A toi, mon ombre
J ‘ai
appris que tu « existais » il y a quelques jours seulement…
Toi, ma cousine proche et lointaine, morte à 14 ans.
Nous partagions le même gène, qui devient maladie…
Mais tu n’as pas eu ma chance et, depuis 4 ans, tu es partie…
De toi, on m’a toujours caché l’existence…
Sans doute pour ne pas gâcher mon enfance,
Ne pas augmenter l’angoisse qui nourrit la souffrance.
A présent, j’ai 15 ans, et, pour moi, l’espérance.
Tout d’un coup, je découvre que ton ombre pesait sur moi
Et voilait le regard de mes parents qui me voyaient à travers toi
Je n’étais donc pas seule, nous étions deux…
Toi, mon aînée, ma jumelle, tu es aux cieux…
J’ai vu ta photo, tu as dix ans et tu ris…
Ignorante du mal qui déjà t’avait pris,
Tu câlines ton petit frère, à présent orphelin de toi
Sa grand sœur, à laquelle il n’aura pas eu droit.
Plutôt que couchée sous ces tombes que je déteste,
Je te vois gambadant parmi les étoiles,
De l’espérance des enfants morts tissant la toile,
Je te veux vivante, toujours adolescente et leste.
Tu aurais pu être moi, j’aurais pu être toi…
Quelle importance, si nous restons deux,
Car désormais, tu resteras avec moi
Mon double fidèle et mystérieux…
appris que tu « existais » il y a quelques jours seulement…
Toi, ma cousine proche et lointaine, morte à 14 ans.
Nous partagions le même gène, qui devient maladie…
Mais tu n’as pas eu ma chance et, depuis 4 ans, tu es partie…
De toi, on m’a toujours caché l’existence…
Sans doute pour ne pas gâcher mon enfance,
Ne pas augmenter l’angoisse qui nourrit la souffrance.
A présent, j’ai 15 ans, et, pour moi, l’espérance.
Tout d’un coup, je découvre que ton ombre pesait sur moi
Et voilait le regard de mes parents qui me voyaient à travers toi
Je n’étais donc pas seule, nous étions deux…
Toi, mon aînée, ma jumelle, tu es aux cieux…
J’ai vu ta photo, tu as dix ans et tu ris…
Ignorante du mal qui déjà t’avait pris,
Tu câlines ton petit frère, à présent orphelin de toi
Sa grand sœur, à laquelle il n’aura pas eu droit.
Plutôt que couchée sous ces tombes que je déteste,
Je te vois gambadant parmi les étoiles,
De l’espérance des enfants morts tissant la toile,
Je te veux vivante, toujours adolescente et leste.
Tu aurais pu être moi, j’aurais pu être toi…
Quelle importance, si nous restons deux,
Car désormais, tu resteras avec moi
Mon double fidèle et mystérieux…
bisoux
zouzougirl