Chevrette Nomade
Il y a un an
Il ne se passait rien...Vendredi 11 février 2011 à 19:36
Ils ont bu à ma santé tout à l'heure dans la salle-cantine et m'ont dit qu'il fallait que je grossisse! Le plus jeune d'entre eux pourrait être mon papa et j'ai donc dû faire la bise à 8 papas ! (rédigé avec ma tablette Archos depuis l'usine... je verrai ce soir si ça a marché)
Mercredi 9 février 2011 à 19:20
Le titre de cet article m'est inspiré par le journal québécois "l'Actualité"
Je vais vous parler de cochon, de grenouille et de pollution.
Le Ouaouaron ! cette grenouille me hante décidément. La 2de fois que j'en parle sur ce blog. Au printemps dernier déjà, ici
L'une de mes préoccupations pendant mon stage est d'étudier la meilleure méthode pour éliminer les eaux potables des résidus de pesticides.
Je lis, entre autres, de la doc sur les effets de pesticides dans le bassin versant (=qui se déverse dans le St-Laurent) de la rivière Yamaska.
Ce bassin, situé à 70 kms environ à l'Est de Montréal, a une surface de 4784 km2, et subit la logique de tout élevage intensif : on y "produit" du cochon par dizaines de milliers de têtes; pour nourrir le cochon, de grandes surfaces sont cultivées en soja et maïs.
Soja et maïs nécessitent de l'eau, beaucoup d'eau, et aussi beaucoup de pesticides.
Tout ça pour "faire" du cochon. ! Je finis par croire que l'Islam a bien fait d'interdire le cochon dans l'alimentation humaine... car le cochon, surtout élevé en usines par des sociétés capitalistes qui n'ont plus rien à faire avec le paysan d'autrefois, pourrit des territoires entiers, des fleuves, et même l'Océan. On le constate déjà en Bretagne, ici au Québec et on s'en va vite s'en rendre compte ailleurs.
Comment suis-je passée de l'élevage intensif du cochon à l'inoffensif Ouaouaron ?
Ouaouaron: grenouille d'Amérique du Nord, menacée, en voie de disparition.
Pourtant, elle se voit : la plus grosse grenouille d'Amérique du Nord : 12 à 16 cms - pèse jusqu'à 200g.
Verte à brune, avec des tâches sur le dos et la gueule jaune.Mange insectes, petits poissons et, à l'occasion, gobera même un petit mulot !
Informations sur les moeurs de ces grenouilles ici :
Vers Juin-Juillet, les mâles Ouaouaron se rassemblent en "chorales", coassantes et bruyantes, réunies en territoires.
On les entend de très loin la nuit ! ne campez pas à proximité : vous ne dormiriez pas de la nuit !
Les mâles ne "bougent" pas beaucoup, ils se contentent de "chanter" et attirent ainsi les femelles.
J'admire beaucoup le mâle ! un monsieur très endurant : quand une femelle, charmée par son chant, vient sur son territoire, il se précipite sur elle, lui étreint les épaules de ses pattes de devant, et la femelle alors pond ; mais attention : elle pond un chapelet de 3.000 à 24.000 oeufs... et ceci peut durer plusieurs heures. Pendant tout ce temps, monsieur Ouaouaron "ensemence" les oeufs un à un, à mesure qu'ils "sortent" !
Ce roi des grenouilles, l'Ouaouaron, a une peau perméable et donc sensible à la pollution. Il sert donc de "sentinelle" pour avertir de la pollution des zones humides.Tel est le sujet du mémoire en 2010 rédigé par une étudiante de l'UdM,(ici) :
Elle a démontré que la disparition des Ouaouarons et de leurs chants dans les zones humides au long de la rivière Yamaska signale l'atteinte des eaux par les pesticides venant des champs de maïs et Colza, ou l'eutrophisation (voir wiki sur ce terme ici ) des eaux par le lisier de cochon.
L'étude des modifications génétiques subies par l'Ouaouaron en zones de rejets pollués montre la "féminisation" des Ouaouarons mâles et donc la disparition de l'espèce.
Inquiétez-vous donc ce printemps si vous n'entendez plus le coassement assourdissant de grenouilles et crapauds au bord des rivières ou de mares : celà signifie que leurs eaux sont polluées !
Je vais vous parler de cochon, de grenouille et de pollution.
Le Ouaouaron ! cette grenouille me hante décidément. La 2de fois que j'en parle sur ce blog. Au printemps dernier déjà, ici
L'une de mes préoccupations pendant mon stage est d'étudier la meilleure méthode pour éliminer les eaux potables des résidus de pesticides.
Je lis, entre autres, de la doc sur les effets de pesticides dans le bassin versant (=qui se déverse dans le St-Laurent) de la rivière Yamaska.
Ce bassin, situé à 70 kms environ à l'Est de Montréal, a une surface de 4784 km2, et subit la logique de tout élevage intensif : on y "produit" du cochon par dizaines de milliers de têtes; pour nourrir le cochon, de grandes surfaces sont cultivées en soja et maïs.
Soja et maïs nécessitent de l'eau, beaucoup d'eau, et aussi beaucoup de pesticides.
Tout ça pour "faire" du cochon. ! Je finis par croire que l'Islam a bien fait d'interdire le cochon dans l'alimentation humaine... car le cochon, surtout élevé en usines par des sociétés capitalistes qui n'ont plus rien à faire avec le paysan d'autrefois, pourrit des territoires entiers, des fleuves, et même l'Océan. On le constate déjà en Bretagne, ici au Québec et on s'en va vite s'en rendre compte ailleurs.
Comment suis-je passée de l'élevage intensif du cochon à l'inoffensif Ouaouaron ?
Ouaouaron: grenouille d'Amérique du Nord, menacée, en voie de disparition.
Pourtant, elle se voit : la plus grosse grenouille d'Amérique du Nord : 12 à 16 cms - pèse jusqu'à 200g.
Verte à brune, avec des tâches sur le dos et la gueule jaune.Mange insectes, petits poissons et, à l'occasion, gobera même un petit mulot !
Informations sur les moeurs de ces grenouilles ici :
Vers Juin-Juillet, les mâles Ouaouaron se rassemblent en "chorales", coassantes et bruyantes, réunies en territoires.
On les entend de très loin la nuit ! ne campez pas à proximité : vous ne dormiriez pas de la nuit !
Les mâles ne "bougent" pas beaucoup, ils se contentent de "chanter" et attirent ainsi les femelles.
J'admire beaucoup le mâle ! un monsieur très endurant : quand une femelle, charmée par son chant, vient sur son territoire, il se précipite sur elle, lui étreint les épaules de ses pattes de devant, et la femelle alors pond ; mais attention : elle pond un chapelet de 3.000 à 24.000 oeufs... et ceci peut durer plusieurs heures. Pendant tout ce temps, monsieur Ouaouaron "ensemence" les oeufs un à un, à mesure qu'ils "sortent" !
Un champion d'endurance dans le domaine de la virilité !
Mais revenons à nos cochons et à leur lisier-poison qui infecte les rivières :Ce roi des grenouilles, l'Ouaouaron, a une peau perméable et donc sensible à la pollution. Il sert donc de "sentinelle" pour avertir de la pollution des zones humides.Tel est le sujet du mémoire en 2010 rédigé par une étudiante de l'UdM,(ici) :
Elle a démontré que la disparition des Ouaouarons et de leurs chants dans les zones humides au long de la rivière Yamaska signale l'atteinte des eaux par les pesticides venant des champs de maïs et Colza, ou l'eutrophisation (voir wiki sur ce terme ici ) des eaux par le lisier de cochon.
L'étude des modifications génétiques subies par l'Ouaouaron en zones de rejets pollués montre la "féminisation" des Ouaouarons mâles et donc la disparition de l'espèce.
Inquiétez-vous donc ce printemps si vous n'entendez plus le coassement assourdissant de grenouilles et crapauds au bord des rivières ou de mares : celà signifie que leurs eaux sont polluées !
Bon, assez causé de cochonneries ! Ciao les Cows (envoyé depuis mon lieu de stage) !
Lundi 7 février 2011 à 12:43
Où cours-tu, petit renard ? (photographie d'hier)
Comme toi, je dois courir ce matin, vers une nouvelle "usine", dans la neige...
Je ne sais pas trop où je vais, mais j'y vais !
Vive l'aventure et la découverte !
Comme toi, je dois courir ce matin, vers une nouvelle "usine", dans la neige...
Je ne sais pas trop où je vais, mais j'y vais !
Vive l'aventure et la découverte !
Bonne semaine, les Cows !
Vendredi 4 février 2011 à 11:59
Vite, un petit article avant de partir au travail !
C'est drôle : les québécois sont jaloux des habitants de l'Etat de New-York, (lire ici ) !La raison : les gens de New-York ont eu, ce mois de janvier 2011, bien plus de neige qu'ici à Montréal :
90 cms à New-York contre 11 cms ici !
La neige à Montréal, c'est comme la Tour Eiffel à Paris ! on tient à son image de marque !Même si, quand la "bordée" de "cette marde de neige" arrive, on râle à fond,comme avant-hier !
Photo du blizzard de neige à Montréal ce 2 Février sur le blog d'un français qui vient de s'installer à Montréal, ici
et réaction pleine d'humour d'une autre française, elle, installée depuis longtemps,
étudiante et "sauveteur" de baignade, cowblogueuse depuis 5 ans, dans un article daté d'hier
(j'adore son humour et surtout la manière qu'elle a d'émailler ses articles d'expressions québécoises !)
Grand soleil hier... et aujourd'hui, cela s'annonce de même !Pourvu que les déneigeuses soient passées en ville. Hier, aux arrêts de bus celà donnait çà :
Mais la photo est en plein jour : à cette heure où je dois partir, il faut encore nuit ! Gare aux glissades !
Mercredi 2 février 2011 à 19:51
Changement d'usine de purification de l'eau depuis le début de la semaine (pour mon stage, je change d'usine toutes les semaines)
A présent me voici à 25 kms de Montréal, dans la commune Assomption (20.000 hab. environ), au bord de la rivière de même nom qui enserre la commune dans une véritable boucle. L'usine se trouve boulevard des Anges Gardiens
(le nom souvent très religieux des noms de rues ou communes québécoises marque une époque !).
Les 11 étapes pour rendre l'eau propre, après l'avoir puisée dans la rivière l'Assomption, sont décrits ici. La plus importante, c'est l'étape 9, la filtration par "charbon actif".
Le charbon actif, en poudre ou en pastille, est une sorte de "piège" à molécules, chargé de capter les molécules de pesticides ou autres composants indésirables dans l'eau, donc des composants "chimiques". Peu d'usines de filtration l'emploient, car il faut ensuite "nettoyer" les filtres par pression inversée.
Pourtant, il y en aura de plus en plus besoin. Exemple ci-dessous :
On savait qu'il y avait dans le fleuve St-Laurent, en plus du mercure, plein d'éléments indésirables.
Des chercheurs y ont découvert, fin Décembre, un nouveau "polluant" : le Prozac, un médicament destiné à "calmer" le stress ou la dépression.
Une expérience publiée dans le "New Scientist" (ici) a démontré que des truites, pêchées dans le St-Laurent, ne frétillaient que très "mollement" à la sortie des bassins de "purification" des eaux usées de la ville de Montréal. A l'analyse, on découvre que leurs cerveaux, foies, muscles sont "dopés" aux molécules de médicaments antidépresseurs. Une ville comme Montréal consomme environ 500 millions de pilules de tranquillisants par an. (Et les français sont réputés plus gros consommateurs que les Canadiens !)
Le corps humain n'assimilant pas la totalité des médicaments que nous avalons, un fort pourcentage se retrouve dans les égouts.
On pense déjà depuis des années que les "pilules" contraceptives ,à base d'hormones, rejetées en partie dans la nature, dérèglent la fécondité de la faune aquatique, en "féminisant" les poissons mâles !
A présent me voici à 25 kms de Montréal, dans la commune Assomption (20.000 hab. environ), au bord de la rivière de même nom qui enserre la commune dans une véritable boucle. L'usine se trouve boulevard des Anges Gardiens
(le nom souvent très religieux des noms de rues ou communes québécoises marque une époque !).
L'ennui pour moi : une heure et demie de métro et de car aller, autant au retour.
J'espère que le car pourra rentrer tout à l'heure, car tempête de neige et blizzard aujourd'hui.
Plein de jeunes dans le car, car cette commune a un CEGEP (préuniversitaire) très fréquenté.
L'usine est intéressante : elle fournit l'eau la plus pure du Québec, en s'astreignant à rejoindre les standards américains les plus sévères.J'espère que le car pourra rentrer tout à l'heure, car tempête de neige et blizzard aujourd'hui.
Plein de jeunes dans le car, car cette commune a un CEGEP (préuniversitaire) très fréquenté.
Les 11 étapes pour rendre l'eau propre, après l'avoir puisée dans la rivière l'Assomption, sont décrits ici. La plus importante, c'est l'étape 9, la filtration par "charbon actif".
Le charbon actif, en poudre ou en pastille, est une sorte de "piège" à molécules, chargé de capter les molécules de pesticides ou autres composants indésirables dans l'eau, donc des composants "chimiques". Peu d'usines de filtration l'emploient, car il faut ensuite "nettoyer" les filtres par pression inversée.
Pourtant, il y en aura de plus en plus besoin. Exemple ci-dessous :
On savait qu'il y avait dans le fleuve St-Laurent, en plus du mercure, plein d'éléments indésirables.
Des chercheurs y ont découvert, fin Décembre, un nouveau "polluant" : le Prozac, un médicament destiné à "calmer" le stress ou la dépression.
Une expérience publiée dans le "New Scientist" (ici) a démontré que des truites, pêchées dans le St-Laurent, ne frétillaient que très "mollement" à la sortie des bassins de "purification" des eaux usées de la ville de Montréal. A l'analyse, on découvre que leurs cerveaux, foies, muscles sont "dopés" aux molécules de médicaments antidépresseurs. Une ville comme Montréal consomme environ 500 millions de pilules de tranquillisants par an. (Et les français sont réputés plus gros consommateurs que les Canadiens !)
Le corps humain n'assimilant pas la totalité des médicaments que nous avalons, un fort pourcentage se retrouve dans les égouts.
On pense déjà depuis des années que les "pilules" contraceptives ,à base d'hormones, rejetées en partie dans la nature, dérèglent la fécondité de la faune aquatique, en "féminisant" les poissons mâles !
Allons nous vers un monde mou et lent, avec des hommes tous efféminés ?
Samedi 29 janvier 2011 à 20:57
Je lis pendant le w.e. les nouvelles de France, et du monde.
Même si je ne me crois pas concernée, un truc m'a choquée...
Le refus du mariage homosexuel par le conseil constitutionnel français...
Ici, au Canada, il est devenu légal pour tout le pays depuis 2005 (lire ici)
Au Québec, il l'était déjà depuis Mars 2004.
Ce qui est amusant, c'est la raison pour laquelle la cour Constitutionnelle du Canada a adopté cette loi autorisant le mariage "gay" :
... elle a estimé que la loi ancienne, limitant le mariage à la seule union homme-femme, était anticonstitutionnelle, discriminatoire, en établissant une inégalité entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels...
Le Conseil Constitutionnel français, lui, a jugé que cette inégalité ne relevait pas de sa responsabilité, et a préféré se "défausser" sur la majorité actuelle... Décevant !
Même si je ne me crois pas concernée, un truc m'a choquée...
Le refus du mariage homosexuel par le conseil constitutionnel français...
Ici, au Canada, il est devenu légal pour tout le pays depuis 2005 (lire ici)
Au Québec, il l'était déjà depuis Mars 2004.
Ce qui est amusant, c'est la raison pour laquelle la cour Constitutionnelle du Canada a adopté cette loi autorisant le mariage "gay" :
... elle a estimé que la loi ancienne, limitant le mariage à la seule union homme-femme, était anticonstitutionnelle, discriminatoire, en établissant une inégalité entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels...
Le Conseil Constitutionnel français, lui, a jugé que cette inégalité ne relevait pas de sa responsabilité, et a préféré se "défausser" sur la majorité actuelle... Décevant !
Pourtant, Liberté, Egalité, Fraternité,
c'est écrit dans la Constitution, non ?
c'est écrit dans la Constitution, non ?
«Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. »
(Pascal, Pensées, 294)'
"Vérité outre-Atlantique, erreur au-delà"!
Venez vous marier au Canada : on n'est pas obligé d'y habiter pour cela
(par contre, il vous faudra y habiter un an pour divorcer...)
(Pascal, Pensées, 294)'
"Vérité outre-Atlantique, erreur au-delà"!
Venez vous marier au Canada : on n'est pas obligé d'y habiter pour cela
(par contre, il vous faudra y habiter un an pour divorcer...)
Mercredi 26 janvier 2011 à 20:02
Longtemps que je n'ai pas écrit ici... Pas d'excuses, sinon le froid ! à cause de mon stage, je dois "sortir" et travailler dans dans des locaux peu chauffés... et je manque de graisse pour résister longtemps au froid.
J'aimerais ces jours-ci être manchot ou ours polaire, couverte de plumes ou de fourrures, car les pelures multiples "insulated" censées me protéger me laissent grelotter. Le casque blanc obligatoire en entreprise protège peut-être des tuyaux ou autres qui me tomberaient sur la tête, mais il n'est pas chauffant !
Je comprends pourquoi les Inuits du nord du Canada, à peine leur phoque harponné dans leur trou de glace, en découpaient de grands tranches de lard qu'ils mangeaient crues ! (image à droite)
Il a fait moins 35° en "vrai" ( çàd en refroidissement éolien), ce w.e. et Lundi. Le soir, quand je rentre, je me précipite, contrairement à mes goûts ordinaires, sur du gras : soupe avec des lardons, harengs fumés avec des pommes brûlantes, arrosés un bon filet d'huile d'olive, cacahuètes sucrées ! Transformer l'échalas que je suis en bibendum, le temps de cet hiver, devient mon idéal. Pour ne plus frissonner sans cesse et pouvoir écrire sans avoir les doigts gourds !
Après m'être ainsi bâfrée de choses grasses et fumantes, une douche bien chaude pour perdre les odeurs de l'usine, je bois un Earl Grey Tea brûlant avec quelques palettes bretonnes au beurre rescapées du passage de mes parents à Noël et je me plonge sous la couette... pour la réchauffer, car HydroQuébec (l'équivalent d'EDF en France) avait demandé de "baisser" le chauffage partout...Je m'endors vite, écouteurs sur les oreilles, fatiguée des bruits de la journée. Pas trop question de sortir de dessous jusqu'au matin, dans une chambre à peine tiédie par le chauffage du matin.
Sinon, j'apprends toujours plein de choses, et prépare déjà dans ma tête mon mémoire de stage.
C'est le feu et les incendies, et non les soucis d'eau propre "à boire", qui a contraint au siècle passé la ville à se doter de réservoirs d'eau et de canalisation. L'eau des robinets est arrivée après les pompes à incendie (toutes les maisons étaient en bois !) ... et les égouts, bassins de décantation, etc... ont à peine 50 ans. Avant, des armées de "porteurs d'eau" amenaient l'eau dans les maisons à Montréal. L'histoire se répète aujourd'hui dans des milliers de villages africains, où, après l'école, les gamins vont chercher au puits l'eau du lendemain pour la famille. C'est à la fois si simple et si compliqué un robinet qu'on ouvre ou ferme !
J'aimerais ces jours-ci être manchot ou ours polaire, couverte de plumes ou de fourrures, car les pelures multiples "insulated" censées me protéger me laissent grelotter. Le casque blanc obligatoire en entreprise protège peut-être des tuyaux ou autres qui me tomberaient sur la tête, mais il n'est pas chauffant !
Je comprends pourquoi les Inuits du nord du Canada, à peine leur phoque harponné dans leur trou de glace, en découpaient de grands tranches de lard qu'ils mangeaient crues ! (image à droite)
Il a fait moins 35° en "vrai" ( çàd en refroidissement éolien), ce w.e. et Lundi. Le soir, quand je rentre, je me précipite, contrairement à mes goûts ordinaires, sur du gras : soupe avec des lardons, harengs fumés avec des pommes brûlantes, arrosés un bon filet d'huile d'olive, cacahuètes sucrées ! Transformer l'échalas que je suis en bibendum, le temps de cet hiver, devient mon idéal. Pour ne plus frissonner sans cesse et pouvoir écrire sans avoir les doigts gourds !
Après m'être ainsi bâfrée de choses grasses et fumantes, une douche bien chaude pour perdre les odeurs de l'usine, je bois un Earl Grey Tea brûlant avec quelques palettes bretonnes au beurre rescapées du passage de mes parents à Noël et je me plonge sous la couette... pour la réchauffer, car HydroQuébec (l'équivalent d'EDF en France) avait demandé de "baisser" le chauffage partout...Je m'endors vite, écouteurs sur les oreilles, fatiguée des bruits de la journée. Pas trop question de sortir de dessous jusqu'au matin, dans une chambre à peine tiédie par le chauffage du matin.
Sinon, j'apprends toujours plein de choses, et prépare déjà dans ma tête mon mémoire de stage.
C'est le feu et les incendies, et non les soucis d'eau propre "à boire", qui a contraint au siècle passé la ville à se doter de réservoirs d'eau et de canalisation. L'eau des robinets est arrivée après les pompes à incendie (toutes les maisons étaient en bois !) ... et les égouts, bassins de décantation, etc... ont à peine 50 ans. Avant, des armées de "porteurs d'eau" amenaient l'eau dans les maisons à Montréal. L'histoire se répète aujourd'hui dans des milliers de villages africains, où, après l'école, les gamins vont chercher au puits l'eau du lendemain pour la famille. C'est à la fois si simple et si compliqué un robinet qu'on ouvre ou ferme !
Et, pour clore ici, la photo d'un joli petit cardinal, stoïque sur son poteau dans la bourrasque de neige.
Vendredi 21 janvier 2011 à 18:30
Elle fend la nuit en silence (grâce à ses rémiges spéciales qui "floutent" le bruit de l'air)
Son cri est strident et soudain pour le promeneur la nuit (d'où son nom de "chouette effraie")
Elle vole"ras du sol" (en fait à 2 ou 3 mètres de hauteur... ce qui en fait une victime des automobiles)
Elle entend bien mieux qu'elle ne voit, et elle entend "en relief" réussissant ainsi à positionner la moindre musaraigne
Elle était réputée oiseau annonciateur de malheur si on la voyait de jour.
Elle a été l'oiseau le plus crucifié sur les portes des granges européennes.
Symbole de sorcellerie (mythe entretenu dans Harry Potter)
Oiseau fétiche des khagneux, car elle est oiseau de sagesse pour Egyptiens et Grecs
(elle figure sur l'une des faces de la pièce Euro grecque)
Au sommet de la chaîne alimentaire puisque prédateur des rongeurs, son avenir est menacé par les pesticides.
Ce bel oiseau est desormais protégé dans toute l'Europe.
La photo en tête de cet article a été prise aujourd'hui à Lasalle, un arrondissement du sud de Montréal
Son cri est strident et soudain pour le promeneur la nuit (d'où son nom de "chouette effraie")
Elle vole"ras du sol" (en fait à 2 ou 3 mètres de hauteur... ce qui en fait une victime des automobiles)
Elle entend bien mieux qu'elle ne voit, et elle entend "en relief" réussissant ainsi à positionner la moindre musaraigne
Elle était réputée oiseau annonciateur de malheur si on la voyait de jour.
Elle a été l'oiseau le plus crucifié sur les portes des granges européennes.
Symbole de sorcellerie (mythe entretenu dans Harry Potter)
Oiseau fétiche des khagneux, car elle est oiseau de sagesse pour Egyptiens et Grecs
(elle figure sur l'une des faces de la pièce Euro grecque)
Au sommet de la chaîne alimentaire puisque prédateur des rongeurs, son avenir est menacé par les pesticides.
Ce bel oiseau est desormais protégé dans toute l'Europe.
La photo en tête de cet article a été prise aujourd'hui à Lasalle, un arrondissement du sud de Montréal
Jeudi 20 janvier 2011 à 20:18
La météo est un peu fofolle ici à Montréal : avant-hier, -18°, hier, +2°, ce matin -11°.
Consolation : il fait un soleil superbe ce midi sur la ville !
Ce que je crains le plus, le matin, quand je me rends à mon usine à rendre l'eau potable, ce sont les plaques de neige gelée. J'ai peur de glisser et de "casser" le merveilleux petit outil que j'emmène avec moi et qui me sert de support de travail.
Mon cadeau de Noël ; le voici en photo presque à taille réelle sur votre écran ( 14 cms/8cms pour 2 cm d'épaisseur )
Consolation : il fait un soleil superbe ce midi sur la ville !
Ce que je crains le plus, le matin, quand je me rends à mon usine à rendre l'eau potable, ce sont les plaques de neige gelée. J'ai peur de glisser et de "casser" le merveilleux petit outil que j'emmène avec moi et qui me sert de support de travail.
Mon cadeau de Noël ; le voici en photo presque à taille réelle sur votre écran ( 14 cms/8cms pour 2 cm d'épaisseur )
En fait, c'est une tablette tactile Android montée sur un disque dur de 500 Gb.
Pas d'abonnement mensuel donc ! et pas d'appareil de photo non plus !
Mais qui dit Android dit des milliers d'applications, de jeux, de livres à télécharger, dont beaucoup gratuits.
Il ne téléphone pas, mais capte les satellites (GPS intégré), il flaire tous les spots Wifi ou BlueTooth qui traînent de ci de là et me permet donc d'être "accrochée" à Internet ou autrement un peu partout. Je l'ai testé en plusieurs endroits de la ville, et ça marche !
En fait, pour le moment, et avant d'avoir découvert toutes les possibilités de l'engin, je m'en sers surtout comme tablette tactile pour prendre des notes
(clavier tactile intégré... j'écris avec un vulgaire cure-dent vu la "petitesse" des touches sur écran !)
J'ai évidemment chargé plusieurs livres, anglais ou français, que je lis à temps perdu.
Mais ce sont surtout des schémas de locaux, des mesures ou des résultats d'analyses que je dessine ou écris "à main levée" directement sur la tablette (il y a un logiciel qui permet à la fois de dessiner et écrire)
Pas d'abonnement mensuel donc ! et pas d'appareil de photo non plus !
Mais qui dit Android dit des milliers d'applications, de jeux, de livres à télécharger, dont beaucoup gratuits.
Il ne téléphone pas, mais capte les satellites (GPS intégré), il flaire tous les spots Wifi ou BlueTooth qui traînent de ci de là et me permet donc d'être "accrochée" à Internet ou autrement un peu partout. Je l'ai testé en plusieurs endroits de la ville, et ça marche !
En fait, pour le moment, et avant d'avoir découvert toutes les possibilités de l'engin, je m'en sers surtout comme tablette tactile pour prendre des notes
(clavier tactile intégré... j'écris avec un vulgaire cure-dent vu la "petitesse" des touches sur écran !)
J'ai évidemment chargé plusieurs livres, anglais ou français, que je lis à temps perdu.
Mais ce sont surtout des schémas de locaux, des mesures ou des résultats d'analyses que je dessine ou écris "à main levée" directement sur la tablette (il y a un logiciel qui permet à la fois de dessiner et écrire)
Le soir, je peux reprendre mes notes, éventuellement intégrer sur un tableau Excel, etc....
(sous un autre nom, toutes les fonctions d'Office sont intégrées)
Tout transmettre à mon ordinateur portable grâce à la clef USB, etc...
Un cadeau utile que j'ai reçu là, un vrai petit bureau nomade, devenu un compagnon utile
.... et il a coûté à mes parents 3 fois moins cher qu'un Ipod ou Ipad.
... et il est conçu par une firme française...
Cet article est envoyé aux disques durs de Cow depuis cet appareil...
J'utilise le logiciel prévu par Darkmoon pour voir ou rédiger sur plateforme mobile...
Mon seul regret, le nombre de fenêtres pub ou spam sur je dois fermer alors !
Pour les "geeks" curieux qui veulent en savoir plus sur cet outil, c'est ici
(sous un autre nom, toutes les fonctions d'Office sont intégrées)
Tout transmettre à mon ordinateur portable grâce à la clef USB, etc...
Un cadeau utile que j'ai reçu là, un vrai petit bureau nomade, devenu un compagnon utile
.... et il a coûté à mes parents 3 fois moins cher qu'un Ipod ou Ipad.
... et il est conçu par une firme française...
Cet article est envoyé aux disques durs de Cow depuis cet appareil...
J'utilise le logiciel prévu par Darkmoon pour voir ou rédiger sur plateforme mobile...
Mon seul regret, le nombre de fenêtres pub ou spam sur je dois fermer alors !
Pour les "geeks" curieux qui veulent en savoir plus sur cet outil, c'est ici
Samedi 15 janvier 2011 à 20:30
Fin de cette première semaine de stage dans une usine à fabriquer de l'eau potable.
Je trouve qu'au Québec, on sait initier des formations à débouchés utiles et assurés...
Voyez ici le circuit de formation de la majorité de ceux(celles) au milieu desquels je suis mon stage.
En bas de page, vous pourrez constater que les salaires au Québec sont intéressants et les horaires comparables à ceux de France.
Je n'ai pas à faire ce qu'ils font, mais à étudier comment les processus se déroulent et l'ambiance du vécu de travail, les niveaux de formation, etc ...
Les filles ne sont pas très nombreuses, l'âge moyen de 35 ans, et je suis plutôt bien accueillie, étant pour presque tous une "jeunette". Ils sont même déçus quand je leur dis que je ne suis là, à bavarder avec eux que pour une semaine.
Car dès après-demain, et de nouveau pour toute une semaine, je vais "stagier" dans une nouvelle usine de traitement de l'eau : après l'usine la plus récente (1978), je vais "m'incruster" dans la plus ancienne (1918).
60 ans d'écart d'âge, au moins au niveau des "bâtisses". (photo dessous à comparer avec celle du 9 Janvier) Cette perspective de pouvoir comparer dans le temps aménagements et processus de traitement m'excite beaucoup.
D'autant qu'il s'agit de la 2ème usine de production d'eau en débit du Canada.
Ce qui importe, entre autres, c'est la capacité des réservoirs, pour répondre aux variations de la demande. L'usine que je quitte avait des réservoirs équivalent à 121 piscines olympiques (455.000 m3). Celle où je vais demain n'a en capacité interne que l'équivalent de 66 piscines olympiques, mais alimente l'équivalent de 160 piscines olympiques "cachées" dans des réservoirs sis en haut du Mont-Royal,le point culminant de la ville.
Dans cette usine se trouve le centre de contrôle des réservoirs et du réseau de distribution de toute la ville.
Bref, vous le voyez, je me prépare encore à errer entre énormes canalisations, bruits de pompes ou de vannes, écrans informatiques, avec mes bottes, en essayant de maintenir sec mon cahier de notes. C'est ça l'eau : il faut la capter, la filtrer, coaguler les matières organiques, ozoner, javelliser, décanter et pomper, pomper encore, pomper toujours pour la faire circuler à grands coups de pompes (!), surveiller les joints, nettoyer les filtres... tout cela pour que les habitants de l'agglomération puissent se laver, tirer leur chasse de WC, faire du café, de la soupe, leur lessive, laver leur bagnole, remplir leur piscine en été, que les pompiers puissent éteindre les incendies, etc... sans compter les industries, ces gourmandes d'eau. Et à la "sortie", cette eau est devenue "dégueulasse", la morve des égouts de la ville, et retourne, plus ou moins "décantée" avant rejet dans le fleuve St-Laurent.
Le cycle de l'eau, c'est aussi celui de la pollution, et donc de la disparition progressive des 350 à 700 bélugas ou baleines blanches qui survivraient encore dans le St-Laurent., protégés depuis 1988, mais espèce menacée par la pollution du fleuve (mercure, insecticides, etc...) et les rejets de pétroles des navires.
Je trouve qu'au Québec, on sait initier des formations à débouchés utiles et assurés...
Voyez ici le circuit de formation de la majorité de ceux(celles) au milieu desquels je suis mon stage.
En bas de page, vous pourrez constater que les salaires au Québec sont intéressants et les horaires comparables à ceux de France.
Je n'ai pas à faire ce qu'ils font, mais à étudier comment les processus se déroulent et l'ambiance du vécu de travail, les niveaux de formation, etc ...
Les filles ne sont pas très nombreuses, l'âge moyen de 35 ans, et je suis plutôt bien accueillie, étant pour presque tous une "jeunette". Ils sont même déçus quand je leur dis que je ne suis là, à bavarder avec eux que pour une semaine.
Car dès après-demain, et de nouveau pour toute une semaine, je vais "stagier" dans une nouvelle usine de traitement de l'eau : après l'usine la plus récente (1978), je vais "m'incruster" dans la plus ancienne (1918).
60 ans d'écart d'âge, au moins au niveau des "bâtisses". (photo dessous à comparer avec celle du 9 Janvier) Cette perspective de pouvoir comparer dans le temps aménagements et processus de traitement m'excite beaucoup.
D'autant qu'il s'agit de la 2ème usine de production d'eau en débit du Canada.
Ce qui importe, entre autres, c'est la capacité des réservoirs, pour répondre aux variations de la demande. L'usine que je quitte avait des réservoirs équivalent à 121 piscines olympiques (455.000 m3). Celle où je vais demain n'a en capacité interne que l'équivalent de 66 piscines olympiques, mais alimente l'équivalent de 160 piscines olympiques "cachées" dans des réservoirs sis en haut du Mont-Royal,le point culminant de la ville.
Dans cette usine se trouve le centre de contrôle des réservoirs et du réseau de distribution de toute la ville.
Bref, vous le voyez, je me prépare encore à errer entre énormes canalisations, bruits de pompes ou de vannes, écrans informatiques, avec mes bottes, en essayant de maintenir sec mon cahier de notes. C'est ça l'eau : il faut la capter, la filtrer, coaguler les matières organiques, ozoner, javelliser, décanter et pomper, pomper encore, pomper toujours pour la faire circuler à grands coups de pompes (!), surveiller les joints, nettoyer les filtres... tout cela pour que les habitants de l'agglomération puissent se laver, tirer leur chasse de WC, faire du café, de la soupe, leur lessive, laver leur bagnole, remplir leur piscine en été, que les pompiers puissent éteindre les incendies, etc... sans compter les industries, ces gourmandes d'eau. Et à la "sortie", cette eau est devenue "dégueulasse", la morve des égouts de la ville, et retourne, plus ou moins "décantée" avant rejet dans le fleuve St-Laurent.
Le cycle de l'eau, c'est aussi celui de la pollution, et donc de la disparition progressive des 350 à 700 bélugas ou baleines blanches qui survivraient encore dans le St-Laurent., protégés depuis 1988, mais espèce menacée par la pollution du fleuve (mercure, insecticides, etc...) et les rejets de pétroles des navires.