Ce matin, de 9 à 10 h., sous un ciel frais, avec ma tante, nous avons marché 6 kms dans le Causse, descendant la combe par une sente pierreuse pour rejoindre la vallée et remonter par un autre chemin sous bois. Nous sommes passés à côté d'une propriété envahie de murs d'1 à 2 mètres de haut.
"On passe chez le fada", dit ma tante. Les gens du pays appellent le propriétaire de ce terrain le "fada" car tout autour de chez lui, sur son terrain fait de cailloux calcaires du Causse et d'herbes, il "monte" des centaines de mètres de murs en pierres "sèches", sans ciment : chaque mur a un mètre d'épaisseur, 2 parois de pierres ajustées les unes aux autres sur chaque flanc de mur, et du cailloutis calcaire entre les 2 parois. Il a même construit une véritable "avenue" carrossable de 2 mètres de large qui s'enfonce vers... on ne sait où !  Photos à gauche de "l'avenue" et dessous d'un "pan" de mur : le bougre travaille bien et ses murs sont impeccables.








Ces sommets de causse sont pleins de cailloux, (voir dessous le terrain de l'âne et de la chevrette à qui nous avons rendu visite plus loin !) et il suffit de se baisser et de travailler pour construire des murs.

Pourtant le chamelier ne semblait pas s'émouvoir outre mesure de la menace de guerre :
"Je suis vivant !", dit-il au jeune homme tout en mangeant une poignée de dattes, dans la nuit sans feux et sans lune du camp.
" Et pendant que je mange, je ne fais rien d'autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c'est tout. Et s'il faut un jour me battre, n'importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n'ai que le présent, et lui seul m'intéresse.
Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux. Tu comprendras que dans le désert, il y a de la vie, que le ciel a des étoiles, et que les guerriers se battent parce que c'est là quelque chose d'inhérent à la vie humaine. La vie sera alors une fête, un grand festival, parce qu'elle est toujours le moment que nous sommes entrain de vivre, et celà seulement..."

Ce matin, quand je suis partie pour le premier vote de ma vie, le temps était frisquet et grisounet.
Le bureau de vote est à l'école primaire, et sur la place, ce Dimanche matin,  petit marché.
Les fleuristes, fête des Mères oblige, sont sur le qui-vive : 2 étals se disputent le terrain. J'ai pris la photo (en haut) d'un des deux, à cause du toutou qui attend mémère, en bas à droite. Puis, me tournant, j'ai pris en photo l'école (à droite) où je dois aller voter !
Je voulais prendre des photos de la salle des votes, des petits papiers en tas sur la table d'école, des 6 "jurys" avec leur urne transparente et leur gros registre. Mais on n'a pas le droit ! 19 tas égaux de papiers : j'avais dit que c'était la première fois que je votais,et on m'a dit de prendre un papier sur chacun des 19 tas... : obligatoire !
Sur l'étroite tablette de l'isoloir, derrière le rideau noir qui ferme mal, je ne savais pas où mettre tous ces papiers ! Je n'en voulais qu'un, moi !  Heureusement j'avais étudié le problème et je savais lequel. J'ai donc plié en 4 ma liste "verte", pour tenter d'envoyer une prof de SVT à Bruxelles: elle luttera contre les lobbys des rejets de centrales et les radiations des antennes (je suis sans trop d'illusions !)...
... et je sors de l'isoloir avec, dans la main droite mon enveloppe grise, ma carte d'électrice neuve...
et, dans l'autre main les 18 autres "papiers" : même pas une caisse à papier pour les jeter !
Je leur ai proposé de remettre sur les petits tas, mais ils n'ont pas voulu :
6 tables-jurys (6 "bureaux de votes"), 3 "examinateurs par table, m'observent, dans cette grande salle déserte !
Je marche à "mon bureau" ; des 3 messieurs l'un prend ma carte, lit à haute voix mon n° d'électrice...,
  le 2ème tourne les pages du gros registre, trouve mon numéro et annonce mes nom et prénoms,
après quoi j'ai droit de glisser mon "enveloppe" par la fente dans un aquarium sans poissons ni plantes.
Ça a fait "clic-clac" et un bruit de sonnette. Le 1er monsieur hurle: "A VOTé"!
Et je paraphe mon acte de naissance d'électrice dans le gros registre !
Le 3ème monsieur, lui, regarde : il doit sans doute surveiller !
A la sortie j'avais toujours les 18 paperasses inutiles à la main...
J'ai donc voté "écolo" en débutant par un gros gaspillage de papiers... ouh !
Dehors, une dame blonde qui faisait partie d'un des jurys était sortie pour fumer une sorte de long cigarillo. Je lui ai dit bonjour, et lui ai demandé si elle était de permanence longtemps. "Jusqu'à 20 h. ce soir" m'at-elle répondu. "Alors, vous n'aurez pas droit à la fête des mères", lui ai-je dit.
"Oh, ma petite" (je mesure 1m75 et elle devait faire 1m60 !) " a-t-elle répondu "la fête des mères, ce que j'en fais... Ma mère à moi est morte, et mon fils unique s'est tué à 20 ans ! alors vous voyez !"
Je me suis excusée. Elle n'est pas employée de la mairie, juste une bénévole du "comité de quartier".
Alors, sa famille, c'est devenu ce "comité de quartier", un quartier qui se meurt, "tué" par la longue rue à bouchons qui le déchire. Tous les commerçants de la rue ferment les uns après les autres, je n'ose pas rouler en vélo sur aucune des 2 hypocrites voies cyclables qui la longent, trop dangereuses quand le bus électrique arrive par derrière ou si les conducteurs stationnés ouvrent leur portière !

J'avais complètement oublié qu'en France, le mois de Mai est souvent celui des longs week-end !
Au Canada, il n'existe ni 1er Mai, ni 8 Mai, ni fête de l'Ascension, ni Lundi de Pentecôte !
Barrez donc ces 4 jours fériés sur votre calendrier de Mai... et vous verrez que çà vous change la physionomie du mois, tout çà !
Tout est fleuri ici et je prends goulûment plus de photos de fleurs que je n'en regarde !
Tout à l'heure, j'ai commencé à lire l'un des mes livres, étendue au soleil. Il y a un petit stade de foot, tout près de chez moi et de la pelouse autour; l' herbe est toute piquetée de pâquerettes.
En début d'après-midi, sitôt déjeuner et vaisselle achevés, j'étais partie en vélo à la Médiathèque du 8ème, choisir des livres. J'en ai ramené 4, de 4 auteurs de nationalités différentes ( italien, USA, algérien et australien), choisis pour leur format relativement restreint (je devais enfourner aussi dans mon sac à dos une douzaine d'oeufs, un pain, 1 l. de lait... achetés au Leader Price face à la médiathèque). Une fois mes livres choisis, vautrée dans l'un des fauteuils du hall d'entrée, j'ai lu 2 bandes dessinées prises en libre service. Je dis çà, et j'ai honte, parce qu'en parcourant quelques blogs ce matin, j'ai vu que nombre d'entre vous sont en plein enfer de révisions ou incertitudes d'avenir.
Si l'Enfer existait réellement, je ne comprends pas comment, le sachant, certains pourraient être heureux dans un Paradis ! Bref !
Après l'avoir rejeté il y a 3 semaines, des députés courtisans, le petit doigt sur le couture du pantalon, et toute honte de leur déni bue, ont voté Hadopi et sa double peine. Nous voici juste derrière la Chine, la Corée du Nord et d'autres pays de même acabit, tout çà pour que la Sacem, Johnny et d'autres contempteurs de la solidarité nationale s'en mettent un peu plus dans la poche.
Non, je barre les 4 lignes écrites au-dessus : je ne les ai jamais écrites ! (je sais moi aussi être hypocrite !)
...et, pour le plaisir de vos yeux, ces fleurettes photographiées hier au Parc de la Tête d'Or (un peu "floues", mon appareil n'est pas "reflex"). Ce jaune éclatant est pour moi comme un miracle.

Vous le savez tous, quand on fait un blog, que vos idées se font paresseuses, on fait du "remplissage".

D'ailleurs, le "remplissage" de l'actualité est une technique de communication très utilisée actuellement par tous nos médias ou hommes politiques. Pour faire oublier ce qui va mal, orientez la focale des médias et les microphones des radios vers des "détails" de l'actualité.
Rameutez par exemple tous les spécialistes de la petite enfance sur le geste inconcevable de ce petit garçon de 5 ans qui poignarde sa grande soeur  ! çà occupe les médias 48 h. puis on s'aperçoit que le petit frère n'y était pour rien et s'accusait sur ordre de sa maman. Pendant ce temps, le citoyen oublie d'autres scandales financiers ou politiques énormes...
Moi, plutôt que de vous parler des étudiants qui n'ont plus le sou ou se demandent vers quelle voie se tourner l'an prochain, j'ai décidé aujourd'hui de dériver votre attention vers 2 sujets "pêchés" hier sur des médias québécois ou USA
1er sujet : l'Etat de Californie pense sérieusement à légaliser la marijuana... pour lutter contre la crise. On a calculé que çà rapporterait un milliard de dollars par an, alors que la lutte contre la marijuana coûte plusieurs milliards. De plus, le citoyen frustré qui fume son joint rêve au lieu de râler ! Lire ici 
2ème sujet : CNN a découvert le chat le plus laid du monde. Il habite chez un dentiste, et traîne sa laideur féline dans la salle d'attente des clients, de manière à transformer presque en soulagement le fait de passer de la salle d'attente sur le fauteuil du dentiste. (Vidéo qui ne dure que 45 secondes).

Comme le dit un commentateur : "au moins, pour le cuire, pas besoin d'enlever la fourrure"

Les pages du temps tournent... et voici :

19

Dix-neuf, en Français, çà fait encore frais et neuf
Nineteen, en anglais, on reste encore dans les "teens",

symbole de folie et jeunesse...

I can't ask her where she's going
She tells me where she's been
She'll start a conversation
That don't have no end
You know she, she's nineteen years old and she got ways just like a baby child
Nothing I can do to please her
Woah, Lord I'm just try'n to make this littlewoman feel satisfied

Muddy Waters, on album "Feels like Rain"

"Tempus fugit, utere !"  "'Le temps fuit, sache t'en servir."

J'ai d'mandé au Père Noël
Qui se promène dans le ciel
De m'apporter une trompette
Pour faire trois fois pouet pouet pouet.

Mais le Père Noël hélas
M'apporta des maracas
Pour les entendre jouer
Il faut savoir les secouer.

Il y avait dans sa musette
Trois jolies petites clochettes
Qu'il a bien voulu m'prêter
Et on les entend tinter.

Et comme il faisait très froid
Il m'a porté deux bouts d'bois
C'est moi qui les ai trouvés
En bas de la cheminée.