Le temps était froid...
C'est sans doute pourquoi ils étaient serrés l'un contre l'autre
sur ce banc dans le terre-plein boisé.
Il avait mis son bras autour de son cou,
et doucement, à l'oreille, lui sussurait des mots doux.
Elle écoutait, sans rien dire, parfois souriait. Cette douce chaleur la rassurait...
Et puis, ils avaient sympathisé au premier abord,
il y a un mois, à la sortie d'un amphi commun.
Elle l'estimait et aimait ses longs cils bruns, son regard franc et tendre.
Soudain, elle se crispa instinctivement :
était-ce une pression trop appuyée de la part de son compagnon ?
Doucement, elle dégagea ce bras qui lui entourait le cou, lui sourit, et, l'air de rien, lui lança :
"Bon, j'y vais, tu sais bien, le dossier à préparer pour demain, j'ai pris du retard !"
Elle se leva, lui posa un bref baiser sur la joue, et partit, s'enfuit presque,
recroquevillée dans son anorak contre le vent humide... Elle ne se retourna pas !
Ce n'était pas le moment, pas le temps des amourettes,
et elle ne se sentait pas de minauder, hypocritement...
La solitude lui pesait certes, mais, loin de sa famille, de son pays, cette solitude était un rempart...
et tant de travail cette année ! Non, pas encore ! Son pas se fit décidé...
mais elle se sentait soudain plus seule...
C'est sans doute pourquoi ils étaient serrés l'un contre l'autre
sur ce banc dans le terre-plein boisé.
Il avait mis son bras autour de son cou,
et doucement, à l'oreille, lui sussurait des mots doux.
Elle écoutait, sans rien dire, parfois souriait. Cette douce chaleur la rassurait...
Et puis, ils avaient sympathisé au premier abord,
il y a un mois, à la sortie d'un amphi commun.
Elle l'estimait et aimait ses longs cils bruns, son regard franc et tendre.
Soudain, elle se crispa instinctivement :
était-ce une pression trop appuyée de la part de son compagnon ?
Doucement, elle dégagea ce bras qui lui entourait le cou, lui sourit, et, l'air de rien, lui lança :
"Bon, j'y vais, tu sais bien, le dossier à préparer pour demain, j'ai pris du retard !"
Elle se leva, lui posa un bref baiser sur la joue, et partit, s'enfuit presque,
recroquevillée dans son anorak contre le vent humide... Elle ne se retourna pas !
Ce n'était pas le moment, pas le temps des amourettes,
et elle ne se sentait pas de minauder, hypocritement...
La solitude lui pesait certes, mais, loin de sa famille, de son pays, cette solitude était un rempart...
et tant de travail cette année ! Non, pas encore ! Son pas se fit décidé...
mais elle se sentait soudain plus seule...