L'augmentation des prix des carburants "fossiles", donc des factures d'essence ou de gasoil, suite au sanglant épisode Khadafi
(en anglais "Muammar Gaddafi"), convaincra vite les gens que la bagnole au pétrole fossile, c'est bientôt fini !
Alors que certains pays
(dont, hélas, le Canada !) sondent leur sous-sol par fragmentation des roches pour en extraire les dernières poches de pétrole ou gaz,
(au prix d'une pollution des nappes phréatiques et donc de l'eau "potable" ), ailleurs on cherche de manière plus intelligente à renoncer à ces réserves "fossiles", condamnées tôt ou tard à épuisement.
Créer notre énergie, au lieu d'épuiser la planète et de la polluer, c'est l'enjeu de l'avenir.
Si, de plus, ces modes d'énergie neufs permettaient de dépolluer la planète, ce serait le rêve.
Rêve que tente d'atteindre aux USA le
R.I.T. (Rochester Institute of Technology) en sélectionnant des
algues "tueuses de pollution" et créatrices de "biocarburant".
Le slogan des chercheurs de cet Institut : "Let algae do the dirty work." (laissez les algues faire le sale boulot !)
Les
algues (algae en anglais) sont un groupe immense d'organismes autotrophiques, mono ou pluricellulaires, encore mal connu.Elles se nourrissent, grâce à la photosynthèse
(elles veulent du soleil) transformant le carbone en matière énergétique.
On sait déjà que l'algue, comme source de biodiesel, est très productive et occupe moins de "place" que le biodiesel à partir de soja.
(2 places "parking de véhicules" cultivées en algues produisent autant de biodiesel qu'un terrain de football cultivé en soja).
Important, car celà laisse les terres arables libres pour des cultures "vivrières", alors que le soja a déjà fait diminuer la production de blé aux USA.
La croissance de l'algue est 7 à 30 fois plus rapide que la plante terrestre, donc aussi son "rendement".
De plus, si l'algue, subaquatique, dépollue pas l'air de son Co² (comme les plantes terrestres), elle n'en produit pas non plus.
Elle ne nécessite ni pesticides, ni insecticides pour sa culture, qui donc ne "pollue" pas.
Enfin, le plus important, l'algue consomme les déchets de l'eau, et surtout les substances que ne peuvent éliminer les bassins de décantation au sortir des égouts urbains : phosphates, nitrates, bactéries et leurs toxines sont pour une bonne part "consommées" par l'algue, qui joue ainsi un rôle efficace de dépollution des eaux de rejets (waste waters)
Les expériences au laboratoire du R.I.T, qui consistent à faire passer 30% d'eaux d'effluents "sales" mélangés à de l'eau "normale" au travers de réservoirs cultivés en algues montrent que sont éliminés à la sortie des réservoirs 99% des ammoniacs, 88% des nitrates et 99% des phosphates des effluents "sales"
Pour ce qui est de la production de biodiésel à partir de ces algues recueillies et traitées, c'est plus compliqué :
le biodiesel à base d'algues "fige" dans les moteurs à température trop élevée; on doit donc le "mixer" à des biodiesels qui eux ne figent pas
(opération déjà courante dans tous les carburants, quelle que soit leur source)
Les paysans bretons connaissant déjà les vertus des algues, eux qui, depuis des générations, en font la fumure de leurs champs.
Il est très regrettable que la recherche en France, au lieu de se monopoliser sur la seule énergie nucléaire à hauts risques, polluante en déchets à durée millénaire, ne se tourne pas aussi vers des processus d'acquisition d'énergie plus modestes mais plus sûrs.
Mais tant qu'on a un président qui a cherché à vendre à un Khadafi des centrales nucléaires et des Rafales, que peut-on espérer !
L'image est celle d'une usine de biofuel à base de cultures d'algues en Californie (photo de 2007)
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