Car le Pika est un petit animal "indice" du climat, une sorte de thermomètre.
Ce mammifère au cri d'alerte strident (on le nomme parfois "lièvre siffleur") ne supporte pas la chaleur même modérée; son écosystème, ce sont les sommets rocailleux et enneigés du monde entier : Amérique du Nord, Sibérie, Himalaya. Il niche au pied des falaises d'éboulis de pierres éclatés par le gel, jusqu'à 6000 m. d'altitude. Sa taille : 8-25 cms avec un simple "trognon" de queue. Son "terrier" est un trou sous les amas de pierrailles. Végétarien, il se nourrit des plantes et herbes de montagne, même les plus toxiques (contenant des alcaloïdes toxiques tels Strychnine ou Acontine). Il n'hiberne pas, malgré les grands froids où il vit, mais se crée des réserves de foin sous les tas de cailloux qui le cachent . S'il est "enterré" sous la neige, il "mange" donc partie de son habitat ! Plus "écolo", on trouve pas !
Avec les lapins et les lièvres, il compose l'ordre des Lagomorphes, qui ont 2 caractéristiques :
- une grosse poche intestinale nommée "caecum" où séjourne la cellulose des plantes, convertie en acides gras par des bactéries
(si nos voitures avaient un caecum aussi perfectionné que les lapins et pikas, elles pourraient rouler au foin !).
- parmi les "crottes" rondes des Lagomorphes, il en est de plus molles et grasses que d'autres, pleines de vitamines et bactéries, que les lapins, lièvres ou pikas, réavalent. Ce fait de sélectionner parmi les excréments les "meilleurs" pour les avaler de nouveau et les redigérer se nomme la caecotrophie.
Si votre mignon lapin blanc se retourne après avoir fait ses besoins et réavale certaines de ses crottes,
ne vous affolez donc pas : il suit l'instinct de nature qui le pousse à "recycler" ses propres déchets.
Si le pika disparaît, ce serait un signe véritable du réchauffement climatique, bien plus assuré que les moyennes annuelles de température. Au lieu d'avoir nos yeux rivés sur le thermomètre, instrument à courte vue, on a intérêt à mesurer l'évolution des populations de pikas dans leur habitat naturel. Ce sont de véritables marqueurs bioclimatiques.
ne vous affolez donc pas : il suit l'instinct de nature qui le pousse à "recycler" ses propres déchets.
Je m'excuse de vous faire partager ainsi des éléments de mon cycle d'études !
J'espère que çà ne rend pas mon blog ennuyeux
Je ne suis pas la seule : allez lire ce qu'écrit Invidia qui fait un master de Neurosciences...
Nous sommes de plus en plus d'étudiants sur Cowblog. C'est un fait...
La plupart ont débuté sur Cow comme adolescents... La semaine prochaine, j'aurais 20 ans !
Tempus fugit !
J'espère que çà ne rend pas mon blog ennuyeux
Je ne suis pas la seule : allez lire ce qu'écrit Invidia qui fait un master de Neurosciences...
Nous sommes de plus en plus d'étudiants sur Cowblog. C'est un fait...
La plupart ont débuté sur Cow comme adolescents... La semaine prochaine, j'aurais 20 ans !
Tempus fugit !
Et non, ton blog n'est pas inintéressant. J'ai juste trouvé que ton dernier commentaire chez moi semblait teinté de colère, mais ça c'est hors sujet.
Promis, je dirai à mes cousins d'Amérique d'arrêter de manger des pikas, on avait pas réalisé qu'ils étaient si proches de l'extinction ^^
Et puis c'est vrai que les animaux sont plus sensibles que l'homme aux modifications de l'environnement, ton ptit rat fourrageur en est un bon exemple...