J'ai fait hier un jeûne non voulu et ai perdu 1kg et demi en 24 heures... Encore un caillou malheureux se balladant dans un de mes reins. Il paraît qu'on éprouve alors des douleurs proches de celles d'une femme mettant son bébé au monde. Heureusement, je connais désormais quelques traîtrises de mon corps et j'ai réussi avec des pilules de Spasfon à me libérer de la douleur et même aujourd'hui à manger un peu sans vomir immédiatement. Reste à savoir si le caillou passera. Je suis même sortie 2 fois en vélo, pas trop loin, ou été à pied faire des courses, histoire d'aider ce minéral cruel à trouver sa sortie naturelle sans trop me déchirer les minuscules viscères qui mènent du rein à la vessie.
Je constate une fois de plus que la souffrance est bien plus supportable debout que couchée dans un lit ! J'avais déjà fait ce constat quand, suite à mon opération au coeur, je marchais en long et en large, de nuit, 3 jours plus tard, dans les couloirs de cardio à Lyon et allais bavarder à 16 ans, avec les infirmières de garde. S'ils veulent se tenir debout, on ne devrait pas forcer les malades à rester couchés, à mariner dans la douleur : la marche à pied soulage souvent les douleurs thoraciques et abdominales.
Ce matin, le marché du Samedi matin boulevard des Etats-Unis à Lyon éclatait de couleurs et d'odeurs sous le soleil. Légumes et fruits irradiaient leurs éclats vifs ou tendres de printemps. J'ai acheté des framboises et des brugnons (1€ la gamelle pleine, soit, pesé chez moi, 1K4... sur ce marché, destiné aux familles nombreuses du quartier, tout se vend par 1 € ou 1€5). J'ai aussi ramené des fringues pas chères pour l'été. Mes parents, invités, sont partis jusqu'à demain soir, et, préférant ne pas les accompagner vu mon état, je suis donc maîtresse intérimaire du logis familial.
Je lis en ce moment l'autobiographie d'Aharon Appelfeld (Histoire d'une vie, Ed l'Olivier, trad. de l'hébreu 2004), juif né en Roumanie, âgé de 7 ans quand éclata la 2de guerre mondiale et la persécution des juifs par Hitler. Il y a échappé et a vécu les débuts de la fondation de l'actuel Israël sur la terre de Palestine. Il est devenu l'un des écrivains les plus célèbres d'Israël, en langue Yiddish. Je préfère les livres de gens qui ont souffert réellement que les livres de gens qui ignorent la souffrance.
Avant d'être séparé à jamais de lui, le grand-père d'Aharon, un vieil homme sage, lui dit :
Je constate une fois de plus que la souffrance est bien plus supportable debout que couchée dans un lit ! J'avais déjà fait ce constat quand, suite à mon opération au coeur, je marchais en long et en large, de nuit, 3 jours plus tard, dans les couloirs de cardio à Lyon et allais bavarder à 16 ans, avec les infirmières de garde. S'ils veulent se tenir debout, on ne devrait pas forcer les malades à rester couchés, à mariner dans la douleur : la marche à pied soulage souvent les douleurs thoraciques et abdominales.
Ce matin, le marché du Samedi matin boulevard des Etats-Unis à Lyon éclatait de couleurs et d'odeurs sous le soleil. Légumes et fruits irradiaient leurs éclats vifs ou tendres de printemps. J'ai acheté des framboises et des brugnons (1€ la gamelle pleine, soit, pesé chez moi, 1K4... sur ce marché, destiné aux familles nombreuses du quartier, tout se vend par 1 € ou 1€5). J'ai aussi ramené des fringues pas chères pour l'été. Mes parents, invités, sont partis jusqu'à demain soir, et, préférant ne pas les accompagner vu mon état, je suis donc maîtresse intérimaire du logis familial.
Je lis en ce moment l'autobiographie d'Aharon Appelfeld (Histoire d'une vie, Ed l'Olivier, trad. de l'hébreu 2004), juif né en Roumanie, âgé de 7 ans quand éclata la 2de guerre mondiale et la persécution des juifs par Hitler. Il y a échappé et a vécu les débuts de la fondation de l'actuel Israël sur la terre de Palestine. Il est devenu l'un des écrivains les plus célèbres d'Israël, en langue Yiddish. Je préfère les livres de gens qui ont souffert réellement que les livres de gens qui ignorent la souffrance.
Avant d'être séparé à jamais de lui, le grand-père d'Aharon, un vieil homme sage, lui dit :
"Oublie la nuit passée et les souffrances, l'essentiel, c'est d'aimer ce matin qui vient"