Un tout petit article, parce que je viens de tenter d'écrire 3 coms de réponse aux vôtres, et ils ont tous été "refoulés".
Je ne dispose plus de mon portable "à moi" et écris donc depuis une liaison internet douteuse avec un clavier canadien. Donc je ne sais pas si c'est Cow qui bugue ou ma connexion très "rurale" qui passe mal.
Car je ne suis pas à Montréal : mais depuis hier dans un superbe endroit, en Mauricie , réserve faunique et camping touristique (où nous avons dû crapahuter dans le vent et le froid !). Ma maîtresse de stage et le technicien-chauffeur du "camion-camping-car-laboratoire" sont repartis hier soir à Montréal dans le "char" de Madame
(ils sont "fonctionnaires" et ont donc des horaires adhoc).
Je suis donc "gardienne" du labo ambulant (mais on ne peut pas dormir dedans, des "paillasses" et instruments de mesure occupant toute sa longueur ! ... d'ailleurs je n'ai pas les clés !)
Je loge donc à côté du parking, aux frais de la princesse, dans un chambre de "chalet" , et c'est amusant : bonne ambiance sympa hier soir, avec des groupes d'étudiants ! Pas loin de Québec, beau lac, chutes (photo dessous) ! Si la pluie s'arrête, je vais suivre un chemin de randonnée ou visiter la réserve faunique (une sorte de zoo en pleine nature) !
Ma maîtresse de stage m'a sûrement prise parce qu'elle a su que ma mère était anglaise : elle est elle-même de famille anglaise mâtinée d'Irish et ne rate jamais le rituel du "tea" toutes les 2 heures sur le camping-gaz !
(avec de l'eau en bouteille) Très déçue parce que mon régime ne me permet pas le "green tea"
(peu indiqué avec des médocs AVK)
Elle a décidé qu'elle devait m'éduquer le pif :"Don't you find it stinks ?"
(it stench, it stinks = ça pue, ça schlingue)
... et évidemment, je ne "sens" pas grand chose !
Elle oui : pour elle, l'eau se "sent" avant qu'elle ne se goûte
(nous faisons des analyses d'eau). Il faut donc,avant de la passer à la moulinette des prélèvements en fioles ou tubes scellés, la "flairer", la faire rouler dans sa bouche puis la recracher, comme s'il s'agissait d'un Bordeaux de grand chais !
Nous sommes ici surtout parce que des associations (riverains ou pêcheurs) se plaignent de la qualité de l'eau, et y décèlent plein de choses bizarres. Le mercure, les PCB
(nommés BPC ici) ou les dioxines-furanes sont répandus dans la nature au Québec comme dans tous les pays industrialisés et se concentrent dans le poisson, surtout le poisson carnivore (truite, saumons, doré, brochets).
Il est, par exemple, recommandé de ne pas manger du poisson pêché dans le Saint-Laurent plus de 2 fois par mois
(pour moi, un progrès par rapport à Lyon, où le poisson du Rhône est interdit à la consommation !).
En fait, j'ai appris aussi à utilise la canne à pêche... à eau !
Une canne au lancer qu'on lance à quelques mètres depuis le bord et qui ramène les fioles plongeuses placées en sondes profondes de 1mètres, 2 mètres, etc... Plus les techniques de recueil de vases ou boues en profondeur
(parce que le mercure, lourd, a plus de chance d'être détecté au fond de l'eau !)
Tout cela pour vous dire que je ne m'ennuie pas !
Et pour les "scientifiques" qui me lisent, savez-vous ce qu'est une espèce "anadrome" ?