Même au Mont-Royal, au dessus de chez moi, la neige déserte petit à petit pistes cyclables et chemins piétonniers. Manquent encore quelques grandes bouffées de vent et pluies tièdes, et la nature explosera !
Je rêve de louer un vélo, et de partir en escapade d'une journée pour trouver le coin d'herbe fraîche et verte où m'étaler au soleil. Il y a du soleil ce matin, mais pas question encore de faire bronzette ! Cet hiver qui n'arrête pas de finir me tanne !
Ici,en Montérégie (=la région de Montréal), c'est l'eau sucrée des érablières (forêts d'érables) qui, montant dans les tuyaux de vinyl placés d'arbre en arbre, sonne l'arrivée du printemps. Alors s'ouvre la "saison des sucres", si attendue par les "acériculteurs" (cultivateurs d'érablière) pour concocter, à coup d'ébullitions et distillations, le fameux "sucre d'érable". L'idéal de température pour que ce cycle démarre se situe entre quelques degrés sous 0 la nuit, et moins de 10° au matin.
La sève qui goutte alors de l'érable est un liquide transparent comme l'eau, légèrement sucrée. Pour voir comment transformer cette sève en sirop d'érable parfumé et exporté dans le monde entier (700 millions $ par an !), lire ici
Près de 10 € en France les 25 centilitres, 9$ la "can" (boîte) de 54 cls ici à Montréal,selon les années et la production. L'érable double de prix en traversant l'Atlantique !
J'attends avec impatience que l'on vende dans les rues ici la "tire" (sucette) à l'érable durcie sur son lit de neige !
Une gourmandise de printemps !
Une gourmandise de printemps !