Le prof en question a dans son labo, comme dans beaucoup de labos du monde, des souris ou rats blancs. Surtout des femelles (quelques bons gros rats polygames ou des paillettes congelées de spermato de rats suffisent pour les féconder... le mâle n'est qu'un accessoire, hein !)
Parmi ces femelles, il y a des bonnes et des mauvaises mères :
la bonne mère rate passe son temps à léchouiller le corps de leurs bébés (des larves roses très laides de 2cms !).
la mauvaise mère ne fait rien de tout celà ! elle supporte à peine ces petits ratons affamés qui se disputent ses pis, ne les léchouille que rarement : pire, parfois elle les croque allègrement, les utilisant comme compléments alimentaires pour se requinquer en sortie de grossesse !
(et là, anecdote cruelle de mon enfance : j'avais capturé une petite souris grise à 10 ans, et, toute emplie d'affection pour elle, l'avais enfermée, à l'insu de toute ma famille, dans un "grand" pot de confiture, avec des détritus de papier et des petits morceaux de fromage. Le lendemain, à ma grande surprise, 6 petits souriceaux-larve se tortillaient dans le pot de confiture... en plus de dame souris... Dans ma cruelle naïveté, j'avais évidemment omis de mettre de l'eau... et bien d'autres choses. Le surlendemain, nouvelle surprise : les petites larves-souris avaient "disparu"... Ce n'est que bien plus tard que mes parents m'ont appris que la maman-souris avait sans doute dévoré ses bébés... La honte de ma vie !)
Mais revenons à nos mamans rates en labo : il apparaît qu'une fois devenus adolescents les jeunes ratons blancs , qui ont eu de bonnes mères léchouilleuses, réussissent mieux tous les tests de labyrinthe (maze-test) donc sont plus "intelligents" que leurs compères peu léchouillés. Par ailleurs, ils se montrent plus sociables et plus curieux de tout quand on meuble leur cage de jeux ou nouveautés... Enfin, leur espérance de vie est en hausse, car ils résistent mieux aux maladies ou stress. Et lorsqu'ils meurent (l'espérance de vie d'un rat domestiqué est de 2 à 3 ans), la coupe histologique de leur cerveau montre des circonvolutions cérébrales plus développées que celles de leurs camarades "moins aimés" de leur maman.
D'autres études, menées aux USA, sur des populations humaines, entre autres à l'Université de Chicago, confortent cette idée qu'une prime enfance vécue avec une maman affectueuse et attentive dans les soins infantiles (jusqu'à 2-3 ans) fournit un pronostic favorable à l'épanouissement intellectuel d'un adolescent ou étudiant, bien plus que les résultats à des tests de QI. Entre autres, une prime enfance vécue dans l'affection d'une mère, quelque soit la pauvreté et les stress vécus plus tard par l'enfant, permettent à l'adolescence une "résilience" telle qu'elle permet des résultats universitaires très honorables.
chatouillez le,pratiquez le "peau à peau", nursez-le, si possible, nourrissez-le au sein !
devenu prix Nobel, il vous en sera éternellement reconnaissant !