Mais voici que ce réseautage social, devenu pieuvre mondiale, se prend pour Dieu Tout Puissant : de nouvelles modifications à sa "licence" retire le paragraphe suivant : "vous pouvez retirer du site votre contenu à tout moment. Si vous choisissez de le retirer, la licence accordée ci-dessus expire automatiquement, mais vous reconnaissez que la société peut conserver les copies de votre contenu archivés», qui se trouvait dans la "Licence".
Rappelons que ceux qui se sont inscrits à Facebook ont, conscients ou non, adhéré à la clause suivante :
«Vous accordez à Facebook le droit irrévocable, perpétuel, non-exclusif, transférable et mondial (avec l'autorisation d'accorder une sous-licence) d'utiliser, copier, publier, diffuser, stocker, exécuter, transmettre, numériser, modifier, éditer, traduire, adapter, redistribuer tout contenu que vous publiez ou en lien avec le service de Facebook»
L'ennui est que le texte ci-dessus n'est qu'un faible résumé de tous les droits de ce que Facebook s'octroie si vous vous inscrivez (à jamais désormais) dans ses mailles. Le texte américain est en effet beaucoup plus précis : "You hereby grant Facebook an irrevocable, perpetual, non-exclusive, transferable, fully paid, worldwide license (with the right to sublicense) to (a) use, copy, publish, stream, store, retain, publicly perform or display, transmit, scan, reformat, modify, edit, frame, translate, excerpt, adapt, create derivative works and distribute (through multiple tiers), any User Content you (i) Post on or in connection with the Facebook Service or the promotion thereof subject only to your privacy settings or (ii) enable a user to Post, including by offering a Share Link on your website and (b) to use your name, likeness and image for any purpose, including commercial or advertising, each of (a) and (b) on or in connection with the Facebook Service or the promotion thereof."
Oui, si vous n'êtes pas absolument nul en Anglais, Facebook se donne le droit de transformer, scanner, formater, "adapter", traduire toute photo, dessin, texte, poème que vous laisseriez sur son site, et de permettre à des sociétés en "sublicense" (payante bien entendu !) de les utiliser. Et aussi évidemment la 1ère chose que Facebook vous demande : votre nom, prénom et email.
La société Facebook est-elle allé trop loin : on peut le supposer, à partir de la réaction du grand hebdomadaire américain "The Consumerist", dans un article d'avant-hier (Dimanche 15 Février) déjà lu par 464,309 lecteurs à l'heure où j'écris cet article et qui a provoqué 5939 réactions écrites.
A tel point que le PDG-fondateur de Facebook lui-même, Mark Zuckerberg, devant le tollé soulevé en Amérique du Nord, s'est senti obligé de tenter de "rectifier le tir"...mais son texte (que vous pouvez lire en anglais en cliquant sur son nom) ne rassure personne !
Il parait qu'en Amérique du Nord, depuis 2 jours, des milliers de gens essaient de se "désincrire" de Facebook... Trop tard !