Mon bois secret
Tous les soirs, depuis 3 ans, je m'y rends !
Avant d'entrer dans l'angoisse de la nuit, je file dans mon bois !
C'est mon tranxène à moi ! un petit truc que je me suis inventé !
Chacun ses marottes, hein ! Chacun sa peluche !
Fermez les yeux ! Suivez-moi ! nul ne doit connaître le sentier d'accès !
Passez à gauche de la vieille chapelle, là dans les sapins…
Descendre cette sente jonchée de feuilles, un peu abrupte Pour arriver au fond du val, là où chante le ruisseau !
Un pont de bois vermoulu : attention, ne pas le franchir de suite
D'abord, s'habiller, pour entrer dans le bois secret !
Sous le pont, de grandes pierres plates : mon dressing !
Tout quitter des habits, des soucis du jour ! personne n'épie !
Revêtir la tunique, tissée de feuilles de châtaigniers
(châtaignier : point d'araignées, ni d'aoûtats, ni de tiques !)
les pantoufles d'écorce de chêne-liège, si tendres au pied
Cà y est, te voilà armée : maintenant, tu peux franchir le pont !
De l'autre côté du pont, rempart impénétrable, un énorme buisson de ronces :
Mais j'ai ma formule magique ! (secrète, hein !) : merveille, s'ouvre devant moi le tunnel verdoyant… quelques mûres noires grappillées au passage
Au bout du long tunnel, la clairière, verte, fleurie, ensoleillée !
Derrière moi, le tunnel s'est refermé !
Seule ? non pas ! Tous mes amis sont là : écureuils, oiseaux, papillons !
Les écureuils, ma garde rapprochée : toujours un petit sachet
De friandises pour eux, descendus de leurs frondaisons.
Ils iront chasser la pie ou le geai qui crient trop fort et risquent de me réveiller.
Car je vais vers mon lit de mousse, là-bas sous la grosse pierre en surplomb :
dormir tout mon soûl, loin des peurs, des angoisses.
Vous riez ? vous vous moquez ? Ignorants de ce que vous perdez !
Depuis 3 ans, mon bois secret est le refuge de mes nuits,
Mon antidote, mon médicament, mon tranquillisant du soir
Que j'emmène partout… et je l'emmènerai même à l'hôpital !
Tous les soirs, depuis 3 ans, je m'y rends !
Avant d'entrer dans l'angoisse de la nuit, je file dans mon bois !
C'est mon tranxène à moi ! un petit truc que je me suis inventé !
Chacun ses marottes, hein ! Chacun sa peluche !
Fermez les yeux ! Suivez-moi ! nul ne doit connaître le sentier d'accès !
Passez à gauche de la vieille chapelle, là dans les sapins…
Descendre cette sente jonchée de feuilles, un peu abrupte Pour arriver au fond du val, là où chante le ruisseau !
Un pont de bois vermoulu : attention, ne pas le franchir de suite
D'abord, s'habiller, pour entrer dans le bois secret !
Sous le pont, de grandes pierres plates : mon dressing !
Tout quitter des habits, des soucis du jour ! personne n'épie !
Revêtir la tunique, tissée de feuilles de châtaigniers
(châtaignier : point d'araignées, ni d'aoûtats, ni de tiques !)
les pantoufles d'écorce de chêne-liège, si tendres au pied
Cà y est, te voilà armée : maintenant, tu peux franchir le pont !
De l'autre côté du pont, rempart impénétrable, un énorme buisson de ronces :
Mais j'ai ma formule magique ! (secrète, hein !) : merveille, s'ouvre devant moi le tunnel verdoyant… quelques mûres noires grappillées au passage
Au bout du long tunnel, la clairière, verte, fleurie, ensoleillée !
Derrière moi, le tunnel s'est refermé !
Seule ? non pas ! Tous mes amis sont là : écureuils, oiseaux, papillons !
Les écureuils, ma garde rapprochée : toujours un petit sachet
De friandises pour eux, descendus de leurs frondaisons.
Ils iront chasser la pie ou le geai qui crient trop fort et risquent de me réveiller.
Car je vais vers mon lit de mousse, là-bas sous la grosse pierre en surplomb :
dormir tout mon soûl, loin des peurs, des angoisses.
Vous riez ? vous vous moquez ? Ignorants de ce que vous perdez !
Depuis 3 ans, mon bois secret est le refuge de mes nuits,
Mon antidote, mon médicament, mon tranquillisant du soir
Que j'emmène partout… et je l'emmènerai même à l'hôpital !
C'est vrai c important d'avoir son repère à soit, son petit chez soi...