Une héroïne : Aung San Suu Kyi
Cette femme, élue Prix Nobel de la Paix en 1990, et prix Sakharov le même année, est le seul premier ministre légal de la Birmanie, depuis les élections de 1990, où son parti "gagna" le pouvoir. La dictature militaire se hâta de renier ces élections démocratiques et refusa son accession au pouvoir.Depuis, Aung San Suu Kyi passe sa vie entre prison et résidence surveillée, empêchée de recevoir son courrier et privée de tout contact avec le monde extérieur. Elle aurait pu sortir de Birmanie et "s'échapper" à l'étranger... mais elle refuse, car elle sait que les dictateurs militaires empêcheraient son retour, trop heureux de se débarrasser de ce symbole vivant de la liberté, et elle veut vivre et mourir avec son peuple. Lisez sa vie ici
L'autre jour, lors d'une manifestation des bonzes birmans, réclamant pain et liberté pour le peuple, elle est sortie en bas de chez elle, par solidarité, et a pleuré.
Avant-hier, on l'a remise en prison... Elle a 62 ans, et sa santé est fragile. On lui a déjà refusé médicaments et soins : nul doute que le pouvoir militaire désire qu'elle meure de maladie en prison ! rien n'est plus encombrant qu'un prix Nobel de la Paix !
Elle a écrit un livre : "Libérez-nous de la peur", qui commence ainsi :
« Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur. La peur de perdre le pouvoir corrompt ceux qui le détiennent, et de la même manière, la peur du fléau que représente un pouvoir corrompu corrompt ceux qui sont sujets à ce pouvoir. »
Malheureusement, certaines personnes sont prête à tout pour obtenir leur part de pouvoir et ce, aux dépends de milliers de personnes. Cette femme a beaucoup de courage de se battre contre ces incapables avides de contrôle. Je trouve d'ailleurs qu'il est très beau de voir une telle preuve d'amour, de compassion et d'espoir pour sa patrie.