Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Dimanche 11 février 2007 à 22:49

Finalement ce que je croyais être un petit anniversaire entre copines autour d'un gâteau à 17 bougies (mon article d'hier), c'était une "party" quasi-officielle !
Une grande salle dans l'un des multiples buildings de mon université, et plein de monde. Les résultats du semestre précédant Noël sont publiés ("semestre" débuté le 29 Août !), une nouvelle "rentrée" a eu lieu début Janvier, avec de nouveaux étudiants (il semble qu'il y ait 2 rentrées, ici) .. et la semaine de "Winter Break" (vacances hiver) débute Samedi prochain.
Bref, séance d'accueil, célébration de 3 anniversaires (2 autres, plus âgées, avec moi), félicitations à tous les étudiants présents pour les examens réussis, petits discours, etc... En tant que la plus jeune, j'ai été chargée de monter sur l'estrade pour "souffler" les 60 bougies de l'immense gâteau (17 (moi!)+21+22)... et de faire la bise à la Directrice d'année, au Président de l'Assoc. des étudiants, etc ... mais dispensée des petits mots de remerciement qu'ont dû se farcir les 2 autres !
Tout çà sur fond de "Valentine Night"(nuit de la St-Valentin), boissons et petits gâteaux à volonté...
Une sorte de soirée d'intégration à l'américaine, quoi ! A la fin, on a dansé, d'abord ensemble, puis par "couples"... Heureusement, vers 2h du matin, avec d'autres de ma résidence, j'ai pu rentrer...
Pas trop pour moi, ce genre de soirée-nuit, où il faut rester debout, sourire à belles dents entre 20h. soir et 2h. du matin.
Crevée... et encore j'ai réussi à éviter tout alcool ! çà m'aurait tué ! petite nature, moi, vous savez !
Bon, mais cette valentine-night sous néons froids m'a donné des idées de vengeance...
Mon prochain article sera une lettre à mon Valentin ! le ridicule ne tue jamais, quoi qu'on en dise !

Vendredi 26 janvier 2007 à 19:05

A la température de -22°, mais -31 "ressentie" (celle de ce matin), je puis vous affirmer qu'un pantalon jean surtout serré est peu efficace : vous gelez dedans aussi bien que si vous étiez dans la rue en petite culotte (enfin en "bobettes" pour parler local !)
Le plus important ici, ce n'est pas la température, mais le "refroidissement éolien", toujours signalé par les bulletins météo. Il est en général de plusieurs degrés celsius en dessous de la température "officielle".  Et c'est lui qui, en s'infiltrant sous vos vêtements, vous gèle.
Ce n'est pas trop mon habitude sur ce blog de vous parler fringues et chiffons... Mais ici, au Canada, c'est super important. L'hypothermie parce qu'on se serait mal habillé par - 21 °, c'est l'hôpital assuré !
Les vêtements d'hiver
Le vêtement traditionnel inuit donne les principes de la manière dont il faut s'habiller. Les Inuits ont survécu par des froids extrêmes ici pendant des siècles, sans pétrole ni chauffage central. Les hommes comme les femmes portaient deux couches de vêtements par temps froid, essentiellement faits en peaux de bêtes. Les vêtements de dessous étaient portés le poil sur la peau. Aux pieds, on portait deux chaussons l'un par-dessus l'autre. Le premier était fait de peau d'oiseau, les plumes reposant sur le pied; l'autre était en peau de phoque. Plus haut, un bas léger en peau de cerf couvrait le bas de la jambe jusqu'au genou. On trouvait ensuite un haut-de-chausses en peau de jeune phoque ou de caribou. Ce vêtement, qui atteignait le dessous des genoux, était attaché autour de la taille avec une corde. Enfin, le haut du corps était couvert d'une vêtement qu'on passait par-dessus la tête (ancêtre de notre "anorak"), fait de peau de jeune phoque ou d'une peau légère de caribou. Puis venaient les vêtements de dessus. C'étaient les bottes, le pantalon, les mitaines et un manteau à capuchon avec un rabat, ou queue, dans le dos. Ils étaient portés normalement le poil à l'extérieur, et étaient généralement faits de peau de phoque ou de caribou. Ce type d'habillement permettait aux Inuits de vivre et de se déplacer au cours des hivers de l'Arctique. La photo ci-dessous vient du Musée canadien des Civilisations à Montréal :
un Inuit habillé pour l'hiver est de silhouette "Michelin Bibendum" !
Vous avez compris le premier principe : une double couche de vêtements, dont la première, à même la peau, laisse un intervalle d'air entre la peau et le vêtement. Les vêtements "collants" ou "serrés", qui laissent deviner les formes de votre silhouette si fine et féminine, sont inadéquats. Préférez les habits amples, les doubles couches d'air étant le meilleur isolant contre le froid.
Mais il ne suffit pas de "superposer" des couches : l'air gelé s'infiltre partout... il faut donc l'empêcher de s'insérer sous les vêtements. Donc serrer, en bas comme en haut, élastiques ou cordons...
Bottines à semelles épaisses (pour isoler du sol gelé), à crampons (pour éviter la chute sur le verglas), à tiges remontantes (pour y glisser le bas du pantalon) et une taille au dessus (doubles chaussettes de laine !).
Ce qui "craint" le plus : les doigts de pied, les mains (préférer les moufles aux gants), le cou et votre boîte crânienne si fragile et gonflée de savoir !
Pour celles qui adorent exposer leur mignon petit nombril agrémenté d'une perle : RENONCEZ ! même un nombril, çà gèle !
Préférer par très grand froid la capuche à la "tuque", car les oreilles gèlent facilement ... et cette capuche si possible à poils (ceux-ci empêchant l'air gelé de s'infiltrer)
Pour les vêtements de dessus,  garnissage de l'anorak comme du pantalon en duvet (pas en plume !)... et, par dessus les fermetures éclairs (ou zip), des rabats à boutons-pression, sinon le froid s'infiltre et neige ou eau gelées  peuvent tout bloquer...
Pour ceux qui voudraient de France venir faire un tour par ici en hiver, mieux vaut acheter au Canada qu'en France : prix nettement en dessous, et surtout on peut éviter les "marques". Et ne pas acheter en blanc ou couleurs "claires" : les chutes sur la gadoue gelée ou les projections des voitures sur vos vêtements au dégel se verront moins...
Enfin n'oubliez pas les lunettes anti-UV : sinon, par neige fraîche, même à 29 m. au dessus du niveau de la mer (altitude de Montréal), au soleil d'hiver ou de printemps, vous risqueriez la "cécité des neiges".
Là encore les Inuits, qui ne disposaient pas de verres solaires, avaient leurs "lunettes de soleil": de fines "meurtrières" dans des masques en cuir pour les yeux.

Evidemment, après tout çà, on fait une drôle de tête !

Vendredi 19 janvier 2007 à 21:08

Un petit tapis de neige vient de recouvrir ce matin la "glace noire"... Je ne connaissais pas la glace noire : 2 jours de neige, une température à moins de -10° pendant 48 heures, des piétons ou des voitures qui tassent et salissent le tapis gelé, et vous avez la glace noire... Si une petite neige fine vient "peindre" ce noir, c'est le piège assuré ! On croit rouler ou marcher sur de la neige, alors qu'on est sur de la glace ! Pendant qu'en Europe, c'est la tempête qui fait divaguer les voitures, ici, c'est la glace noire ! On ne l'aime guère !
J'ai essayé de rattraper cette semaine mon retard de la semaine passée... et j'ai commencé à aider un élève de CEGEP (lycée) à rattraper son retard en Français (mon "contrat" pour gagner des piastres !)
Il faut bien avouer qu'il est difficile à un anglophone d'apprendre le français et l'orthographe ici au Canada !



Cà peut commencer le matin, dès qu'il prend le bus scolaire :
regardez comment est écrit ici le mot "secours" (que j'ai cherché à grossir à la lentille...)




Mais il y a pire : dans une rue du centre-ville, cette enseigne émaillée de fautes d'orthographe, on peut en trouver pas mal dans les rues ici
Le français n'est protégé vraiment que par les Québecois... mais les autres canadiens, anglophones, le subissent plutôt comme une contrainte. Dans les magasins de la Province et les bureaux officiels, on peut avoir une amende si on ne parle pas français... mais bien des entreprises viennent s'installer ici venant de l'Ouest Canadien où l'anglais domine, et on parle donc souvent anglais au travail...
Cà donne des conversations en "franglais" comme çà : "Je "switche" de l'anglais au français sans même réfléchir. Two words in english pis tu continues en français cause anyways on se comprend tous no matter what ! "
ou bien "J'ai l'intention de mass work out sur mes travaux cette semaine.. "(travailler à fond), ou encore "Still lot of works to do... faudrait que jmy mette serieusement " ou "Faut que je remonte maths, mais jai de la misère a apprendre avec la facon que le prof teach..." ou encore "Arrêtez donc de vous fighter mes chum ! " (pendant une discussion interminable d'étudiants)
Dans les blogs des "lycéens" (qui s'appellent ici des "collégiens") canadiens, on peut trouver des phrases comme celles-ci : "on a fait fille contre gars et on a own les mecs, ctait rendu genre 7 a 2" (un match où les filles ont battus les garçons 7 à 2) ou bien "celui qui ma le plus charmer durant ces dramas, etait micky.  He's such a cuty ! ha jcapote ben raide! " (une fille qui voit des séries japonaises à la télé... J'ai respecté son orthographe)
ou "Todai en activité physique, ctait ben chill" (en ESP, aujourd'hui, il faisait froid).
Les Québecois font tout ce qu'ils peuvent pour faire respecter le français, qui pour eux est un véritable drapeau et préserve leur identité... Mais on se rend bien compte que çà leur est très difficile, face à la marée anglophone ! Eux, par exemple, refusent de dire "mail", et disent "courriel", et un "Tshirt" est une "camisole". Mais leur français à eux est souvent plein d'anglicismes : on dit ainsi "canceller" pour "annuler" et une "cane" pour une "boite de conserves" (de l'anglais "can"). De même on "pluge" (branche) le fer à repasser et on "watche" les enfants pour qu'ils ne fassent pas de bêtises...
Je pense que, dans un siècle, notre monde, s'il existe encore, sera une immense Tour de Babel !

Mardi 16 janvier 2007 à 20:19

  Quand la neige envahit la ville, chacun se débrouille, avec ses moyens et selon son âge :

en vélo...... en poussettes pour emmener les petits à l'école.... mais le plus souvent à pied

Mais sur les trottoirs, gare aux "souffleuses" de neige !
Si vous tenez vraiment à la bagnole ou y êtes contraint,  tant pis pour vous !

Et la photo en dessous, c'est pour montrer qu'il faut savoir se préparer au froid très jeune

Oui, mais c'est pas au Canada, en Sibérie, un exercice dans une école primaire ! Atchoum !

Samedi 13 janvier 2007 à 22:55

Ouf, fin de semaine... et, encore sous le coup des médicaments "antidouleur", j'ai des irrésistibles envies de dormir !
Hier soir fête étudiante (souhaits de New Year), arrosée, entre autres, à la vodka-érable (c'est le fameux caribou, la boisson, pas l'animal ! On dit qu'à l'origine du cocktail canadien nommé caribou, il y a une coutume ancienne : les anciens chasseurs de caribou canadien buvaient du sang de l'animal fraîchement tué, mélangé à du vin ! ... maintenant, faut de sang de caribou, on mélange de l'alcool avec du vin rouge, du sirop d'érable et un peu de miel).
Evidemment, même si c'était sympa, je me suis abstenue, trop ensuquée... et suis vite remontée dans ma piaule !
Le temps ici, c'est du crachin breton sous une température souvent glacée. Il est tombé une mince pellicule de neige ce matin, très vite fondue. Prévisions pour la semaine :

Gare aux dérapages incontrôlés sur les trottoirs !
J'adore la précision des prévisions météo canadiennes. Tout est prévu ! Pas seulement le vent, la couleur du ciel et la température, comm en France. Mais des tas de choses annexes. Ainsi l'indice grippal (très élevé pour ma ville), la page "écoliers" où des petites vignettes comme celle-ci indique ce qu'il faut prendre comme habits, le "bulletin moustiques" pour l'été, où on détaille les risques de présence des maragouins, des mouches noires, des mouches à chevreuil, des stomoxes... et autres bestioles sympa ! On peut même se faire envoyer par email des alertes par mail pour savoir quand un moustique vous piquera en appuyant sur ce bouton !)
(vous avez cliqué : vous êtes bêtes ! y a pas de moustiques par -9°!)       Une vraie maman, ce bulletin météo !
Mais, comme dans les montagnes de France, on n'est guère heureux ici : le froid sans la neige, c'est comme le pain sans beurre ! Les patinoires fonctionnent encore à peine (il faut 3 jours successifs en dessous de 0°), mais le reste est en panne...
Le commerce des loisirs de neige est bien plus varié qu'en France : ballades dans les grands espaces en motoneige ou traîneaux avec des chiens (photo), descentes en "tube-neige" (des gros boudins de caoutchouc), en ski, locations de cabanons de pêche sur glace, sorties d'écoles à la neige, etc... Toute une industrie du loisir tourne autour d'une neige supposée abondante et craint le réchauffement de la planète. En attendant, comme dans les stations des Alpes, on commence à s'équiper en canons à neige !

J'ai trouvé un petit job (2 h. par semaine, en cachant mon âge !) et je gagne mes premières piastres... . Comme "répétitrice" en langue française... Y a du boulot, car le "bilinguisme" canadien, c'est souvent l'art de touiller la salade ! Ce sera le sujet d'un autre article !

Vendredi 24 novembre 2006 à 22:27

Beaucoup de révisions, cette semaine : les 2 semaines d'examens de Décembre s'approchent ! Pas mal de stress, surtout les étudiants qui viennent d'autres pays (même ceux qui viennent des USA !)
Je croyais que j'étais surtout venue ici pour faire des études en English, mais je m'aperçois qu'en fait, si j'apprends à utiliser en cours et pour les examens l'Anglais, pour la vie courante, c'est le Québécois que je me mets à parler, presque une langue à part ! Si une copine canadienne vous dit "Ils viennent d'ouvrir un spot de coiffeuses à côté de chez moi, l'air d'être belles en crime. Oui, mais ça doit être cher en bâtard !" ou si la même copine vous dit "Je refuserais de me promener en char avec lui qui chauffe !" Bon, c'est du français, mais c'est spécial ! Toutes ces expressions, courantes ici, me font si rigoler que j'ai commencé une histoire pour ce blog entièrement écrite dans ce français spécial. Reste à la finir ! On verra !
En cette fin de semaine, je me sens très quétaine là (quétaine: trad. :"à côté de mes pompes") ! à force de lire et penser en Anglais. Comme si j'étais une autre personne. Il paraît que je serais vraiment au point quand je rêverai en Anglais ! çà vous est déjà arrivé, de rêver en Anglais, vous ?
Je veux absolument trouver pour la "rentrée" de Janvier un petit job rénumérateur. Comme beaucoup ici d'ailleurs ! parce que les "fees" (sommes qu'il faut payer pour tout, suivre une série de cours comme s'inscrire à un examen), çà finit par vider les porte-monnaies et les bourses étudiantes...
Ici, au Canada, on indique rarement un prix global, comme sur les étiquettes en France ... et il faut faire attention si on achète quelque chose... parce que, pour le prix du pain comme d'une paire de chaussures, les taxes (variables, de +6% à +15%) ne sont pas "affichées"  : mais elles sont bien là, à "monter" le prix, quand vous passez à la caisse... Pareil si vous vous asseyez dans un café : il y a le prix.... et puis le "tip" (pourboire du serveur, 8 à 15% du prix de la conso)... et si vous ne "tipez" pas, vous êtes mal venue ensuite dans ce même café... C'est un peu partout comme çà ! Et comme la moitié au moins des serveurs et des "waitress" (serveuses) sont des étudiant(e)s comme nous... faut bien les aider quoi !
Mais je sais bien que je ne peux être waitress : les mineurs n'ont pas le droit de travailler dans les "bars à alcool". De toute façon, j'ai amené mon "capital" ici, avec moi : le français ! Beaucoup cherchent à se perfectionner en Français, sinon, on ne peut trop se faire embaucher au Québec ! Et beaucoup d'anglophones parlent mal le Français.
16 heures ici, à l'heure où je rédige, donc 22 h. en France. Ce que je regrette le plus, c'est pas la StarAc, mais Thalassa, que j'adorais, le Vendredi soir : çà me faisait voyager dans tant de pays ! Bisous à vous les Cows, et peut-être à demain...
Il y a 2 ou 3 ans, on avait creusé dans la glace, à l'occasion d'un long hiver, un bar-hôtel où tout était en glace. On pouvait y boire et même y dormir. Ce "ICE-HOTEL" n'a pas été refait depuis...

Dimanche 29 octobre 2006 à 23:07

MON ENNEMIE ! je l'ai trouvée : c'est elle, en dessous !


J'ai fait un article pleurnichard hier... et j'ai eu honte ce matin de me mettre ainsi au diapason de la météo d'ici (elle pleure drue et à grosses gouttes).
Mais j'ai réfléchi et je sais maintenant ce qui me met tant de vitamine K dans le sang : c'est la citrouille, omniprésente dans la cuisine canadienne ! on en fait des tartes, des sauces, de la confiture, des plats, et, au Canada, la surface cultivée de citrouilles a plus que doubler ces dernières années... Il y a même un sport national qui consiste à produire la plus grosse citrouille du monde : celle photographiée au-dessus a été "récoltée" en 2004, pèse 665 kgs et a été déclarée championne du monde !
J'ai regardé le tableau ici : la citrouille fournit de la vitamine K, qui m'empoisonne.
Me voici du coup toute gaga et joyeuse : je connais mon ennemie...
Ceci dit, chasser la citrouille cachée dans les purées, compotes, soupes, plats préparés de mon self, çà va pas être facile ! Je voudrais bien savoir combien de boîtes de citrouille en conserve ils ont fait avec celle-ci, au-dessus...
En attendant, avec Halloween, les citrouilles vont souffrir ; transformées en masques terrifiants ou en tartes délicieuses, peu importe : elles ont de l'avenir !
Pour conjurer le mauvais sort, je crois que je vais en acheter une, la vider et en faire un masque que je vais placer sur un mur de ma chambre !

Samedi 21 octobre 2006 à 16:46

Brrr... CRISS qu'il fait frette... Même "pactée" j'ai frette !
(Dieu qu'il fait froid ! même chaudement habillée j'ai froid !)
0° pile ce matin, si j'en crois la météo. Ce beau soleil amène la joie dans le coeur (c'était pluvieux et triste cette semaine) mais aussi impose la doudoune !
Mais je ne chanterais pas comme l'auteur de cette chanson :
Et je vois bleu, et je vois loin
Je cours dans un grand champ de foin
Le vent épouse mon corps nu
Mais je n'ai pas frette, l'eusses-tu cru?
L'eusses-tu cru je n'ai pas frette
Quand je suis seul dans ma tête  
(Toute cette chanson (ou pub pour les pâtes Lustucru ?) Ici )
Le Samedi matin, la salle d'informatique n'ouvre le plus souvent qu'à 9 h., tenue par un étudiant salarié de l'Université.
Merci pour tous ceux qui m'envoient encore des coms ! Si vous saviez comme çà fait plaisir, de recevoir ces coms : impression d'être un peu moins "loin"... Je crois que c'est bien çà qui me fait "tenir" à ce blog, bien plus que ce que j'y écris. J'essaie de répondre à la pause de midi, en grignotant.
Ce que j'écris... j'en ai un peu honte par moments : en voyant les 10 derniers posts, j'ai l'impression de m'être faite un peu Agence de Tourisme du Canada... Mais, en même temps, il faut bien que je parle de ce je reçois en pleine figure ici : pour moi, tout est un peu nouveau.
Je "capte" de mieux en mieux l'anglo-américain qui est la langue dominante (même si j'ai le droit de rendre des devoirs ou de composer en français). Je me "teste" souvent ici sur les vidéos d'actualité de CNN, où l'on peut s'exercer autant à écouter aussi bien Mme Rice, la ministre de M. Bush, en Corée que le quidam des trottoirs de New-York qui vend des T-Shirt suicide... J'écoute la vidéo (avec un casque, c'est nettement mieux pour la compréhension) et je note ce que j'ai compris...
Hier soir, Vendredi, soirée de beuverie... et retour des buveurs vers 1H30 de la nuit... Donc boucan dans le couloir de nos chambres ! Il y a des gens, des fois, on aimerait les "écrapoutir" (= "écraser" en Québécois ! ... du vieux français !).
Le "petit déjeuner" du matin, devient le moment le plus important de ma journée, vu qu'à midi au Canada on mange souvent "sur le pouce"... sauf si on est touriste ou homme d'affaires.
Petit déjeuner canadien tel que je l'ai pris ce matin  :
Pièce maîtresse : le "bagel". C'est une sorte de "petit pain" rond, troué au centre, d'origine juive sans doute. Sa pâte ressemble à du pain mais très dense, un peu élastique et légèrement sucré. On le trouve frais et tiède à tous les coins de rue, mais aussi au supermarché sous vide, on peut le congeler, le toaster… Il est fait en gros de farine, levure, un peu de sucre et de sel ; il est bouilli deux minutes puis cuit au four. Donc pas de graisse ! ("low fat", comme on dit ici !)
Je le préfère largement aux oeufs au bacon : on le coupe en sandwich et on met ce qu'on veut dedans : cream chess (sorte de St-Moret, confiture, ou autres). Moi, c'est un oeuf au plat et une tranche de fromage, et je fais une sorte de sandwich. Ce que vous voyez sur la photo assiette de gauche, c'est bien un oeuf avec sa coquille ! Je ne sais pas comment les poules canadiennes font des oeufs aussi blancs que çà : à croire que la neige d'hiver déteint sur leurs oeufs !
En plus, une pomme et un jus de fruit (çà, c'est le Samedi, pck les autres jours où il y a cours, je prends céréales et lait chaud... Plus vite fait ! Le Samedi, j'ai plus de temps et il y a moins de monde à la cuisine commune...)
Et cette après-midi, montée à pied sur le "Mont-Royal", un beau parc pas loin. Je veux me remplir les yeux des couleurs d'automne ! En attendant, encore 3 heures de travail perso...

Jeudi 19 octobre 2006 à 18:52


Au canada, beaucoup de jeunes et ados font "double journée" !
"Bond de 70 % des ados travailleurs !"
"Faire un devoir de math, entre deux clients. Réviser son examen de français en vitesse, avant de partir pour le boulot. La conciliation école-travail est le lot d'un nombre grandissant d'ados. Depuis près de 10 ans, le nombre d'élèves de 15 à 17 ans qui conjugent études et emploi a fait un bond de 70 % au Québec. Selon Statistique Canada, près de 40.000 élèves âgés entre 15 et 17 ans travaillaient en 1997-1998. L'an dernier, ils étaient plutôt 67 000, soit 1 élève sur 4. Augmentation identique chez les élèves de 15, 16 ou 17 ans. 40% des étudiants de 17 ans travaillent en plus de leur scolarité. Aucune donnée disponible toutefois pour le nombre d'heures travaillées et les jeunes de 14 ans et moins."
Article paru avant-hier ici dans un quotidien québécois. Il ferait scandale en France, où le travail des "enfants" ou ado de moins de 16 ans est mal vu et presque légalement impossible.
Pour comprendre la législation sur l'âge minimum d'entrée au travail au Canada, se souvenir que le Canada est une fédération de provinces et de territoires ayant chacun leur législation propre. La plupart de ces législations n'interdisent jamais le travail des enfants de moins de 14 ans, mais se contentent de la "limiter", et d'interdire les lieux où il risque d'y avoir des accidents physiques, où on sert de l'alcool et où il y a des "spectacles" "sex". Et ce travail des enfants ou adolescents est toléré à peu près partout, pourvu que ce soit hors des périodes scolaires d'obligation scolaire jusqu'à 16 ans. Par exemple, au Québec, la "Loi sur les normes du travail" dit simplement, pour les enfants de moins de 14 ans : "Ne peut pas travailler sans consentement écrit du détenteur de l'autorité parentale ou du tuteur. L'employeur doit garder une preuve de consentement dans ses dossiers d'emploi."... Donc, s'il y a consentement écrit, l'enfant de moins de 14 ans peut travailler, en dehors des heures d'obligation scolaire !
Les excès semblent exister, non au Québec, mais en Colombie Britannique, à l'Ouest du Canada (côte Pacifique) où une enquête prouve que des enfants entre 12 et 14 ans travaillent "hors la loi" (détails ici )
En tant qu'étudiante non canadienne, je peux moi-même travailler sur le campus de mon Université (et donc gagner de l'argent) sans permis de travail. Après 6 mois de présence, et l'obtention d'un premier diplôme de fin de semestre, je pourrais travailler hors-campus 20 h. par semaine en période de cours, et même à plein-temps en période de vacances... à condition de demander un "permis de travail" (coût : 150$ canadiens, soit 105€)...
et je sais qu'on demande beaucoup de cours privés de français, soit particuliers soit direction de groupes de "conversation française"... Et le "salaire" me direz-vous ? (hem... comme vous avez raison !). C'est au minimum 7 $Ca de l'heure (5 €), peu, mais ce n'est qu'un minimum... Et au moins j'aurais de l'argent "cash" sans être obligée de passer par le distributeur de billets (qui vous pique ici 3 $ chaque fois que vous lui mendiez un peu d'argent avec une carte Visa ).
Ceci dit, n'en concluez pas que le Canada est un pays "béni" pour le travail : vous êtes "congédié" aussi vite qu'embauché ... et, en 2002, seulement 38% des personnes qui se sont retrouvées sans emploi ont eu accès à une assurance-chômage !
et, sur ce, je vais aller "grignoter" quelque chose, parce que c'est la pause de midi et que j'ai faim, là !

Vendredi 13 octobre 2006 à 20:18

petit guide vocabulaire franco-québécois
Les français ne seront jamais assez reconnaissants aux Québécois d'avoir fait de leur "belle province" un lieu de sauvegarde de la langue française en Amérique du Nord . La langue française est un peu pour eux un drapeau, qui les distinguent du reste du Canada, où l'anglais est majoritaire. Mais, au Québec, on a gardé de vieilles expressions françaises charmantes.
Voici un petit florilège du vocabulaire, ou des manières de parler des québécois :
rouge érable (feuilles d'érable rouges en automne !) québécois, bleu "traduction" française
niaiser = délirer (avec les copines on a passé l'après-midi à niaiser)
magasiner = faire du lèche-vitrine au centre-ville ou faire ses courses
Après le magasinage, on est allé au cinema = après les courses on est allé au ciné
mon chum = mon petit copain
des "grignotises" = des friandises du genre barres chocolatées ou autres...
je me chicane avec une amie = on s'engueule
une niaiserie = une bêtise. "Ces enfants passent leur temps à niaiser !"
Cà me fait "crissement" chié = çà me fait "drôlement" chié
Elle se frustre pour çà = elle se fâche pour çà
J'ai fait une brassée de lavage = j'ai mis en route ma machine à laver remplie de linge
son linge est élégant = ses vêtements sont élégants
Dites dans un magasin de vêtements, "je veux DES pantalons" si vous voulez UN pantalon (on compte les 2 "jambes"); si vous voulez acheter une VESTE, dites "je veux un VESTON"...  et pour des chaussures, dites "des souliers".
Il y a du soleil, et pas de vent, au printemps, je peux enfin me promener "en CHANDAIL" = "en T-SHIRT !
Je suis toute mêlée !  = je suuis un peu perdue par un changement d'horaire ou autre...
Un élève en 6ème dans son école = il est en 1ère..
J'étais fru contre mes parents = j'étais furieuse contre mes parents
toune =chanson  (vient de l'anglais "tune", comme dans "ITunes")
Conseil pour un clavier informatique : tu pèses sur OK = Tu appuies sur OK 
une nouvelle jovialiste = une joyeuse nouvelle
C'est foutument pas agréable ! = C'est désagréable !
c'est dispendieux ! = C'est cher !
Enwèye ! Embarque dans l'char ! Le "char", c'est une auto... et pour l'explication de cette expression, allez ICI  , dans le blog des Maries (2 québecoises très drôles !)
Un repas cochon  = Un repas nul  (même s'il n'y a pas de cochon au menu)
au Canada on "se met sur son 36" quand en France on "se met sur son 31",  ....allez comprendre !
Réserve faunique = zone de protection de la nature
Foufoune = fesses  (un bar connu ici s'appelle "la Foufoune électrique")
J'ai raté le bus : je vais devoir poucer = faire du stop.
Ne jamais traiter une fille de guidoune (variantes: guedoune, guédoune) = fille facile, pute...
Par contre, elle sera toute émoustillée si, garçon, vous la traitez de "blonde" ! parce que "blonde", en français-canadien, signifie qu'il s'agit d'une jeune fille (même brune ou chatain) qui est courtisée, fiancée ou maîtresse.... et donc pas idiote !
EN HIVER :
La "souffleuse" réveille tout le monde à 6 h. le matin, en passant dans la rue = machine à souffler la neige. Si c'est pas la "souffleuse", c'est la "charrue" (chasse-neige à lame devant)
Si vous marchez dans la rue, en hiver, gare aux "chandelles" = stalactites de glace qui pendent des gouttières.
Ce soir, il y a concours de pêche blanche sur le Saint-Laurent : rien à voir avec les fruits ! On fait un trou dans la glace pour pêcher le saumon en passant les "brimbales" par le trou... Souvent, on monte aussi une cabane sur la glace (pour passer un w.e. au frais ?)
"Y tombe des peaux de lièvre" = il tombe des gros flocons de neige mouillée collante.
(Pour ceux que çà intéresse, compléter ici  ou  ici  )
Mais, surtout, apprenez l'anglais : ici on saute sans cesse du français à l'anglais !

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