Une petite semaine dans le massif des Maures, au Nord de Hyères, dans la forêt de Pierrefeu...
Un petit "chalet", (un peu flou sur la photo), au pied de la colline, au fond d'une vallée où on n'accède que par 2 kms d'une petite route...Des hectares de vigne nous séparaient de tout. Pas de bruit, sauf les oiseaux et les moutons. Pas encore les cigales en ce début de printemps ! Ni les moustiques. Je n'aurais sans doute pas aimé en été, sous un soleil brûlant : mais ici, par ce temps doux, ce soleil léger et une seule journée d'averses, j'ai adoré ! Un jogging, des Nike Run aux pieds, je suis partie tôt (7 heures) chaque matin faire "mes grimpettes" par des sentes pour sanglier, avec mon sac à dos, l'appareil photo, un bouquin de révision pour le bac et "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda... dont j'ai lu 200 pages (sur 572). J'ai fini par avoir mes pierres plates favorites pour m'asseoir et réviser ou lire sous un grand arbre, invisible dans la végétation, ou même une clairière pour un petit bain de soleil. Jamais personne le matin, et pas de bruit, sauf celui des tracteurs dans les vignes de la vallée. Et je n'ai pas vu les sangliers, tout juste des "souilles", sèches, où ils prennent leur bain de boue: ils sortent surtout la nuit. Je savais que si je rencontrais
un joli marcassin rayé, je devais vite me cacher derrière un gros arbre immobile, pour que la laie et sa file indienne de petits marcassins passent à côté de moi sans s'inquiéter : la laie est très agressive au printemps...
Au retour, redescendue dans la vallée, j'allais à l'enclos des moutons pour donner des pousses de jeunes mimosas à mon mouton favori, à tête noire et blanche : quelques cris d'appel, et le petit troupeau de 12 bêtes venait à moi comme un seul homme, avec leurs grosses peluches laineuses sales... Ils doivent être tondus début mai, m'a dit leur propriétaire.
Et l'après-midi après une petite sieste d'une heure, rebelotte pour la grimpette... Avec un petit goûter en plus dans le sac...et retour vers 7 heures du soir ! Nous étions à 20 kms de la mer, mais je n'avais pas envie d'y aller !
Trop heureuse, seule dans mes collines, avec mes bouquins. J'ai révisé tout mes cours d'Eco, histoire-géo et "rêvé" philo. Pas de télé, pas d'Adsl (il n'arrive pas dans la vallée !). Mais les fleurs et le bruit des oiseaux !
Ma seule "escapade" : juste la visite de la cave voisine, avec ses immenses cuves, puisque nous étions en pays viticole... et la machine vendangeuse, sorte de tunnel roulant haut sur pattes qui "couvre" les ceps en roulant dans les vignes et les dépouille de leurs grains. Elle remplace les 30 vendangeurs encore embauchés il y a 4 ans ! Un "job" d'étudiant qui s'en va !
Je me sens un peu ridicule à la fin de ce petit "rapport" : la "fille des villes" qui découvre émerveillée ce qui est banal pour tous ceux qui habitent à la campagne... Moi, née à Paris et "enfermée" dans une autre grande ville, c'est vrai qu'un petit bout de garrigue au printemps me rend heureuse ! Excusez-moi, rats des champs !
Encore une semaine de vacances pour ma zone...Mais je n'ai pas pu "ramener" les odeurs ici dans ma chambre et avec mes livres : même la lavande n'avait pas encore son odeur têtue...