Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Mercredi 2 février 2011 à 19:51

Changement d'usine de purification de l'eau depuis le début de la semaine (pour mon stage, je change d'usine toutes les semaines)
  A présent me voici à 25 kms de Montréal, dans la commune Assomption (20.000 hab. environ), au bord de la rivière de même nom qui enserre la commune dans une véritable boucle. L'usine se trouve boulevard des Anges Gardiens
(le nom souvent très religieux des noms de rues ou communes québécoises marque une époque !).
L'ennui pour moi : une heure et demie de métro et de car aller, autant au retour.
J'espère que le car pourra rentrer tout à l'heure, car tempête de neige et blizzard aujourd'hui.

Plein de jeunes dans le car, car cette commune a un CEGEP (préuniversitaire) très fréquenté.
  L'usine est intéressante : elle fournit l'eau la plus pure du Québec, en s'astreignant à rejoindre les standards américains les plus sévères.
Les 11 étapes pour rendre l'eau propre, après l'avoir puisée dans la rivière l'Assomption, sont décrits ici. La plus importante, c'est l'étape 9, la filtration par "charbon actif".
Le charbon actif, en poudre ou en pastille, est une sorte de "piège" à molécules, chargé de capter les molécules de pesticides ou autres composants indésirables dans l'eau, donc des composants "chimiques". Peu d'usines de filtration l'emploient, car il faut ensuite "nettoyer" les filtres par pression inversée.
Pourtant, il y en aura de plus en plus besoin. Exemple ci-dessous :
On savait qu'il y avait dans le fleuve St-Laurent, en plus du mercure, plein d'éléments indésirables.
Des chercheurs y ont découvert, fin Décembre, un nouveau "polluant" : le Prozac, un médicament destiné à "calmer" le stress ou la dépression.
Une expérience publiée dans le "New Scientist" (ici) a démontré que des truites, pêchées dans le St-Laurent, ne frétillaient que très "mollement" à la sortie des bassins de "purification" des eaux usées de la ville de Montréal. A l'analyse, on découvre que leurs cerveaux, foies, muscles sont "dopés" aux molécules de médicaments antidépresseurs. Une ville comme Montréal consomme environ 500 millions de pilules de tranquillisants par an. (Et les français sont réputés plus gros consommateurs que les Canadiens !)
Le corps humain n'assimilant pas la totalité des médicaments que nous avalons, un fort pourcentage se retrouve dans les égouts.
On pense déjà depuis des années que les "pilules" contraceptives ,à base d'hormones, rejetées en partie dans la nature, dérèglent la fécondité de la faune aquatique, en "féminisant" les poissons mâles !
Allons nous vers un monde mou et lent, avec des hommes tous efféminés ?
http://maud96.cowblog.fr/images/Avril2010/pilules.jpg
Par lancien le Mercredi 2 février 2011 à 20:16
A quelque chose malheur est bon, Les poissons n'auront pas de dépression et rigoleront toute la journée!
Par Musi le Mercredi 2 février 2011 à 21:59
C'est en effet un enjeu écologique majeur ! Malheureusement, on est pas encore capable d'optimiser suffisamment l'assimilation du médicament par l'organisme. Alors, on doit mettre beaucoup, pour que "au moins un peu" passe vraiment dans le corps et soit utile. Encore plus malheureusement, les laboratoires pharmaceutiques s'en foutent des poissons et de la faune marine, tant que ca ne leu fait pas perdre d'argent... Je généralise bien sur, mais il est assez évident que tant qu'il n'y a pas un paquet de pognon a se faire ( c'est a dire tant qu'on ne préoccupe pas véritablement de ce problème, tant qu'on ne le médiatise pas ), il y a peu de chance que les recherches (ou plutôt les crédits pour les chercheurs) abondent vraiment dans ce sens
Par lacuisinedeletudiante le Mercredi 2 février 2011 à 22:59
Si je voulais pousser le bouchon, je dirais qu'en consommant ce genre de poisson, on aurait pu besoin de consommer de tranquilisant... Mais j'avoue que ça fait un peu peur quand même.
Moi, ce que je me demande, c'est l'impacte de la pillule contraceptive sur les poissons. Je sais plus où, mais j'avais lu un article comme quoi il y avait de plus en plus de poisson "femelle" car les oestrogènes contenues dans les urines n'étaient pas sufisament filtré dans les usines et faisait mutés les oeufs... Faudrait que je retrouve ça.
Par monochrome.dream le Jeudi 3 février 2011 à 12:48
Finalement, ceux qui absorbent des cochonneries pensent que cela n'engage qu'eux, mais ils ont tort. Apparemment, les consommateurs effrénés d'ISRS polluent autant que les fumeurs ou les routiers, quoique différemment... Et je ne pense pas qu'on puisse trouver là quelqu'avantage que ce soit : Lancien, le Prozac ne fait pas particulièrement rire !
Par glandeur-rockmantique le Jeudi 3 février 2011 à 13:34
Quand j'étais au Québec l'an dernier, j'avais une amie, stagiaire française elle aussi, qui faisait un stage dans un des ces labos étudiants l'impact des antidépresseurs sur la faune aquatique. Sujet super intéressant, mais assez flippant en vérité ! Non content de pourrir nous mêmes nos organismes, de les "mollir" en permanence, les rendre fragiles tout, voilà qu'on dégrade tout. Encore une fois.
Par maud96 le Jeudi 3 février 2011 à 19:08
Lire en autres ici : http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=637
... L'eau de la Seine à Paris ne contient presque plus de poissons mâles !
Par alyane le Jeudi 3 février 2011 à 19:20
Si ces truites sont pêchées et mangées par les humains, que va-t-il leur arrivé? Plus de besoin d'antidépresseurs, car contenus dans la nourriture ou besoin accru?
 

crottes de chevrette

Note : maud96 n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://maud96.cowblog.fr/trackback/3083579

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast