches et me menacer...
Ma voisine d'au-dessus, 83 ans, une ancienne institutrice, il me faut sonner 2 fois chez elle
puis, très fort, crier sur le palier : "c'est Maud !"... pour qu'elle tourne le verrou et ouvre enfin
(après, elle ne veut plus que je m'en aille !)
Hier, Mercredi, je lisais, assise sur le muret qui longe le petit stade, où les "minimes" s'entraînaient au foot...
6 filles (12-14 ans) sont arrivées, à 10 mètres de moi, comme volée de moineaux, jacassant...
Si même les filles à présent se mettent en "bandes de quartier", où va-t-on ?
Malgré le soleil, j'ai regardé le ciel, pour voir si un vol de noirs corbeaux n'annonçait pas un sort funeste...
Seul un petit oiseau passait... Rassurée, j'ai repris ma lecture....
Heureusement, Chouchou veille sur moi ...
Bien encadré (il a peur lui aussi, Chouchou ?), il s'est risqué l'autre jour dans un lycée...
Il n'y avait pourtant pas encore de portique de sécurité...
Mais il va s'occuper de moi et de tous ceux de nos âges, Chouchou !
... parce que la pauvreté est un danger public et qu'il faut s'en protéger...
mais qui a dit que la peur est mauvaise conseillère ?
Mardi 26 mai 2009 à 19:55
des blogs qui vous tombent dessus en averse de grêlons, par "importation-immigration"
... et remplissent à eux seuls, un article par 20 secondes, une page entière des "derniers articles parus" sur la 1ère page de Cow
des blogs-créations artisanales qui vous vendent pleins de colifichets ou fripes originales...
des blogs-bibliothèque qui vous listent une floppée de livres à vous rendre honteuse de n'en lire qu'1 ou 2 par semaine
les blogs-cinémathèque vous font fouiller vos poches à la recherche des derniers euros pour voir tous ces films que vous n'avez pas vus...
des blogs-recettes de cuisine à faire vomir celles qui désirent être sveltes sur les plages de l'été.
La dernière race de blog qui vient d'apparaître (rare encore...2 exemplaires !), c'est le blog couché.
Ce blog ne veut pas se tenir debout, trop paresseux, et reste donc couché. Tête à gauche, pieds à droite (c'est une suggestion de déco de ma part). La roulette de votre souris, utile pour faire "monter" le blog de haut en bas, ne sert plus à rien (j'ai tenté de mettre ma souris de travers, mais rien n'y fait !). Les articles défilent donc avec le curseur horizontal. La promotrice du système, c'est elle ...
vous pouvez donc faire désormais un blog debout ou un blog couché.
Et j'ai trouvé sur Google cette photo illustrant le rêve du blog couché :
quoique la taille des doigts de pied, certaines pilosités et l'état de propreté douteuse des voûtes plantaires
me fasse plutôt pencher pour l'option la plus gay...
Lundi 25 mai 2009 à 19:58
A lui, je dois d'avoir appris la pêche au bar ou au maquereau en voilier, quelques rudiments de voile, la plongée dans les rochers à la poursuite d'étrilles ou araignées de mer (des crabes agiles qu'il faut savoir attraper à la main en apnée sous l'eau, sans trop se faire pincer)... et la patience du jardinier amoureux de fleurs. Lui, le colosse, pour la première fois, je l'ai vu pleurer devant cette fête surprise...
Mardi 19 mai 2009 à 20:50
Notre but : l'île-perle d'IZENAH (ou Enizenac'h aujourd'hui !).
Si les festivités familiales m'en laissent le temps, munie d'une fiole, j'irai chercher la liqueur magique dans le bois d'Amour... et si jamais les fées me restent revêches et me refusent leur philtre, j'irais verser une larme au bois des Soupirs.
Si aucune petite pluie bretonne ne la noie, il parait qu'en ce bois chaque larme versée par une vierge lui vaut un amant dans l'année !
Ce blog se taira donc pour ce "pont" de l'Ascension.
Lundi 18 mai 2009 à 20:31
J'ai entrepris deux chantiers :
1° débarrasser et nettoyer la "loggia" de mes parents, sise juste derrière la fenêtre de la cuisine.
Parce que l'entreprise qui a débuté la rénovation des façades nous impose de "libérer" entièrement cet espace (2X2m.) dont ils doivent repeindre murs et plafond. Chez nous, la loggia est "blindée" : suite à un cambriolage, un rideau de fer la clôt, lourd à monter et descendre, ce qui fait... que cet espace reste obscur toute l'année.Resserre à fruits et légumes en hiver, fourre-tout des bricolages, séchoir à linge, lieu ou trône un établi (avec perceuse et étau !), une meule à ferraille, des pots et pinceaux de peinture, l'endroit aussi où se trouvent les cirages et onguents à chaussures...
C'est fou ce qu'on peut emmagasiner dans 4 mètres carrés, quand de plus c'est aussi le lieu où sont "pendus" les vélos et tout l'outillage de dépannage qui va avec : vieilles chambres à air, sacoches à vélos....
et, au milieu de tout çà, les araignées... des dizaines d'araignées qui ont tissé leur toile sur les murs râpeux à souhait
J'ai pris une photo, mais ce boui-boui réceptable des activités familiales les plus terre-à-terre me fait honte. Donc, vous n'aurez pas la photo. Mais par curiosité, j'ai tapé sur Google "Boui boui" Lyon... et je suis tombée sur un "microthéâtre" lyonnais qui se nomme justement le BouiBoui, juste à côté des célèbres Guignols, rue Mourguet. Du coup, voici sa devanture en photo (pub gratuite !)
Les 4 mètres carrés du foutoir parental ne sont pas encore tout à fait libérés, mais tout à l'heure, dans le coffre de la voiture de mon père, nous avons pu emporter à la déchetterie vieux bois, vieux carrelages, vieux rouleaux de tapisserie, etc...
Je terminerai demain...
2° Il a beaucoup plu à Lyon, et des centaines d'escargots forniquent à loisir sous les larges feuilles d'une plante bizarre, juste sous la fenêtre de la loggia où je travaille.
Il y a les adultes, du diamètre de mon pouce ou plus... et plein de petits escarguillons, fruits des amours éffrénés de ces gastéropodes hermaphrodites. Bref, le bordel transsexuel dans en ce qu'il a de plus baveux et de pire. D'autant que ces bestioles montent à l'assaut des murs, depuis 2 jours (il y a un peu de soleil) et viennent se mettre à l'ombre... dans notre loggia !
J'ai dû en ramasser déjà près de 200 en une demie-heure. 2 sacs de plastoc du marché pleins... Je sais que notre ministre de la Santé se rengorgeait hier à la radio pour annoncer que la France était le premier pays au monde à reconnaître que la transexualité n'est pas une maladie mentale, les escargots eux existent depuis des siècles, avec leurs moeurs débridées et s'en foutent. Ils peuvent maintenant légalement nous envahir... Moi, je les met dans des sacs de plastique et le camion poubelle les trouvera demain matin ! non mais !!!
cet article idiot est surtout destiné à ménager les méninges de tous ceux qui révisent pour des partiels hypothétiques...
C'est un témoignage de ma compassion !
Dimanche 17 mai 2009 à 13:54
Je pourrais vous parler de ces 147 civils, dont 26 femmes et 61 enfants que "nous" avons tué il y a une semaine en Afghanistan ! "nous", la coalition occidentale qui lutte contre les Talibans et suscite de nouveaux patriotes afghans à chaque bombardement
Et les médias, en cette période de "crise", doivent faire "oublier". Soyons donc légère et artificielle !
Alors, je vais vous parler fesses, cul et "sexy".
Les fesses, je trouve qu'on n'en parle pas assez sur les blogs : beaucoup de filles placent des photos "avantageuses" de leur décolleté "vertigineux" permettant de mettre en valeur leurs rotondités pectorales. La dictature du sein !
J'ai décidé de prendre le problème à l'envers, par derrière...
.... j'ai les fesses plates à force d'avoir été assise dessus des heures d'études .
Notre pauvre fessier ! muscle le plus utilisé de notre jeunesse !
Vous imaginez-vous assises de longues heures à écouter en classe ou à souffrir en faisant vos devoirs si vous n'aviez pas des coussins naturels charnus et positionnés juste où il faut ? (A croire que la sélection darwinienne avait prévu les écoles et les facs !)
Mon popotin (ou arrière-train, croupion, cul, derrière, derche, fesse, postérieur, séant, siège, comme vous voudrez) est, paraît-il, lui aussi objet de séduction. Beau et désirable !
La preuve : ces mâles maladroits ou goujats qui profitent d'un métro ou bus trop bondé pour vous passer la main aux fesses.
Et d'ailleurs à quoi sert un jean slim sinon pour mettre en valeur les fesses ?
Car, si je lis bien ici , "le jean slim moule tout, les fesses, les cuisses et les mollets. Si on est plutôt fine et androgyne, pas de problème."
Moi, je suis fine et androgyne, mais justement, je flotte dans le slim !
Encore faut-il que ces fesses soient rondes, hautes, fermes et surtout pas "en goutte d'huile".
J'ai décidé, en ces périodes de crise économique, de bouder les crèmes miraculeuses "restructurantes", qui... coûtent la peau des fesses !
J'ai fouillé le placard de cuisine et j'utilise désormais la méthode africaine pour rendre mon fessier plus charnu. Dans plusieurs pays africains, d'Amérique du Sud et à Haïti, le top du beau chez la fille, c'est la fesse rebondie. Et comme, dans ces pays, la crise économique on la connaît depuis longtemps, on se débrouille pour pas cher ! Lisez donc ici
Out donc les crèmes de marque hors de prix, j'ai fait migrer du placard de cuisine à la salle de bain une boîte de MAGGI KUB OR !
Avec la pluie, ces jours-ci, il y a plein d'escargots !
Jeudi 14 mai 2009 à 22:51
je n'écris plus depuis 4 jours sur ce blog, parce que je suis vraiment trop fatiguée par tout ce que j'ai à faire depuis que je suis en France, pourtant je suis en vacances !
Ou alors est-ce le décalage horaire : je me couche à ce que j'aurais considéré il y a 15 jours comme étant 5 h. du matin et je dors mal avant 3 h. du matin françaises...
... et, quand je me lâche mes explorations en vélo pour m'asseoir ici, je découvre des tas de choses intéressantes à lire sur vos blogs, (ou inintéressantes à lire mais trop bien écrites... je ne sais plus trop !)
Je suis en prison ! mon immeuble, pour cause de ravalement de façade, est emprisonné depuis hier dans un carcan d'échafaudages. Et, à droite ou à gauche, vous voyez le spectacle depuis ma fenêtre :
Je pourrais, cette nuit, ouvrir cette fenêtre, enjamber le cadre et jouer les monte-en-l'air. Trappes et échelles permettent de passer d'un étage à l'autre, et je monterai une de ces nuits deux étages plus haut taper à la fenêtre de ma voisine Manon... Ou elle descendra chez moi, parce que c'est le côté des chambres à coucher... On conviendra d'un code et on jouera aux cambrioleuses. Mais il y a toutes les fenêtres des immeubles en face, de l'autre côté de la rue... et si un voisin d'en face insomniaque téléphone, il y a des chances que la BAC nous tombe dessus ! (la Bac, c'est une escouade de flics que craignent les jeunes délinquants de mon quartier... mais ils ne s'intéressent pas trop aux filles !)
Avec mon vélo, je suis toujours de droite et de gauche. Un livre dans mon sac à dos, je vais lire dans ces lieux de sociabilité que sont les squares, aux sorties d'école. Voir les enfants jouer, en fin de ces belles après-midi, les mères ou mammys papotant sur les bancs, sentir autour de moi une vie qui m'échappe, j'aime.
Hier, à midi, c'est en plein milieu de la Fac Jean Moulin, à Lyon 3, que je me suis assise, dans une des cours de cette bâtisse rénovée de l'ancienne Manufacture des Tabacs. Etudiants de lettres, langues et droit. Peut-être à cause de sa réputation d'université "de droite", c'était bon enfant et calme entre 12 et 14h, J'ai un peu zoné dans les escaliers, couloirs, me suis assise au fond d'un amphi : envie de voir comment fonctionne une Université en France. Pas de manif, tracts ou autres : une pancarte de la BNP en plein milieu de cette cour.On sent que çà sponsorise ici ! Dame, des futurs financiers et avocats (un financier roublard a toujours besoin d'un avocat bavard !)... J'irais aussi visiter ailleurs. Besoin de voir et de "sentir".
Lundi 11 mai 2009 à 20:02
"Je crois que tout est signe, un peu comme si, nous, créatures fragiles, faillibles et dites cependant raisonnables, étions prises dans un réseau invisible...
Je crois très sincèrement que tout ce qui advient à chacun d'entre nous obéit à une logique, parfois même à une volonté qui est en nous, mais dont nous ignorons tout. Je ne parle pas de fatalité ou d'intervention divine : je laisse cela à d'autres ! A ceux qui veulent aujourd'hui tirer les fils et nous écraser sous leurs certitudes. A ceux qui disposent de toutes les clés pour expliquer le monde et nous ouvrir les portes du paradis !... et qui, dans un même élan, se croient investis du pouvoir d'interdire ou de permettre, d'émettre des sentences, de stigmatiser les faits et dires de ceux qui ne sont pas comme eux." (p. 23)
Quelle logique mystérieuse se trame sous la vie d'Amina, victime, avec tant d'autres, du tremblement de terre de 2003 en Algérie. Gisante, choquée par le séisme et mémoire effacée par le choc, elle est recueillie par une vieille femme dans un camp de toile en bordure de la ville détruite, avec d'autres adolescents.
Il y a de l'autobiographie dans ce récit de Maïssa Bey, qui fut elle-même victime quand elle était adolescente (lire ici ).
Destins croisés de femmes, qui, seules, dans l'après-séisme, redonnent sens à la vie, par une solidarité vécue...,
Description de la relation mère-fille, puisque la mère d'Amina réapparaît...
et tant d'autres choses dans ce "petit" (206 p.) livre (collection de poche (Aube-poche, Seuil)
Beau style d'écriture, dense, découpé en petits chapitres, qui vous donnent toujours envie de lire plus loin.
Je l'ai emprunté à la Médiathèque de Lyon. On peut aussi le commander ici (7€60)