Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Vendredi 5 septembre 2008 à 18:32

Et voilà ! la mécanique maudite s'est remise en route !
Après deux journées de cours seulement, je me remets à "penser" anglais.
Impression de m'être glissée dans une seconde peau, pas la mienne vraie,
un carcan linguistique qui me bride et casse mon envie de vivre et de sentir.
Parce que les mots, çà sert aussi à sentir, pas seulement à raisonner "right".
Moi j'étudie en anglais, mais je sens en français. Fausse "bilingue" !
Hybridation de l'être :
2 hémisphères cérébraux qui se chamaillent, jusqu'à ce que l'un d'eux, lassé, s'endorme.
Je me demande en quelle langue j'aimerais ?
(image du film... cliquez sur l'image)

Samedi 30 août 2008 à 13:32

(Article préprogrammé hier):
Je n'ai pas peur en général de l'avion... juste de l'ankylose des jambes et du "gonflement" des pieds dans les chaussures (que je délace donc avant le départ)
Cà fait rien !
je crois que je supporterais encore assez bien la chute dans l'Atlantique en cours de vol...
MAIS SURTOUT PAS DE FRIRE AU KEROZENE ... ni à l'envol ni à l'atterrissage
je sais, çà n'arrive statistiquement presque jamais !
sauf quand çà arrive, comme il y a 8 jours en Espagne !
A l'heure où cet article apparaîtra, je serai entrain de décoller !
... et je lirai "Un lieu incertain" de Fred Vargas,
un thriller policier plein d'humour noir !

Postedit :
et au bout du voyage ceci :
me voici arrivée pour la plus longue journée de mon année 2008 :
24h + 6h.décalage horaire = 30 heures

Le plus dur ensuite aura été de repérer ma nouvelle piaule dans la résidence étudiante

Mardi 19 août 2008 à 17:06

J'ouvre la télé : dans le Lot, la télé antédiluvienne qui trône dans la salle du haut ne "donne" que la première chaîne, brouillée, souvent le son, mais sans l'image. Pour voir si ce dynosaure électronique marche encore, j'allume... et j'entends tonitruer sur TF1 :
"Regardez l'île de la Tentation avec les préservatifs Manix"
Ils placent leurs préservatifs sur leurs yeux, à TF1 !
Après tout, ils ont raison : les émissions télé sont souvent aussi nuisibles que le Sida !

Jeudi 14 août 2008 à 12:45

Je déteste les photos de moi "bébé" ou même petite fille. Trop posées et imposées !
Et pourtant j'ai aimé cette mauvaise photo retrouvée de mes 11-12 ans. Il y a 6 ans, je pense, dans la vieille maison du Lot. Devant le vieux "placard" à jouer, que nous avions le droit d'ouvrir pour en répandre le contenu à terre. Notre boîte à trésors. Mains en conque sur cette photo, je suppose que je m'exerçais à imiter les hululements des chouettes qui hantent les charpentes de la vieille maison. Je ne sais qui a pris cette photo.
Sauvageonne angoissée, un peu solitaire, que j'étais alors. Plus tout à fait l'enfance, pas encore l'adolescence. Angoissée parce que je prenais conscience de ma maladie, imaginais déjà la mort, et que plein de choses m'étaient interdites : grimper aux arbres, courir en montant les escaliers de la vieille tour, porter mes petits cousins bébés. Mais est-on vraiment angoissée quand on vit encore dans le monde de la magie ?
Une vieille photo fait ressurgir plein de souvenirs,  et une question : à part les souvenirs, suis-je la même ? L'adolescence, la maladie et la souffrance qui mûrit, cette chirurgie cardiaque qui m'a sauvée, le bac, les études au Canada... quelle distance !
12-18 ans, c'est du temps accéléré !

Lundi 21 juillet 2008 à 20:03

Cà y est, j'ai passé une 2ème couche de peinture sur le plafond de la salle de séjour, remis le lampadaire, les barres à rideaux, arraché les rubans de masquage...
C'est propre, et le résultat sera correct si je trouve le temps de tapisser les murs avant de repartir à Montréal.
Cà fait rien : mes parents ne m'avaient rien demandé et je m'interroge un peu sur ce besoin en moi de me prouver quelque chose, comme si je voulais me justifier d'exister. Il faut vraiment que j'arrête ce style.
Je sais depuis longtemps que sa morale de vie, chacun se la fabrique peu ou prou.
Certains ont une règle de vie très élastique, qui s'adapte aux circonstances et surtout à leur désir du moment.
D'autres (dont je suis sans doute, mais je ne m'en vante pas) sont des anxieux et cherchent toujours à "mieux faire"... dans une sorte de lutte lassante.
Je me demande si c'est vraiment une qualité !
L'argent, par exemple : en lisant les blogs qui écrivent encore pendant ce mois de Juillet, j'en vois certains qui, de manière ou d'autres, "sortent" sans cesse, fréquentent festivals et salles de ciné, toutes choses qui coûtent. L'argent, ils ne semblent pas le gagner, donc le demandent à leurs parents.
Peut-être parce que j'ai maintenant 18 ans, je suis assez stricte sur ce point, et voudrais ne dépenser que l'argent que j'ai "gagné". Trop stricte sans doute ? je ne sais pas...
J'entends à la radio qu'il y aurait presque 4 millions de "pauvres" en France (lire ici ), dont beaucoup de jeunes, et je suis sûre que je n'en suis pas, de ces jeunes "pauvres". Surtout avec les études que mes parents me paient à Montréal.
Mais, par les fenêtres de la salle de séjour sans rideaux où je peignais, j'ai pu voir ces jours-ci, groupés à 100 m., tant de jeunes de la cité d'en face qui s'ennuient... Je connais l'un d'entre eux, en fauteuil roulant... et je sais qu'ils ne partiront pas en vacances...
Mercredi, après-demain, je pars dans le Golfe du Morbihan 15 jours.
Je reste une chanceuse !

Lundi 7 juillet 2008 à 13:21

J'ai placé Google-France en page d'accueil de mon Firefox: et j'ai découvert ceci ce matin :

J'ai immédiatement pensé à Chagall à cause du violon et de la "violoniste".  Bonne pioche :
ce clin d'œil de Google nous rappelle que le peintre Chagall dont l'œuvre la plus célèbre est la coupole de l'opéra Garnier à Paris, est né un 7 Juillet, en 1887, en Biélorussie. Il se nommait de son nom juif : Moïshe Zakharovich Shagalov.
J'ai toujours aimé Chagall, car il aime le cirque, les animaux, la fantaisie !  En plus, c'est un amoureux des chèvres, le seul à avoir peint des chèvres "violonistes" :

Avec Chagall, nostalgique des fêtes, villages ou mariages de son enfance, violon et musique sont partout :

et la chèvre, cet animal maudit de la Bible, car trop indisciplinée, gambade à loisir:
 
Jean Ferrat chanta Chagall ainsi :
Mon peintre amer odeur d'amandes :
Tous les animaux et les candélabres
Le violon-coq et le bouc-bouquet
Sont du mariage
L'ange à la fenêtre où sèche le linge
Derrière la vitre installe un pays
Dans le paysage
Les danseurs ont bu le grand soleil rouge
Qui se fera lune avant bien longtemps
Sur les marécages
Et le cheval-chèvre assis dans la neige
Aimerait parler avec les poissons
Qui sont trop sauvages
Le peintre est assis quelque part dans l'ombre
A quoi rêve-t-il sinon des amants
Sur leur beau nuage
Au-dessus des toits à l'horizontale
Dans leurs habits neufs avant d'être nus
Comme leurs visages
Marchez sur les mains perdez votre tête
Le ciel est un cirque où tout est jonglé
Et le vent voyage

Samedi 5 juillet 2008 à 22:46

Je me "tire" une flemme en ce moment !
Je suis encore "décalée horaire" avec donc un léger tempo de "québécoise" (6 heures en retard sur l'heure française)... ce qui fait que je me lève à 9 h., me couche à la 25e heure... et, depuis 3 jours que je suis à Lyon, suis tout juste sortie pour voir si les soldes valaient le coup. Aujourd'hui un petit tour dans mon quartier, pour voir si mon vélo marchait bien... Un peu de lecture, des tournées paresseuses sur Cow ou dans la presse internet...
De toute manière, j'attends Lundi le premier passage au labo et le premier r.v. médical pour vérifier que ma pompe (cardiaque) marche bien. Après, peut-être le Lot.
"ON" a décidé que j'étais trop "maigre" (les parents, bien sûr), et, comme à midi, parents absents, personne ne peut surveiller ma mangeaille, c'est le soir qu'ON me gave. Ce soir, avec la petite caille rôtie et 2 pommes de terres vapeur à la sauce beurre, je suis "saturée". Sortie en bas de l'immeuble avant un quelconque dessert, retrouver mon matou noir (enfin, celui de l'immeuble), qui lui m'a tout de suite reconnue, se frotte contre mes jambes et adore que je le brosse. Il a raison : il fait vraiment trop chaud.
A la télé, rien ne change décidément : impression de voir les mêmes émissions que l'an passé. Pas grave ! je déteste la télé...
Mais, moi qui espérait surtout ne pas voir trop souvent notre grand Bavard, je suis servie. En 4 jours, je l'aurais eu à toutes les sauces. Heureusement, il ne court pas le Tour de France...  Ce qui m'étonne le plus, ce sont les "ministres" : tous devenus "la voix de mon Maître".  La France est-elle encore une démocratie ? Sans doute, mais pas sur les médias !
Tout autre sujet :
Je suis contente : Flavie a été opérée et reprend du poil de la bête ! et de belle manière !
Lisez-la donc !
Des filles courageuses comme çà, on n'en fait pas 2 !

Vendredi 20 juin 2008 à 0:20

Je rêve d'une cabane au fond d'un bois,
où je pourrais dormir tout mon soûl !
Bleuets et fraises des bois seraient mon seul repas,
les oiseaux me réveilleraient le matin,
je me doucherais sous la source qui tomberait d'un rocher moussu,
les écureuils me mendieraient noisettes
tandis sur lit d'herbes me bronzerais
aux rais du soleil tamisé par les branches d'un vieux chêne
et le rossignol en trilles insensées me serinerait
des chansons d'amour impossible.
Je rêve,
car la ville, ses trépidations et vapeurs,
ses hurlements et puanteurs enfumées,
me fatiguent !
Hommes, dans quelle sarabande insensée êtes-vous donc engagés ?
Vous voudriez plier le monde, mais ce monde que vous façonnez vous tuera
Vos villes aux gratte-ciel altiers présagent votre malheur à venir.
Elles défient les dieux et attirent la foudre.
Hélas, je rêve ! je ne fais que rêver !

Lundi 19 mai 2008 à 19:38

Il est ennuyeux, si on achète un livre de 1400 pages, même en collection de poche à 10€, d'avoir à se demander au bout des 100 premières pages si on ne s'est pas trompée et pourquoi diable ce bouquin a été primé en 2006 par un Goncourt !

Ce livre est écrit par un "Américain" ... mais rédigé en Français, car l'auteur Jonathan Littell, de mère française et de père Juif Polonais, a passé son enfance et son bac en France. Il avoue lui-même avoir "vomi" ces 1400 pages en ...112 jours ! D'où sans doute l'aspect souvent "lourdingue" du style, en français correct, mais sans plus. Narration souvent plate. Nombreuses digressions. C'est l'horreur de l'époque, la crudité du récit qui maintiennent le lecteur en haleine.
L'auteur connaît la guerre, pour avoir beaucoup travaillé 7 ans dans des ONG sur des sites de guerre (sa biographie ici) . L'écriture du roman s'appuie sur une documentation fouillée des archives nazies et de la guerre 1940-45 en Europe.
Un roman, oui, narration fictive par un officier SS de la sinistre aventure où, jeune étudiant brillant, il est embringué par la folie d'Hitler, comme lieutenant des terribles unités de "nettoyage" (Einsatzgruppen ) qui "purifiaient" le terrain après le passage des unités allemandes, dans les pays d'Europe Centrale.
"Purifier" consistait, en un premier temps, à repérer tous les hôpitaux de malades mentaux, handicapés de toutes sortes, ou centres d'enfants "anormaux", à en extraire les "pensionnaires" et à les  faire s'allonger en "sardines" (pour économiser de la place) au fond d'une fosse creusée à l'avance, puis à la faire arroser à la mitraillette, l'officier commandant de l'opération étant ensuite chargé d'achever la tâche en descendant au fond de la fosse pour "terminer" ceux qui remuaient encore d'un coup de revolver dans la nuque.
Cette première "purification" se poursuit par le repérage de tous les Juifs, tsiganes, homosexuels, que l'on regroupe, enfants, femmes, vieillards, sous prétexte de les protéger de populations environnantes souvent hostiles, afin de les attirer dans un guet-apens : mitraillage collectif, toujours dans des fosses (les camps d'extermination n'existent pas lors de cette invasion de l'Europe Centrale sur la route de la Russie).
Le récit nous est asséné à la première personne par le Dr Aue, officier SS : un intellectuel doué, passionné de littérature et philosophie, entouré d'officiers eux aussi souvent brillants. Pour eux, ce génocide n'est pas raciste, mais "patriotique" : il s'agit d'empêcher "préventivement" toute action de sabotage des troupes allemandes par l'arrière. Et cela systématiquement : culture et intelligence conjuguées pour l'annihilation des populations "à risque", hommes femmes et enfants. Une opération de salubrité militaire, menée froidement, sans états d'âme ! L'officier SS, nouveau héros allemand, doit sacrifier tout scrupule personnel, toute sentimentalité, au profit de la grande œuvre du Führer !
On sort, après la première partie, écœurée d'une série de récits aussi froids qu'immondes. D'autant que ce fameux Dr Aue a des problèmes psychologiques : enfant renié par sa mère, lui et sa sœur jumelle, avec laquelle il a eu, adolescent, une liaison incestueuse; névrosé, il vit en homosexuel clandestin (sinon ce serait le tribunal militaire et l'exécution) et son récit est émaillé de cauchemars.
Les "Bienveillantes", titre du livre, ce sont les fameuses déesses malveillantes d'Euripide : elles mènent le Dr Aue à son destin tragique de rouage docile dans l'immense mécanique de la Shoah. On en aurait presque pitié de lui, et non des victimes dont il dirige l'abattage. Peut-on être responsable, donc coupable, quand on est simple rouage social ? question philosophique et morale qui hante ce livre...
Je n'ai lu que 700 pages sur 1390. Si vous aimez l'horreur, celle-ci date de moins de 75 ans et est palpitante.... jusqu'à écœurement du lecteur, devenu presque voyeur morbide. Dans les 700 pages suivantes, le Dr Aue monte en grade et est l'un des responsables de la "solution finale" (les camps d'extermination). Je ne sais quand je lirais cette 2ème moitié du livre : besoin de "laisser décanter" ... la lie !
Pour plus de détails (ce livre en fourmille) voir l'article de Wikipédia ici
Ce livre est un piège étouffant : avant de le débuter, sachez que vous risquez d'y choir !
citation, p. 96 :
"Si l'on m'avait donné un Teilkommando, aurais-je pu, moi aussi, comme Nagel ou Häfner, organiser des rafles, faire creuser des fosses, aligner des condamnés, et crier « Feu ! » ? Oui, sans doute. Depuis mon enfance, j'étais hanté par la passion de l'absolu et du dépassement des limites ; maintenant, cette passion m'avait mené au bord des fosses communes de l'Ukraine. Ma pensée, je l'avais toujours voulue radicale ; or l'État, la Nation avaient aussi choisi le radical et l'absolu ; comment donc, juste à ce moment-là, tourner le dos, dire non, et préférer en fin de compte le confort des lois bourgeoises, l'assurance médiocre du contrat social ? C'était évidemment impossible. Et si la radicalité, c'était la radicalité de l'abîme, et si l'absolu se révélait être le mauvais absolu, il fallait néanmoins, de cela au moins j'étais intimement persuadé, les suivre jusqu'au bout, les yeux grands ouverts."

Vendredi 16 mai 2008 à 20:40

C'EST HORRIBLE ! ! !
2 horribles chenapans de 10 et 11 ans ont cherché à introduire leurs petits zizis tous mous dans la petite fleur de la petite soeur de l'un d'entre eux...
Et çà dans le beau pays civilisé qu'est la France !
Faut dire qu'ils voulaient imiter un film porno qui traînait, tout à fait par hasard, sur la table de salon des parents de l'un d'entre eux...
Heureusement, on a arrêté tout ce gang de pervers sexuels
et on les a remis à leurs parents
(ils seront jugés, les petits vicieux,  leurs parents non...)
Tout est bien qui finit bien ....

Cyclone Nargis, Birmanie, 133.600 morts ou disparus
En Chine, le séisme aurait fait plus de 22.000 morts
Dans le Sichuan, 5 millions de personnes seraient sans abri.
(Ils nous fatiguent, avec tous ces morts et ces sans-abris !)

"Les informations", c'est pas fait pour nous informer, c'est fait pour nous distraire !
Postedit : Ah oui, pour les chiffres du bas de cet article, j'ai oublié l'image !  L'image, elle est   ICI

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