Chevrette Nomade

Il y a un an

Il ne se passait rien...

Mercredi 10 mai 2006 à 12:39



Dernier mois avant le 12 Juin pour moi,
comme pour tous en dessous
Alors, ne vous étonnez pas si ce blog se calme ! ...beaucoup !
Je dois garder mon souffle pour le sprint final

LISTE DES CANDIDATS au BAC (terminales) repérés :
(en cliquant sur leurs pseudos, ici dessous, vous accédez à leur blog)

mais je laisserais toujours des coms... j'aime trop vous lire !

Mardi 9 mai 2006 à 6:51



Mais il m'énerve ! il m'énerve !
Ce gros sanglier mâle solitaire ! Doit bien peser ses 120 kgs ! Heureusement d'ailleurs, parce que quand il me fonce dessus, il ne peut pas s'arrêter.
Moi, chevrette légère, j'ai fini par en faire un jeu : à côté d'un tronc de chêne liège, un peu robuste,  je lui sors un petit chevrotement de défi : il démarre au quart de tour, tête baissée, ses énormes défenses blanches pointant vers ma fourrure blanche , et fonce ! Hop, un petit bond derrière le tronc, et cet idiot se tape le tronc avec un grand coup sourd. Heureusement, ce n'est pas la saison des glands : j'en serais toute arrosée, tellement çà secoue l'arbre ! Et moi, derrière le tronc, je rigole et lui fais le même coup un peu plus loin, derrière un autre chêne. Je suis plus agile que lui : je sais sauter sur un rocher, alors qu'il doit faire le tour, et quand il arrive sur un talus, j'en bondis alors qu'il hésite à sauter en bas ! Un gros balourd !
Il n'est pas complètement idiot heureusement ! Au bout de 3 jours de ce grand guignol, à se faire des farces, il a compris qu'il n'aurait jamais le dessus, et que je ne suis qu'une chevrette inoffensive. Il se contente de me voir arriver maintenant en levant son énorme groin, grogne un coup, mais j'ai compris qu'il est aussi bigleux qu'il a l'ouïe fine et l'odorat développé. Il me voit mal. Alors j'arrive "dans le vent" pour qu'il sente bien mon odeur, que je ne suis pas un chasseur en T-shirt blanc, bref qu'il se rassure ! et je pousse des petits cris de chevrette gentille. Du coup, maintenant, çà va ! Je peux même mener ma quête de bourgeons parfumés à ses côtés, pendant que lui farfouille le sol.
Et je l'accompagne même à son "bain" : la "baignoire", c'est une immense flaque de boue brune, où je n'oserais pas risquer mes "converses" de chèvre, de peur de les salir.. Lui se vautre, se roule avec délices, s'y frotte le dos, pattes en l'air, ventre obèse s'étalant sans pudeur, queue frétillante de satisfaction. Puis debout, s'ébroue comme un jeune chien : distance, hein, parce que çà arrose et çà tache à 5 mètres à la ronde ! Ensuite, épuisé, il  se couche !
C'est après un de ces "bains" dans sa bauge que j'ai pu lui parler. Excusez-moi, mais c'est un peu du style MSN : il ne parle pas, il grogne, et en plus, il a un crin sur la langue, et il "chuinte" !
Moi : "C'est quoi ton nom ?
Lui : 
"Grrnuff ! un gnon, chè koi cha ?"
Moi :
"??? ... bon, çà fait rien, moi, je t'appelle Grisou ! Pourquoi t'es toujours tout seul ? elle est où ta femme ? "
Grisou (secoué de rires) : "Grrniff ! Grrniff ! MA femme ? quelle idée ! MES femmes ! toutes les laies que che rencontre et que che flaire comme "mûres" chont à moi, grrniff !"
Moi (très savante !) "Alors tu es polygame... et tu as plein d'enfants, de petits marcassins".
Grisou : "Les chtits, ch'm'en fous !  pas mon affaire !  affaire de femmes, chà !  Mais ch'il y en un tout chtit qui traîne, perdu et à moitié-mort, che le croque ! Ch'adore le chtit marcachin de lait !  N'avaient qu'à pas quitter leur mère, voilà !
Moi : je me tais, horrifiée...
Mais
lui continue : "Mais ch'adore quand ils deviennent grands ! Chà fait plein de petites laies adorables au printemps ! et alors che chuis très occupé à m'occuper d'elles, hein" (gros rire gras de Grisou !)
Moi : "et les garçons alors ?
Grisou :"Faut pas qu'ils traînent pas là, hein ! si che les vois à tourner autour d'une de mes filles, che les étripe ! avec mes défenses, font pas le poids devant moi ! De toute façon che chuis le seul solitaire du coin : pas de concurrent !"
Je ruminais un moment ! Ce vieil égoïste, puissant,
cruel et si sûr de lui : il m'impressionnait !

"Quand même, Grisou, d'être toujours tout seul comme çà, tu dois t'ennuyer ! jamais d'amis ?"
Grisou :"Tu es jeune, chevrette ! les amis, vois-tu, ch'est illusions de jeunesse ! Jeunes, en bande, nous allions à plusieurs grapiller dans les vignes de la vallée. Les vendangeurs ont sorti les fusils et chiens, et che chuis le seul churvivant ! Non, pas d'amis ! dangereux, on che fait repérer et alors gare !"
Moi : "Et ils viennent jamais te chasser, toi ?".
Grisou :"Chûr, qu'ils viennent ! Ch'ai déjà ouvert le ventre de plus d'une dizaine de leurs chiens ! Rusé, moi ! che connais toutes les sentes, les passages sous les fourrés; mon odeur attire les chiens : il en est toujours un qui che perd, seul, derrière moi. Alors son compte est bon ! et le chien étripé, hurlant à terre, terrorise les autres qui arrivent ! Che chuis déjà loin ! Et, toi, chevrette, écoute le conseil d'un vieux solitaire : méfie-toi des amis... Pour s'amuser avec toi, ils sont tous là ! Mais, s'il y a danger ou pépin, sur 10, il ne t'en restera qu'un ou 2, au plus."
Soudain Grisou leva son groin et huma l'air...
"Chevrette, monte la pente, là devant toi, puis va à droite contre le vent. Va y avoir du grabuge ! Allez ! oucht ! file vite !"
J'entendis des aboiements et, à triples bonds, me sauvais par la voie que Grisou m'avait désignée.
Derrière moi, les aboiements s'amplifièrent, devinrent vacarme, puis s'éloignèrent... Les chiens étaient sur la piste de Grisou sans doute....
Le lendemain, dans la vallée, le maître d'un énorme bouledogue se lamentait. Le vieux solitaire avait laissé son  molosse pantelant, éviscéré, sous un fourré ! Les petits enfants, que ce gros chien terrorisait quand ils allaient à l'école, respirèrent mieux !
Ceci est le 13ème des contes de la chèvre

Dimanche 7 mai 2006 à 18:45

Dire que j'avais promis, Samedi dernier, que la chèvre de mes contes allait rencontrer un vieux sanglier puant et sale, un vrai paillasson boueux ambulant issu de la garrigue provençale...
Mais voilà, ce conte, il tourne dans ma tête depuis un moment, et il ne veut pas en sortir, les mots ne veulent pas glisser au bout de mes doigts , s'égrener sur le clavier ni s'inscrire sur l'écran...
Pas ma faute ! ce sanglier, c'est un taciturne, il grogne mais ne me parle pas... Que peut dire un gros bouseux à une jolie chevrette jeune et inexpérimentée, hein, dites-moi ! Moi, je lui sussure des tas de jolies choses, mais lui, vieux grincheux, se tait !
Je n'abandonne pas la partie, non, tout nauséabond que soit le vieil escogriffe. Je suis sûr que sa caboche recèle quelques sagesses, qu'il me distillera à grands coups de "groingnements". Mais voudra-t-il parler ? Il est têtu ! Je le vois bien quand il cherche sous terre ce qu'il y flaire, une grosse larve blanchâtre qu'il croque avec délices, ou un délicieux champignon hallucinogène souterrain : car il se drogue, ce diable !  Je l'ai assez observé pour en être désormais assurée. Et alors il délire et se lâche.
Mais ce sont alors borborygmes si obscènes qu'ils ne peuvent fournir matière à conte : un conte, destiné aussi aux enfants, ne peut être que seyant et de langue belle.
Pourtant, il faut se presser : des braconniers traînent dans le coin, des chiens aboient, et le vieux solitaire est menacé ! Une balle perdue est si vite arrivée, quelle que soit l'épaisseur de la couenne du malheureux destinataire : j'ai très peur pour mon sanglier... et de le voir mort et dépecé avant que je n'ai pu l'amadouer.
Et puis, ce printemps est encore pourri, je ne sais plus comment m'habiller, j'ai presque frisquet, ici immobile sur ma chaise de dactylo, devant mon écran, et je ne vous vomis ici tout ce fratras de lettres que pour me dégourdir les doigts.
Au fait, comment faites-vous pour vous habiller par ce temps d'entre deux saisons ?
Donc, à demain peut-être, ce conte, si,  le sanglier de mes rêves daigne, cette nuit, me parler ...

Samedi 6 mai 2006 à 11:26


Pour elle qui se sent déracinée
Le jardinier ce matin nous visiter est venu
Nous, les fleurs, toujours bienvenues !
Moi, entre toutes, il m'a caressée
Toute ravie, à lui me suis laissée !

Fière , me suis pavanée !
Sotte, me suis abandonnée !
Du bonheur me suis crue l'élue
Mais ce n'était qu'un goulu !

Une autre fleur il a choisie
et de chagrin suis transie !
Jardinier ? non, maraudeur !

Fleurs, ces gouttes sur nos pétales
au matin, sont-elles rosée ?
ou larmes de cristal brisées ?

Ne me plaignez pas, c'est pas moi... Moi, je ne suis que bouton de fleur, encore clos

Mardi 2 mai 2006 à 16:29

Comment les coms commencent à me rendre comateuse....
Hier, jour du muguet, j'ai décidé de répondre aux coms accumulés en une semaine d'absence. Presque une centaine.
Je ne supprime jamais de mes mails l'annonce de l'arrivée d'un com sans y avoir répondu...
alors, pour faire le ménage dans ma boîte à mails, je suis bien obligée !
Mais, çà devient hyper-lourd en ce moment...
car C0wb0ys rame vraiment, c'est clair...
Rédaction du com, click pour envoyer : apparaît un cadre blanc ...et RIEN !
Finalement le com ne part pas !

C0w emmagasine... çà c'est clair... Mais il ne digère plus, semble-t-il.... Obèse !
Bref, ce qui me plaît le plus dans le site de C0W,
l'échange, les gentils mots, les petites vacheries pour faire rire, les mises en boîte
farceuses, les anniversaires, les remontages de moral,tout çà,
çà marche mal en ce moment ...
(mais Darkmoon le sait... voir ICI...   "Ils" cherchent !)
Ce sont les coms qui font vivre un blog...
sinon autant écrire un cahier classique en papier,  intime, caché sous le matelas ...
ou cadenasser avec un mot de passe (hem, suivez mon regard...)
Ou bien, je ne réponds plus aux coms ? ? ? ce que font certains, très princièrement...
Ils reçoivent, parfois quémandent des coms, mais ne répondent jamais....
L'étude des statistiques "perfectionnées" que fournit C0W est révélatrice sur ce point :
comparez chez certains le nombre de coms reçus et le nombre de coms envoyés
(j'excepte le Webmaster et certains admins, bien sûr...).
Pour les coms, il y a les blogs "centripètes" et les blogs "centrifuges"
(je suis entre les deux...)
En attendant, excusez-moi, une vingtaine au moins des réponses à des coms
que j'ai envoyées hier sont parties dans les étoiles du cyber-espace...

Dimanche 30 avril 2006 à 10:46

Une petite semaine dans le massif des Maures, au Nord de Hyères, dans la forêt de Pierrefeu... Un petit "chalet", (un peu flou sur la photo), au pied de la colline, au fond d'une vallée où on n'accède que par 2 kms d'une petite route...Des hectares de vigne nous séparaient de tout. Pas de bruit, sauf les oiseaux et les moutons. Pas encore les cigales en ce début de printemps ! Ni les moustiques. Je n'aurais sans doute pas aimé en été, sous un soleil brûlant : mais ici, par ce temps doux, ce soleil léger et une seule journée d'averses, j'ai adoré ! Un jogging, des Nike Run aux pieds, je suis partie tôt (7 heures) chaque matin faire "mes grimpettes" par des sentes pour sanglier, avec mon sac à dos, l'appareil photo, un bouquin de révision pour le bac et "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda... dont j'ai lu 200 pages (sur 572). J'ai fini par avoir mes pierres plates favorites pour m'asseoir et réviser ou lire sous un grand arbre, invisible dans la végétation, ou même une clairière pour un petit bain de soleil. Jamais personne le matin, et pas de bruit, sauf celui des tracteurs dans les vignes de la vallée. Et je n'ai pas vu les sangliers, tout juste des "souilles", sèches, où ils prennent leur bain de boue: ils sortent surtout la nuit. Je savais que si je rencontrais un joli marcassin rayé, je devais vite me cacher derrière un gros arbre immobile, pour que la laie et sa file indienne de petits marcassins passent à côté de moi sans s'inquiéter : la laie est très agressive au printemps...
Au retour, redescendue dans la vallée, j'allais à l'enclos des moutons pour donner des pousses de jeunes mimosas à mon mouton favori, à tête noire et blanche : quelques cris d'appel, et le petit troupeau de 12 bêtes venait à moi comme un seul homme, avec leurs grosses peluches laineuses sales... Ils doivent être tondus début mai, m'a dit leur propriétaire.
Et l'après-midi après une petite sieste d'une heure, rebelotte pour la grimpette... Avec un petit goûter en plus dans le sac...et retour vers 7 heures du soir ! Nous étions à 20 kms de la mer, mais je n'avais pas envie d'y aller !
Trop heureuse, seule dans mes collines, avec mes bouquins. J'ai révisé tout mes cours d'Eco, histoire-géo et "rêvé" philo. Pas de télé, pas d'Adsl (il n'arrive pas dans la vallée !). Mais les fleurs et le bruit des oiseaux !
Ma seule "escapade" : juste la visite de la cave voisine, avec ses immenses cuves, puisque nous étions en pays viticole... et la machine vendangeuse, sorte de tunnel roulant haut sur pattes qui "couvre" les ceps en roulant dans les vignes et les dépouille de leurs grains. Elle remplace les 30 vendangeurs encore embauchés il y a 4 ans ! Un "job" d'étudiant qui s'en va !
Je me sens un peu ridicule à la fin de ce petit "rapport" : la "fille des villes" qui découvre émerveillée ce qui est banal pour tous ceux qui habitent à la campagne... Moi, née à Paris et "enfermée" dans une autre grande ville, c'est vrai qu'un petit bout de garrigue au printemps me rend heureuse ! Excusez-moi, rats des champs !
Encore une semaine de vacances pour ma zone...Mais je n'ai pas pu "ramener" les odeurs ici dans ma chambre et avec mes livres : même la lavande n'avait pas encore son odeur têtue...

Samedi 29 avril 2006 à 20:45

Revenue après une semaine où j'ai respiré dans la garrigue de Provence les bonnes odeurs du printemps.
Un peu crevée ce soir après 450 kms d'autoroute (mais moi, c'était Sud-Nord : ceux qui allaient dans l'autre sens, Nord-Sud, comme je les plaignais : par moments, bagnoles au touche à touche, immobiles sur l'autoroute !).
Quelques jolies photos vont venir, j'espère : article en construction !
Merci pour tous les coms ! Va falloir que je réponde maintenant !
Projets pour ce blog : la suite de cet article en photos...
et, dans un autre article, un conte où la chèvre rencontre un sanglier...
En attendant, je vous souhaite quelques jolies clochettes de muguet, ce week-end...

Vendredi 21 avril 2006 à 19:21

parce que j'ai besoin de poésie...

Ce matin, dans l'air tiède,
je humais  tes senteurs d'herbe et de fleur.
Printemps, te voici... Bientôt ton  muguet
Bourgeon gonflé devient roux et éclate en vert.
Bouton vert se fait fleur et s'épanouit.
Printemps, je veux te voir jusqu'au bout...

cliquez sur les liens

Mercredi 19 avril 2006 à 17:28

Parce que ses dessins de fillettes grincheuses m'amusent trop
et qu'elle a lancé un petit concours de dessin facile même pour les novices
allez voir MissElise   >>>

Parmi les "blogs dessinateurs" de C0W, tous connaissent évidemment  kadjaland  ou se sont déjà "scandalisés" en riant devant les croquis osés de atom-of-the-end
mais j'ai repéré aussi d'autres blogs où la parole et le dessin d'auteur s'entremêlent :
flowerofhappiness    o-tsuya   flat-rowasa    carnet-de-croquis aphrayael   laceliah  mina  charliie   Hitomi-to-Sanae   samantha.c4   narvin  rozenn  ptitnavet  ToRck  Toune   kashel  one-winged-angel
et si vous en connaissez d'autres, indiquez-les en com...

Mercredi 19 avril 2006 à 13:59

Angoissée, sereine ? je ne sais pas...
Depuis un mois presque, ma prothèse cardiaque (photo de sa pose, à gauche)  m'inquiète... Son tictac régulier, que j'entends  "énorme" chaque fois que je m'étends sur mon lit, ou que le silence est complet autour de moi, ne s'égrène plus régulièrement... Ce n'est plus TIC et TAC... mais TIC-TAC et puis TIC... silence, petit pincement dans la poitrine, et 2 secondes pour redémarrer...  des douleurs fugitives dans la poitrine...
Jusqu'ici, çà a toujours redémarré.(mdr !  sans  çà, j'écrirais pas !)
Le sang réagit à ce petit outil mécanique, placé dans mon coeur en formant des caillots ... Un seul caillot peut "bloquer" la prothèse, et c'est l'accident... Chaque matin donc je dois prendre la petite pilule AVK qui empêche justement ces caillots au contact de la prothèse...
Ou est-ce ma maladie génétique qui reprend le dessus et pourrit un autre morceau d'artère aortique ?
En Septembre, lors de mon opération, dans une chambre voisine, il y avait un jeune italien, très beau, de 23 ans, qui venait se faire opérer pour la  5ème fois depuis son enfance... On grandit à nos âges et la prothèse ne suit pas la croissance du corps... Donc à chaque fois une nouvelle ouverture de la poitrine, une nouvelle prothèse, au bon diamètre.... et tous les risques qui vont avec ce genre d'opération et de nouveau les séances de rééducation... Tout çà me fait peur...
Et me voici revenue au départ de ce blog... le risque de mort qui plane...
Peur de la mort ? non, je n'en ai pas l'impression... Je n'en suis plus aux angoisses du début de ce blog, l'été dernier... Un peu "blindée", "durcie" sans doute !
Je le sens tant en voyant mes camarades de lycée, et leurs emballements pour des choses qui me paraissent si futiles... Ils ont raison, mais moi je rigole... un peu marginale ! "à côté de mes pompes" !
Si je pars, je sais que ce sera brusque, et que je ne souffrirai pas... J'aurais infiniment plus peur de ces maladies lentes qui détériorent le poumon, et les organes un par un, et où le malade souvent jeune lui aussi, se sent partir et surtout souffre une lente agonie.
Je suis déjà une "prolongée de la vie"... grâce à la chirurgie de mon pays...  Gabonaise, Cambodgienne ou Haïtienne, je serais déjà morte...
Autant la mort brutale de ce gamin de 13 ans, carotide tranchée, il y a quelques jours, me révolte, parce que des jeunes cons, soûls et drogués, ont jeté une plaque de béton du haut d'un pont sur une voie rapide en Bretagne, et que cette mort provoquée par la bêtise est inexcusable...
Autant si je dois m'éteindre, ce sera au fond dans l'ordre des choses.... et des accidents de la mécanique génétique, que l'homme maîtrise peu...
Bref, si un jour une petite bougie vacillante remplace mes yeux sur le logo de ce blog, ne vous étonnez pas... et oubliez la chèvre et ses contes, et les chats !
Faire rêver ou rire, çà permet de "survivre"...
Mais, en attendant, je veux mon bac !

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